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Une fille timide consulte un gynécologue – Étonnamment, son médecin est un jeune millionnaire…

Cla duois fixait l’immeuble médical avec appréhension, ses doigts crispaient autour de la bretelle de son sac à bandoulière. Âgé de 28 ans, elle n’avait jamais été à l’aise dans les établissements médicaux. Son cœur battait la Chamade à l’idée de cette consultation gynécologique, la première depuis des années, mais les douleurs abdominales persistantes des derniers mois l’avaient finalement convaincu de prendre rendez-vous.

 Une fine pluie parisienne tombait ce matin-là, enveloppant la ville d’un voile gris. Claire resserra son écharpe autour de son cou, prit une profonde inspiration et poussa enfin la porte vitrée du cabinet. La salle d’attente était étonnamment chaleureuse. Des murs peints dans un ton crème apaisant, des plantes vertes disséminées dans les coins et une musique douce qui contrastait avec l’atmosphère clinique à laquelle elle s’attendait.

 Une réceptionniste au sourire bienveillant l’accueillit. Bonjour, j’ai rendez-vous à diurent”, murmura clair son regard fixé sur ses chaussures mouillées par la pluie. “Bien sûr, mademoiselle du bois, le docteur a eu une urgence ce matin, mais ne vous inquiétez pas, il sera là dans quelques minutes. Son remplaçant, le docteur Morau, pourra vous recevoir si vous préférez ne pas attendre.

” Claire se mordit à la lèvre. L’idée de rencontrer un nouveau médecin, quelqu’un qu’elle ne connaissait pas du tout, amplifiait son anxiété. Mais l’alternative, revenir un autre jour et revivre cette même angoisse semblait pire encore. “D’accord, je veux bien voir le docteur Morau,” répondit-elle finalement.

 Elle prit place sur l’une des chaises confortables et sortit un livre de son sac tentant de se distraire. Les mots dansaient devant ses yeux sans qu’elle parvienne à se concentrer. Son esprit vagabondait, imaginant un médecin âgé au regard sévère et aux mains froides. Claire avait toujours eu une imagination débordante, souvent à son détriment, alimentant ses anxiétés sociales.

Mademoiselle Dubois, une voix chaleureuse interrompit ses pensées. Claire leva les yeux pour découvrir un jeune homme d’une trentaine d’années, grand et élancé, avec des yeux d’un bleu intense et un sourire rassurant. Ses cheveux bruns légèrement ébourriffés lui donnaient un air accessible, presque décontracté, qui contrastait avec sa blouse blanche impeccable.

 “Je suis le docteur Alexandre Morau, si vous voulez bien me suivre.” Claire se leva maladroitement, faisant tomber son livre. Ils se penchèrent simultanément pour le ramasser, leurs mains se frôlant au passage. “Claire sentit ses joues sans pourprès. “Le compte de Monte Cristo,” remarqua-t-il en lui rendant l’ouvrage. “Un de mes préférés.

 Vous appréciez Duma ? Oui, répondit Claire, surprise par cette question inattendue. J’aime sa façon de tisser des histoires complexes. La vengeance et la rédemption, acquiessa le médecin avec un sourire. Des thèmes éternels. Il la guida jusqu’à son bureau. Une pièce lumineuse aux larges fenêtres donnant sur un petit jardin intérieur.

 Des diplômes encadrés hornaient un mur tandis qu’une bibliothèque impressionnante couvrait un autre. Claire remarqua plusieurs œuvres littéraires mêlées au manuels médicaux. “Installez-vous, je vous en prie”, dit-il en lui indiquant un fauteuil confortable face à son bureau. Claire s’assit, toujours aussi tendu.

 Le docteur Morau prit place en face d’elle, consultant rapidement son dossier sur une tablette. “Dong, c’est votre première visite dans notre cabinet ?” “Oui, confirma Claire, sa voix à peine audible. Je je n’ai pas consulté de gynécologue depuis longtemps. Ne vous inquiétez pas, la rassura-t-il. Nous allons procéder étape par étape.

Pouvez-vous me parler des symptômes qui vous amènent aujourd’hui ? La gentillesse évidente dans sa voix aida clair à se détendre légèrement. Elle lui expliqua ses douleurs abdominales, ses cycles irréguliers, sa fatigue persistante. Le docteur Morau l’écoutait attentivement, posant des questions précises mais jamais intrusives, notant consciencieusement ses réponses.

 “Je vais vous proposer quelques examens pour comprendre l’origine de ces douleurs, expliqua-t-il. Mais avant cela, j’aimerais faire un examen clinique. Ma collègue infirmière va nous rejoindre.” Claire hocha la tête, reconnaissante pour cette attention au protocole qui la mettait plus à l’aise. L’examen se déroula avec professionnalisme.

 Le docteur Morau expliquant chaque étape avant de la réaliser. Toujours respectueux et attentif à son confort. “Je pense à une endométriose”, annonça-t-il une fois l’examen terminé. “C’est une condition assez courante mais souvent sous-diagnostiquée. Nous allons faire une échographie et quelques analyses pour confirmer.

” Claire sentit un mélange de soulagement et d’inquiétude. Soulagement qu’il puisse mettre un nom sur ses symptômes. Inquiétude face à ce diagnostic potentiel dont elle avait vaguement entendu parler. Est-ce grave ? Demanda-t-elle timidement. C’est une condition chronique qui peut être douloureuse et fatigante, mais avec un bon suivi médical, nous pouvons gérer les symptômes efficacement, répondit-il avec honnêteté.

 Je vais vous orienter vers les meilleurs spécialistes si le diagnostic se confirme. Alors qu’elle se rhabillait derrière le paravant, Claire entendit une sonnerie de téléphone suivie d’une brève conversation. Quand elle revint dans le bureau, le docteur Morau semblait légèrement préoccupé. “Tout va bien ?” demanda-t-elle, surprenant sa propre audace.

 “Une urgence à la clinique”, expliqua-t-il brièvement. “Rien de grave, mais je vais devoir m’y rendre après mes consultations.” Claire remarqua alors un détail incongru. la montre à son poignet, une patate Philippe qu’elle reconnut pour l’avoir vu dans un magazine. Un modèle qui coûtait probablement plus que son salaire annuel d’assistante éditoriale.

 “Voici les prescriptions pour vos examens”, dit-il en lui tendant une feuille. “J’aimerais vous revoir dans de semaines pour discuter des résultats. D’ici là, n’hésitez pas à appeler le cabinet si vous avez des questions.” Claire le remercia et se dirigea vers la porte, mais sa curiosité fut piquée par une photo sur une étagère.

 Le docteur Morau serrant la main d’un homme qu’elle reconnut comme étant le ministre de la santé lors de ce qui semblait être une inauguration. C’était pour l’ouverture d’une clinique dans le 19e arrondissement, expliqua-t-il en suivant son regard. Un projet qui me tient à cœur. Vous semblez très impliqué, remarqua Claire.

 La médecine n’est pas qu’un métier pour moi répondit-il simplement. C’est une vocation. En sortant du cabinet, Claire se rendit compte qu’elle avait presque oublié sa timidité pendant cette consultation. Quelque chose dans l’attitude du docteur Morau avait réussi à la mettre à l’aise. Un fait suffisamment part pour être noté.

 Ce qu’elle ignorait encore, c’est que cette rencontre fortuite allait changer sa vie bien au-delà de l’aspect médical. Deux semaines s’écoulèrent rapidement. Claire avait effectué tous les examens prescrits, entre anxiété et résignation. Pendant cette période, elle s’était surprise à penser régulièrement au docteur Morau.

 Son professionnalisme bienveillant l’avait marqué, ainsi que cette étrange impression qu’il y avait plus chez cet homme que ce qu’il laissait paraître. Sa curiosité naturelle, celle qu’il avait poussé vers le métier d’assistante éditoriale, l’avait amené à faire quelques recherches. Ce qu’elle découvrit la stupéfia.

 Le docteur Alexandre Morau n’était pas un simple médecin. À 34 ans, il était le fondateur d’une start-up médicale qui avait révolutionner la détection précoce de certaines pathologies grâce à l’intelligence artificielle. Son entreprise, Mediscan, avait été rachetée l’année précédente pour plusieurs centaines de millions d’euros.

 Pourtant, malgré sa fortune considérable, il continuait d’exercer la médecine trois jours par semaine. Claire referma son ordinateur portable perplexe. Pourquoi un homme aussi accompli et fortuné continuait-il à recevoir des patientes dans un cabinet ordinaire du 6e arrondissement ? Cette question la tarodait encore lorsqu’elle se présenta à son rendez-vous de suivi.

Cette fois, elle était moins anxieuse mais pour des raisons différentes. Une certaine curiosité avait remplacé l’appréhension. médical. “Bonjour mademoiselle du bois”, l’accueillit le docteur Morau avec le même sourire chaleureux. “Comment vous sentez-vous depuis notre dernière rencontre ? Les douleurs sont toujours présentes, répondit Claire.

 Mais votre traitement anti-ouleur a aidé.” Il hocha la tête et ouvrit le dossier contenant ses résultats d’examen. Son expression devint plus grave à mesure qu’il parcourait les documents. “Comme je le suspectais, vous souffrez d’endométriose”, confirma-t-il finalement. Assez sévère en fait, l’IRM montre des lésions significatives.

Claire sentit son cœur se serrer. Même si elle s’y attendait, la confirmation était difficile à entendre. “Quelles sont les options ?” demanda-telle, s’efforçant de rester pragmatique. Il existe plusieurs approches thérapeutiques, expliqua patiemment le docteur Morau. Des traitements hormonaux pour commencer, mais dans votre cas, je pense qu’une intervention chirurgicale sera nécessaire pour retirer les lésions les plus importantes.

 Il lui détailla les différentes options, les avantages et inconvénients de chaque approche, toujours avec cette clarté et cette honnêteté qu’elle commençait à associer à sa personnalité. J’aimerais vous adresser à une spécialiste exceptionnelle”, ajouta-t-il, la docteur Sophie Vidal. Elle dirige le département de gynécologie à la clinique Saint-Joseph et utilise des techniques mini- invasives très prometteuses.

Claire fronça légèrement les sourcils. La clinique Saint-Joseph, naisse pas un établissement privé assez exclusif, le docteur Morau eut un petit sourire énigmatique. Ne vous inquiétez pas pour l’aspect financier. La docteur Vidal participe à un programme de recherche sur l’endométriose et votre cas pourrait l’intéresser.

 des frais seraient reprises en charge. “C’est très généreux, mais je ne comprends pas pourquoi je bénéficierai d’un tel traitement de faveur”, insista Claire, son sens de l’équité piqué au vif. Le médecin sembla hésiter un instant comme s’il pesait le pour et le contre d’une révélation. “Je suis impliqué dans ce programme”, admit-il finalement.

 “En fait, je le finance en partie. L’endométriose est une pathologie qui reste sous-diagnostiquée et insuffisamment traitée malgré sa prévalence. C’est l’un de mes combats personnels. Vous vous financez un programme de recherche ? Claire ne put cacher sa surprise. En plus de votre pratique médicale, le docteur Morau la regarda droit dans les yeux comme s’il prenait une décision.

 Mademoiselle Dubois, je suppose que votre métier d’assistante éditoriale vous a donné le goût de la recherche. Avez-vous fait des recherches sur moi ? Claire rougit violemment, prise en flagrant délit. Je Oui, avoua-t-elle. J’ai découvert que vous êtes le fondateur de Mediscan. C’est exact, confirma-t-il. La vente de mon entreprise m’a donner les moyens de financer des projets qui me tiennent à cœur comme ce programme de recherche.

Mais je n’ai jamais voulu abandonner là. Pratique clinique, c’est le contact avec les patients qui donne sens à tout le reste. Claire l’observa avec un nouveau regard. Cet homme aurait pu se contenter de gérer sa fortune ou de créer de nouvelles entreprises. Au lieu de cela, il continuait d’exercer la médecine et utilisait sa richesse pour faire avancer la recherche.

 “Pourquoi l’endométriose en particulier ?” demanda-t-elle sincèrement curieuse. “Une ombre passa sur le visage du médecin. Ma sœur cadette en souffrait. Elle a été mal. Diagnostiquée pendant des années, baladée d’un médecin à l’autre. Quand le diagnostic correct a enfin été posé, il était tard. Trop tard pour lui éviter des années de souffrance et des complications qui ont affecté sa fertilité.

 Cette confidence inattendue créa un lien étrange entre eux. Claire n’était plus seulement une patiente, mais quelqu’un qui partageait d’une certaine façon une expérience similaire à celle qui avait marqué sa vie. “Je suis désolé pour votre sœur”, dit-elle doucement. “Comment va-t-elle maintenant ?” “Mieux”, répondit-il avec un sourire plus léger.

 Elle a fondé une association pour les femmes atteintes d’endométriose. C’est elle qui m’a poussé à investir dans ce domaine de recherche. Il consulta sa montre, toujours cette Patc Philippe qui semblait presque incongru sur ce médecin qui paraissait si peu attaché aux signes extérieurs de richesse. J’ai pris la liberté de contacter directement la docteur Vidal, reprit-il.

 Elle pourrait vous recevoir la semaine prochaine si vous êtes d’accord. Bien sûr. Claire hésita. Accepter cette aide lui semblait délicat. presque comme un privilège indu mais refusé par fierté serait stupide surtout face à une condition médicale qui pouvait sérieusement affecter sa qualité de vie d’accord acquisessa-t-elle finalement et merci sincèrement alors qu’elle s’apprêtait à partir le docteur Morau sembla hésiter avant d’ajouter mademoiselle du bois je sais que cela peut paraître inapproprié mais j’organise une levée de fond pour

la recherche sur l’endométriose ce samedi. Un événement assez formel au Petit Palais. Votre témoignage pourrait être précieux pour sensibiliser nos donateurs potentiels. Si cela vous intéresse, bien sûr. Claire se fija surprise par cette invitation inattendue. Je je ne suis pas sûr d’être à l’aise pour parler en public, bafouilla-t-elle, sa timidité refaisant surface.

 Je comprends parfaitement, la rassura-t-il immédiatement. C’était juste une idée. Aucune pression. Non, c’est Claire prit une profonde inspiration. Si mon expérience peut être utile, alors je devrais essayer de dépasser ma timidité pour aider d’autres femmes comme votre sœur. Le sourire qu’il lui adressa alors illumina son visage d’une façon qui fit battre le cœur de Claire un peu plus vite.

“Merveilleux”, dit-il. “Ma secrétaire vous enverra les détails et ne vous inquiétez pas pour la tenue. L’événement est formel mais le plus important est votre présence.” En quittant le cabinet, Claire se demanda dans quelle aventure elle venait de s’embarquer. Quelques semaines plus tôt, elle était simplement venue consulter pour des douleurs abdominales.

Maintenant, elle s’apprêtait à assister à un galat de charité aux côté d’un médecin millionnaire qui finançait la recherche sur sa maladie. La vie prenait parfois des tournants étonnants. Le petit palais resplendissait sous les lumières dorées, s’effaç de belle époque, manifiée par l’éclairage nocturne.

 Claire descendit du taxi avec appréhension. ajustant nerveusement sa robe noire. La seule tenue de soirée qu’elle possédait, achetée deux ans plus tôt pour le mariage d’une amie, elle avait failli annuler à plusieurs reprises. Qu’allait-elle faire au milieu de tous ces gens fortunés et influents ? Sa timidité naturelle lui criait de fuir, mais une autre voix plus profonde l’encourageait à rester.

 Si son témoignage pouvait aider ne serait ce qu’une femme à être diagnostiquée plus tôt, cela en vaudrait la peine. Mademoiselle Dubois, la voix chaleureuse du docteur Morau l’accueillit alors qu’elle franchissait l’entrée. Je suis ravi que vous ayez pu venir. Claire se tourna pour le voir s’approcher. Élégant dans un smoking parfaitement ajusté.

Sans sa blouse blanche, il semblait différent, plus accessible d’une certaine façon, moins dans son rôle professionnel. “Bonsoir, docteur Morau”, répondit-elle, tentant de masquer sa nervosité. “Alexandre, s’il vous plaît, sourit-il. Nous ne sommes pas au cabinet ce soir.” “Alors, ce sera clair”, répondit-elle avec un petit sourire timide.

 Il lui offrit son bras avec une galanterie désuète qui la fit sourire plus largement. Permettez-moi de vous présenter quelques personnes. Claire s’accrocha une bouée de sauvetage tandis qu’il la guidait à travers la foule élégante. Alexandre la présenta à des médecins renommés, des chercheurs, des philanthropes, toujours avec quelques mots qui valorisaient sa présence.

Claire a accepté courageusement de partager son expérience ce soir où Claire représente ses milliers de femmes qui attendent trop longtemps avant d’être correctement diagnostiqué. À sa grande surprise, Claire se sentit progressivement plus à l’aise. Alexandre avait une façon de l’inclure dans les conversations qui atténaient sa timidité, sollicitant son avis, valorisant ses interventions.

 Alexandre, te voilà enfin. Une femme élégante d’une trentaine d’années s’approcha d’eux, en brassant chaleureusement le médecin et avec une charmante inconnue. Élise, je te présente Claire du bois, dit Alexandre avec un sourire affectueux. Claire, voici ma sœur Élise Morau. La fameuse Claire s’exclama Éise en lui serrant la main avec enthousiasme.

 Mon frère m’a parlé de vous. Je vous remercie infiniment d’avoir accepté de témoigner ce soir. Claire rougit, gêné d’apprendre qu’Alexandre avait parlé d’elle à sa sœur. Je ne suis pas certaine que mon témoignage sera si utile, admit-elle. Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’une histoire personnelle, affirma Élise avec conviction.

 Les statistiques sont importantes, mais ce sont les récits humains qui touchent les cœurs et ouvrent les portefeuilles. Claire fut immédiatement séduite par la franchise et la chaleur d’Élise. En discutant avec elle, elle découvrit une femme passionnée et déterminée qui avait transformé sa propre souffrance en combat pour les autres.

 “Vous devriez être fier de votre frère”, dit Claire. “Ce qu’il fait pour la recherche est remarquable. Élise eut un sourire malicieux. Oh, je suis fier de lui bien sûr, mais ne le lui dites pas trop souvent. Son ego est déjà suffisamment surdimensionné. Je t’entends parfaitement, Éise, intervint Alexandre feignant l’indignation.

 Et je te rappelle que c’est moi qui finance l’open bar dont tu profites si généreusement. Leur complicité fraternelle fit rire clair, la détendant davantage. Pour la première fois de la soirée, elle oublia presque complètement son anxiété sociale. La soirée suivit son cours ponctué de discours sur l’importance de la recherche médicale.

Claire fut surprise de constater qu’Alexandre était non seulement généreux financièrement, mais aussi profondément impliqué dans les aspects scientifiques. Quand il prit la parole, ce fut avec passion et expertise, expliquant les avancées récentes et les défis restants dans le domaine de l’endométriose.

 Puis vint le moment redouté. Son témoignage. Alexandre l’introduisit avec des mots simples mais touchants. Et soudain, Claire se retrouva face à une centaine de personnes attentives. Elle commença d’une voix tremblante, racontant ses années de douleur inexpliquées, les diagnostics erronés, les traitements inefficaces, l’impact sur sa vie personnelle et professionnelle.

 À mesure qu’elle parlait, sa voix se raffermie, portée par l’importance de son message. “Ce n’est pas normal que tant de femmes souffrent en silence”, conclut-elle. “Ce n’est pas normal que des médecins nous disent que la douleur est psychologique ou que nous exagérons. Ce n’est pas normal d’attendre en moyenne 7 ans pour un diagnostic correct.

 En soutenant la recherche ce soir, vous changez des vies. Vous rendez l’espoir à des femmes qui l’ont perdu depuis longtemps. Un silence ému suivit ses paroles. Puis un tonner d’applaudissement éclata. Claire regagna sa place, les jambes tremblantes, pour trouver Alexandre qui l’attendait, une expression indéchiffrable sur le visage.

 “C’était extraordinaire”, dit-il doucement, juste pour elle. “Vous avez touché bien plus de cœur que vous ne l’imaginez.” La soirée se poursuivit. Les promesses de don s’accumulant à un rythme impressionnant. Vers minuit, alors que la foule commençait à s’éclaircir, Alexandre proposa à Claire de l’accompagner sur la terrasse pour prendre l’air.

 La nuit parisienne était douce pour un début d’automne. Le ciel étonnamment clair, révélant quelques étoiles malgré la pollution lumineuse de la capitale. “Merci”, dit simplement Alexandre s’accoudant à la balustrade à côté d’elle. Votre témoignage a permis de récolter presque le double de l’an dernier.

 Je n’ai fait que raconter mon histoire, répondit Claire, encore étonné de l’impact de ces paroles. Avec honnêteté et courage, précisa-t-il, deux qualités plus rares qu’on ne le pense. Un silence confortable s’installa entre eux, ponctué par les bruits lointains de la ville et les échos de musique provenant de l’intérieur. “Puis-je vous poser une question personnelle ?” demanda finalement Claire, encouragé par l’intimité du moment. Bien sûr.

 Pourquoi continuez-vous à exercer comme médecin ? Avec votre fortune, vous pourriez vous consacrer uniquement à la recherche ou à la philanthropie. Alexandre contempla la ville un moment avant de répondre. La médecine n’a jamais été qu’un métier pour moi. C’est une vocation, presque une nécessité.

 Les algorithmes que j’ai développé peuvent détecter des maladies, mais ils ne peuvent pas tenir la main d’une patiente effrayée, expliquer avec empathie un diagnostic difficile ou célébrer une guérison. Il se tourna vers elle, son visage partiellement éclairé par les lumières de la terrasse. L’argent m’a donné la liberté de pratiquer la médecine exactement comme je le souhaite, sans contraintes administratives ou financières.

 C’est un privilège dont je suis conscient et que j’essaie d’utiliser au mieux. Claire fut touché par sa sincérité. C’est une vision rare. Pas si rare, sourit-il. Beaucoup de médecins partagent cette vision. Ils manquent juste des moyens pour la mettre pleinement en œuvre. Un frisson parcourut clair dans l’air qui se rafraîchissait.

 Sans hésiter, Alexandre retira sa veste de smoking et la déposa délicatement sur ses épaules. “Merci”, murmura-t-elle, enveloppée dans la chaleur résiduelle du vêtement et son parfum subtil. Je devrais vous raccompagner”, proposa-t-il. “Il se fait tard. Je peux prendre un taxi ?” protesta faiblement clair. “J’insiste,” dit-il avec un sourire.

 “Mon chauffeur nous attend et votre appartement n’est pas si loin du mien.” Durant le trajet, ils discutèrent de littérature, d’UM bien sûr, mais aussi Camu, Sartre et les auteurs contemporains qu’ils appréciaient tous deux. Claire découvrit qu’Alexandre était un lecteur passionné avec une préférence pour les romans qui explorèrent la condition humaine.

Lorsque la voiture s’arrêta devant son imodeste immeuble du 11e, arrondissement clair hésita avant de descendre. “Je voudrais vous remercier”, dit-elle, “non seulement pour ce soir, mais pour tout, pour avoir pris mon cas au sérieux dès le début, pour m’avoir orienté vers les meilleurs spécialistes.

 Je n’ai fait que mon travail”, répondit-il simplement. Non, insista Claire avec une assurance qui l’a surpris elle-même. Vous avez fait bien plus. Vous m’avez écouté quand tant d’autres médecins m’avaient ignorer. Vous m’avez rendu ma dignité médicale. Si cela a un sens. Alexandre la regarda longuement comme s’il pesait soigneusement ses prochaines paroles.

Clair ! Dit-il finalement, utilisant son prénom avec une douceur particulière. Je me demandais si vous accepteriez de dîner avec moi un soir. Pas en tant que médecin et patiente, mais simplement en tant qu’Alexandre et Claire. Le cœur de Claire manqua un battement. Estce déontologique ? Demanda-t-elle.

 Bien que la question lui sembla soudain secondaire. Il sourit. Techniquement, vous êtes maintenant la patiente de la docteur Vidal. Je vous ai transféré à ses soins précisément pour cette raison, entre autres considération médicale. Bien sûr, vous aviez prévu cela. s’étonna clair. Partagé entre surprise et amusements.

 Disons que j’ai gardé cette possibilité ouverte, admit-il, mais je comprendrais parfaitement si vous préfériez maintenir une relation strictement professionnelle. Claire réfléchit un instant. Jamais elle n’aurait imaginé en poussant la porte de ce cabinet médical quelques semaines plus tôt qu’elle se retrouverait dans cette situation.

 La vie prenait parfois des chemins imprévisibles. “J’accepte”, répondit-elle finalement. “Je serais heureuse de dîner avec vous, Alexandre. Son sourire illumina son visage d’une façon qui fit fondre quelque chose en elle. Merveilleux. Je vous appellerai demain pour organiser cela. Alors qu’elle remontait les escaliers vers son appartement, Claire réalisa qu’elle portait toujours sa veste à de smoking sur ses épaules.

 Elle sourit en l’enlevant, savourant ce petit prétexte pour une prochaine rencontre. Cette soirée marquait peut-être le début d’un nouveau chapitre, non seulement dans sa quête de santé, mais aussi dans sa vie personnelle. Pour une fois, son imagination débordante ne lui soufflait que des scénarios optimistes. Parfois le hasard tissait des destinées plus surprenantes que la fiction elle-même.

 

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