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« Pas de bras, pas de chocolat » : La Vraie Histoire Culte et Non Censurée du Duo « Intouchables » – Fous Rires, Folies Interdites et Amitié Indestructible

« Pas de bras, pas de chocolat » : La Vraie Histoire Culte et Non Censurée du Duo « Intouchables » – Fous Rires, Folies Interdites et Amitié Indestructible

 

Le film Intouchables est un phénomène mondial, un hymne à l’amitié qui a conquis des millions de spectateurs par sa justesse, son humour et sa profonde humanité. Pourtant, derrière la fiction acclamée se cache une réalité encore plus riche, plus folle et, oserons-nous le dire, plus touchante. C’est l’histoire vraie de Philippe Pozzo di Borgo, le comte tétraplégique, et d’Abdel Sellou, le jeune homme de banlieue à l’énergie débordante. Loin du conte de fées édulcoré, leur décennie de vie commune fut une véritable tempête d’anarchie, une thérapie de choc par le rire et la transgression. Dans un entretien rare, les deux hommes se livrent sans filtre, confirmant que si le film était fidèle à 100 % à leur vie, il aurait été « interdit aux moins de 18 ans ». Voici le récit de leur lien indestructible, un binôme d’enfer qui a prouvé que le bonheur se trouve toujours chez l’autre, surtout s’il est capable de vous vanner sans la moindre pitié.

 

La Rencontre Improbable : Le « Coffre-Fort » et le « Desperados »

 

L’amitié qui a inspiré l’un des plus grands succès du cinéma français a commencé par un malentendu… ou plutôt, un calcul. D’un côté, il y a Philippe Pozzo di Borgo, aristocrate, riche, cloué à un fauteuil roulant après un accident de parapente, en quête d’une aide capable de le « sortir d’affaire » et d’assister son épouse mourante. De l’autre, Abdel Sellou, un jeune homme au passé trouble, tout juste sorti de prison, qui n’a qu’un objectif : obtenir la signature de Philippe pour son dossier d’allocations, son fameux « cachet d’assédique ».

Abdel le reconnaît sans détour : lorsqu’il est arrivé dans l’hôtel particulier du comte, il a d’abord pensé avoir « gagné le jackpot ». Il était, selon sa propre description, comme « le petit enfant qu’on met dans un magasin de jouets enfermé » avec l’instruction de se servir à volonté. Ses intentions initiales étaient cyniques, motivées par un besoin financier et une vision purement matérialiste des choses.

Philippe, quant à lui, s’est immédiatement senti attiré par l’absence totale de filtre du jeune homme. « Moi, je cherche un gars capable de me sortir d’affaire », explique-t-il. Mais au-delà de l’aide physique, il cherchait une étincelle de vie, une rupture avec la morosité et la compassion écrasante que son état suscitait chez la plupart des gens. Il voit en Abdel un « desperados » au début, mais aussi une énergie vitale qu’il ne trouve nulle part ailleurs, confirmant qu’ils s’entendaient bien, car lui aussi était un peu un « desperados » à cette époque.

 

L’Humour comme Thérapie de Choc : La Règle d’Or de l’Absence de Pitié

 

Ce qui a cimenté leur relation, c’est le rejet absolu de la pitié. Abdel n’a jamais traité Philippe en victime. Au contraire. Son approche a été celle de la « vanne » brutale, mais efficace.

« Aucune compassion, mais heureusement, on n’en demande pas de compassion », raconte Philippe, dont le visage s’éclaire à l’évocation des blagues d’Abdel. Pour le tétraplégique, c’était une bouffée d’air frais, une façon de ne pas se laisser définir par son handicap. Abdel avait l’art de « vanner » et de « bouger » son employeur sans la moindre limite sur son état.

C’est de cette absence de tabou qu’est né l’un des échanges les plus célèbres, immortalisé dans le film, mais né de leur quotidien : – « Donnez-moi un chocolat. » – « Pas de bras, pas de chocolat. »

Mais le répertoire d’Abdel allait bien plus loin, jouant sur la différence entre un « tétra » et un « tétard » (qui « n’a que la queue qui frétille ») ou se moquant de la tête de Philippe. Ce n’était pas de la méchanceté, mais une énergie de vie brute, un refus de laisser l’état de Philippe dicter leur dynamique.

Philippe le décrit comme son aide « le plus brutal mais le plus efficace ». Abdel, un homme « un peu costaud », utilisait d’habitude ses bras pour des actions moins nobles, mais avec Philippe, il le déposait « comme un papillon sur une fleur », toujours « au millimètre près ». Le contraste entre la force physique et la délicatesse nécessaire pour s’occuper d’un corps tétraplégique est une métaphore parfaite de leur amitié : brutale en surface, infiniment précise et attentionnée dans le fond.

 

La Décennie d’Anarchie : Courses-Poursuites et Folies Interdites aux 18 Ans

 

L’amitié entre Philippe et Abdel ne se limitait pas à des échanges dans le salon. Elle a été une décennie de pure transgression, que Philippe résume en un mot : « conneries ». Et si la vie est une « connerie » (selon Philippe), ils l’ont vécue à fond.

L’une des facettes les plus anarchiques de leur relation était leur rapport aux voitures, aux biens matériels, et surtout, à la police.

  • La série de crashs : Abdel a la fâcheuse tendance de « tester » les voitures, ce qui, malheureusement, leur a été fatal. On se souvient dans le film des courses folles, mais dans la vraie vie, Abdel a « cassé beaucoup de voitures », y compris une Rolls-Royce et une Jaguar. Lorsque Philippe lui a offert (ou plutôt, donné les clés) d’une Jaguar, elle était « morte, explosée » le soir même, suscitant l’exclamation de Philippe, « Oh putain, ça fait du bien ça ! ».
  • La frime des cités : Imaginez un jeune homme de banlieue se balader avec une Rolls-Royce le soir pour rendre visite à ses copains. Abdel le faisait, au risque de se faire taquiner : « Il vient de la voler, quoi ! ».
  • L’arnaque policière : Leur technique la plus culte pour éviter les contraventions ou les arrestations était purement théâtrale. Lorsqu’ils se faisaient arrêter par les forces de l’ordre, Abdel mettait en scène une crise de convulsion de Philippe. « Je faisais le tétra, donc je faisais ma convulsion, mes contractures, mes difficultés de respiration. Très facile à jouer le tétra, vous savez », raconte Philippe, ajoutant qu’il avait l’impression qu’on l’étranglait. Résultat ? Au lieu d’une amende, ils se faisaient escorter par la police !
  • Abdel a sauvé Philippe du désespoir en le forçant à sortir de sa solitude, le secouant « comme une bouteille d’Orangina ». Le tétraplégique avait besoin d’être « secoué », d’être mis en danger pour ne pas sombrer. C’est ainsi qu’Abdel l’embarquait en pleine nuit à Pigalle ou à Barbès.

    Ces histoires, révèlent-ils, ne représentent qu’une infime partie de la réalité. Si l’intégralité de leurs folies avait été filmée, « personne n’y croirait » et le film aurait été « interdit aux moins de 18 ans, interdit aux familles, interdit aux flics, interdit à la NP, interdit à tout le monde ! ».

     

    Le Noyau Secret : L’Amitié plus Forte que les Dollars

     

    Tout dans leur relation est basé sur le contraste. Ils ne sont d’accord sur rien : les femmes, l’art contemporain, la musique. Philippe écoute Schubert ; Abdel, des « tueries » musicales. Face au milieu aristocratique de Philippe, Abdel utilise l’expression moqueuse de « petits grands bourgeois » avec leur « manche à balai au milieu ». Il les voyait, enfants, comme de « beaux magasins ambulants » avec leurs montres de luxe et leurs vêtements de marque.

    Pourtant, c’est cette confrontation constante qui les a rendus si forts.

    Abdel, au contact de Philippe, a gagné « un capital moral, psychologique et financier ». Il reconnaît que cette rencontre lui a donné une autre vision de la vie. S’il n’avait pas rencontré Philippe, il ne serait pas là aujourd’hui. Après une vie de « déséquilibré », il s’est transformé en chef d’entreprise, se lançant dans des usines à poulet, avec les conseils avisés de son ancien employeur.

    Philippe, de son côté, considère qu’Abdel a été un « passeur » entre deux vies. Il a été son énergie vitale pendant près de quinze ans. Le bonheur, selon Philippe, n’est pas dans l’argent (bien qu’il reconnaisse que l’argent « facilite beaucoup les choses » et permette de « repousser certaines limites »). Le véritable bonheur, c’est l’autre.

    « Abdel, il croit encore qu’en courant derrière les dollars, il va faire son bonheur. Maintenant, c’est l’autre qui fait le bonheur. C’est de se tourner vers l’autre, sortir de son sa solitude. »

    Aujourd’hui, Abdel vit en Algérie, Philippe au Maroc, mais leur lien est intact. Abdel est parti lorsque Philippe a trouvé une nouvelle compagne. Il n’y a plus de courses-poursuites, plus de folies, car Philippe a fondé une famille. Mais la distance n’a rien changé à la fusion de leurs âmes.

    Leurs proches reconnaissent qu’il existe un « noyau dur », un « domaine réservé » dans leur amitié, que personne ne peut pénétrer. Ce secret, ils le gardent jalousement.

    « Raison de plus pour ne pas vous le dire », répond Philippe avec un sourire.

    Ils sont les « Intouchables » parce qu’ils « font peur » : Philippe avec son fauteuil, et Abdel avec sa « tête de bandit ». En réalité, ils sont intouchables parce qu’ils forment un « binôme d’enfer », « indestructible ».

    Lorsque Philippe se voit poser la question impossible, « qu’est-ce qu’il est pour vous ? », il répond sans hésiter : « Il est tout. Il est mes 15 dernières années. »

    Cette amitié est une preuve vivante que les frontières sociales, les jugements moraux et les drames personnels s’effacent devant la force brute de la connexion humaine. Elle est une leçon d’humour, de résilience et d’amour inconditionnel, le véritable chef-d’œuvre qui a inspiré l’histoire culte.

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