À l’âge de 70 ans, François Hollande brise le silence et humilie Macron …
Mesdames, messieurs, Macron n’a pas de conviction profonde. Il agit selon les circonstances. Cette phrase lâchée sans détour par François Hollande en 2025 a raisonné comme un coup de tonner dans la classe politique française car ce n’est pas un opposant traditionnel qui parle mais l’homme qui quelques années plus tôt avait lui-même façonné le parcours de son successeur.
Entre le mentor de l’ombre et le président jupitérien s’est glissé un gouffre idéologique nourri de rancunes, de regrets et de trahison. De l’affaire Julie Gaillet. À la déchéance d’un quinquena miné par les attentats, François Hollande semblait destiné à l’oubli. Mais à 70 ans, c’est avec des mots tranchants qu’il revient dans la reine dénonçant un héritier devenu adversaire.
Que cherche vraiment l’ancien président ? Une revanche politique, une réhabilitation historique ou simplement un dernier mot dans un débat qu’il refuse de quitter. François Gérard, George Nicolas Hollande né le 12 août 1954 à Rouan en Normandie. Dès sa naissance, il incarne une contradiction fondatrice.
Son père, George Hollande, est un médecin EL aux idées très conservatrice, voire d’extrême droite. Tandu que sa mère, Nicole Tribert de Rosembau, assistante sociale engagée, défend farouchement les idéaux de gauche. Cette dualité familiale façonnera un homme au centre, pétri de compromis mais avide de clarté politique. Élève brillant, il entre à HC, passe par Sciencepo et surtout par Lena.
école nationale d’administration, la fabrique des élites républicaines. Il y côtoie des figures clés comme Michel Sapin et Ségolen Royal avec qui il partage une vie personnelle et politique durant plus de deux décennies. Le couple donne naissance à quatre enfants, tout en grimpant ensemble les échelons du Parti socialiste.
C’est en 1981 que Hollande entre réellement en politique profitant de la vague rose de François Mitteran pour intégrer l’Élysée comme conseiller. En 1988, il devient député de Corè, bastion qu’il conservera presque sans interruption pendant 24 ans. Il y a aussi maire de Tul et président du conseil général, ancrant son image d’élu de proximité.
Mais c’est en 1997 à la faveur de la cohabitation entre Jacques Chirac et Lionel Jospin qu’il émerge comme une figure stratégique. Nommé premier secrétaire du Parti socialiste, il incarne pendant plus d’une décennie synthèse molle mais tenace d’une gauche fragmentée. C’est un homme d’appareil peu charismatique mais redoutablement organisé.
Il tient la maison socialiste à bout de bras, parfois au prix de ses propres ambitions. En 2012, après la défaite de Dominique Straoscan, balayé par le scandale du Sophitel, François Hollande devient le candidat de substitution. Opposé à Nicolas Sarkozi, il joue la carte du président normal en rupture avec le bling bling de son prédécesseur.
Sa victoire avec 51,6 % des voix marque le retour de la gauche au pouvoir. Son quinquenaat pourtant est semé d’embûe. Promesse de justice fiscale, mariage pour tous mais aussi chômage endémique, attentat terroristes, Charlie Hebdo, Bataclan et une impopularité grandissante. Il est le premier président de la 5e République à renoncer à briguer un second mandat laissant place libre à un certain Emmanuel Macron.
En parallèle de sa carrière publique, sa vie privée connaît une exposition inédite. Après une séparation discrète avec Ségolen Royal, il entame une relation avec la journaliste Valérie Trierveller qui devient première dame avant d’être évincé en pleine affaire Julie Gaillet révélé par le magazine Closer en 2014. La photo du président en scooter se rendant incognito chez l’actrice devient virale et éternit gravement son image.
Depuis la fin de son mandat, Hollande se fait discret mais reste actif. Il publie les leçons du pouvoir en 2018, crée sa fondation La France s’engage, donne des conférences et observe en silence la montée et l’usure de son ancien protégé jusqu’au moment où le silence devient insoutenable.
Tout commence comme une relation politique classique, un mentor et son poulin. Lorsque François Hollande nomme Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint de l’Élysée en 2012, puis ministre de l’économie en 2014, il voit en lui un technocrate brillant capable de redonner un élan réformiste à une gauche en perte de souffle.
Mais il ne devine pas encore que ce jeunearc, discret mais ambitieux deviendra son plus grand désaveu. La rupture n’est pas seulement idéologique, elle est aussi stratégique. Macron, homme du privé passé par Rothchield, apporte une vision libérale axée sur la compétitivité, le marché, l’entreprise.
Hollande, bien qu’ayant renoncé à certaines postures de gauche radicale, se voit encore comme un gardien des valeurs social-démocrates. Lorsqu’il déclare en 2012 que mon véritable adversaire c’est le monde de la finance, personne ne s’attend à ce qu’il nomme 2 ans plus tard un banquier comme ministre clé. Ce paradoxe lui sera reproché à gauche comme à droite.
Dès 2015, les frictions apparaissent. Macron commence à prendre de plus en plus d’espace médiatiques, multiplie les prises de paroles publiques, parfois sans en référer à Hollande. La loi Macron, loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, est portée par le Premier ministre Manuel Vals.
Mais Macron en récolte tout le crédit. Hollande lucide confie plus tard dans les leçons du pouvoir qu’il a laissé Macron prendre trop de lumière. L’équilibre devient flagrant. En 2016, Macron claque la porte du gouvernement et crée son propre mouvement. En marche. Hollande comprend à ce moment-là qu’il a nourri un concurrent mortel.
Il envisage un temps de se représenter en 2017, mais sa côte de popularité tombait à 12 % et les divisions internes du Parti socialiste l’ont dissuade. En décembre 2016, il annonce qu’il ne se représentera pas. Une première sous la 5e République. Ce renoncement ouvre une voie royale pour Macron qui réussit le Tour de force de se faire élire président sans parti traditionnel ni primaire.
Pour Hollande, c’est un mélange d’humiliation, de déception mais aussi d’incompréhension. Comment cet homme qui l’a façonné, introduit dans les arcanes du pouvoir a-t-il pu le dépasser et surtout le renier si vite ? Les premières années de la présidence Macron se déroulent sans commentaire majeur de Hollande, mais en coulisse, il observe et note.
C’est à partir de 2020 que les signes de ressentiment deviennent plus visibles. Il critique la gestion de la crise sanitaire puis la politique sociale. Mais c’est en 2024-2025 que le ton change radicalement. Hollande sort de son multisme diplomatique et frappe fort. Dans une interview au journal espagnol Elpaïs, il lance cette phrase tranchante.
Macron n’a pas de conviction profonde. Il agit selon les circonstances. Ce n’est pas une pique rhtorique mais une attaque directe à l’essence même du macronisme. Pour Hollande, Macron est une illusion, un pragmatisme creux dégusé en modernité politique. Dans le monde, il enfonce le clou. Le macronisme est terminé s’il a jamais existé.
Le jugement est sans appel. Pourquoi cette brutalité maintenant ? Certains y voi une revanche personnelle, une tentative de réhabilitation postume d’un quinquen p aimé. D’autres y discernent une volonté sincère de redonner une voie à la gauche dans un paysage politique dominé par l’extrême droite et le centrisme technocratique. Mais le coup de théâtre survient en juillet 2025 lors d’une interview sur France Interre.
Hollande accuse ouvertement le gouvernement Macron de faire peser les efforts sur les pauvres en parlant du budget. L’ancien président s’érige en défenseur des classes populaires là où son successeur est accusé de favoriser les grandes entreprises. Cette sortie déclenche un toolet. Plusieurs ministres réagissent. Certains anonymes de Renaissance parlent de trahison morale d’un ancien chef d’état. Le twist final.
Hollande ne se contente pas de critiquer. Il soutient activement les candidatures socialistes locales, félicite la nonalliance avec le cornueu, le premier ministre de Macron, et laisse entendre qu’il pourrait participer à la reconstruction idéologique du Parti socialiste en vue de 2027. Ainsi, ce qui semblait n’être qu’une querelle personnelle devient un affrontement symbolique.
Le vieux monde contre le nouveau, la fidélité idéologique contre l’opportunisme assumé et au centre, un homme blessé mais déterminé à faire entendre sa voix une dernière fois. Après son retrait de la scène politique en 2017, François Hollande semblait destiné à rejoindre le panthéon discret des anciens présidents oubliés.
Il donnait des conférences, écrivait des livres, inaugurait des collèges dans sa corise natale. Aux yeux de nombreux Français, il était devenu un spectateur de la République, plus moqué que consulté. Pourtant, derrière ce silence apparent, se tramait un retour méthodique, discret mais réfléchi. L’un des premiers signaux est son ouvrage Lesçons du pouvoir, publié en 2018.
Sous ces aires de bilan apaisés, le livre contient des phrases aiguisées comme des scalpelles, notamment sur Emmanuel Macron. Hollande y évoque une immaturité politique, une volonté de briser les parties pour se construire sur leur ruine. Il ne s’agit pas encore d’une attaque frontale, mais d’une prise de distance affirmée.
En parallèle, l’ancien président multiplie les interventions sur les thèmes sociaux déplorant l’affaiblissement de l’État providence, dénonçant les réformes de l’assurance chômage ou les suppressions de postes dans les services publics. Ces prises de position d’abord accueillies avec indifférence trouvent peu à peu un écho dans une gauche orpheline éclatée entre insoumis écologiste et socialiste vieillissant.
Mais c’est à partir de 2022 que le ton change vraiment. À la faveur du second mandat de Macron et de l’usure du pouvoir, François Hollande entre dans une phase de contreoffensive idéologique. Il s’en prend de manière plus directe au macronisme qu’il qualifie de courant évanescent, sans ancrage, sans boussole. Il fustige les choix d’austérité camouflé sous les habits de la modernité.
À cette époque, Julie Gaillet, devenue son épouse en 2022, l’encourage à sortir de l’ombre. Elle l’accompagne lors d’événements publics, parfois dans des écoles, des débats citoyens ou des festivals engagés. Le couple apparaît comme une force tranquille, plus populaire que ne l’était leur début clandestin dans les pages de closer.
François Hollande soigne également ses réseaux. Il soutient discrètement des jeunes candidats socialistes lors des élections municipales et législatives, reprend contact avec les anciens de la rue de Solferino et se montre aux universités d’été du Parti socialiste. Il ne vise pas un retour personnel à l’Élysée mais une renaissance idéologique de la gauche historique.
En privé, il confie qu’il faut réarmer intellectuellement la gauche face à la percée de l’extrême droite et au désenchantement du centre. Son intervention contre la nomination de Sébastien Lecnu en 2025 est perçue comme une déclaration de guerre au macronisme. Dans The Times, il salue le courage du Parti socialiste d’avoir refusé de cautionner cette imposture politique.
Il ne parle plus comme un retraité de la République mais comme un opposant actif. Plusieurs éditorialistes soulignent que Hollande ne vise plus Macron en tant qu’homme mais en tant que symbole d’un pouvoir déconnecté à abattre. Ce retour inattendu surprend autant qu’il interroge. D’un côté, l’homme a connu l’échec, les trahisons, l’impopularité record.
De l’autre, il incarne une mémoire vivante d’un socialisme républicain modéré et peut-être en voie d’extinction. Dans un paysage politique saturé de radicalité, François Hollande parvient à se repositionner non pas comme sauveur, mais comme gardien d’une certaine idée de la gauche. Plus qu’un retour politique, c’est une revanche narrative.
Il ne veut pas que son héritage soit résumé à un scooter, une liaison ou un quinquenaatèb. Il veut reprendre la plume de l’histoire et écrire lui-même la dernière page de son combat public. En l’espace de quelques mois, François Hollande est passé du silence feutré des conférences de province à une salve de déclarations médiatiques tranchantes.
Mais ce ne sont pas des envolés improvisés. Chaque phrase semble ciselée, placée dans un contexte précis, destinée à marquer un point, voire à déstabiliser l’adversaire. Cinq interventions clés ont ainsi redessiné sa place dans le débat public. Tout commence avec une interview accordée à Elpaiss début 2025.
Hand il presque calmement. Macron n’a pas de conviction profonde. Il agit selon les circonstances. Le message est clair. Le président actuel ne serait qu’un opportuniste sans colonne vertébrale. La formule circule massivement sur les réseaux sociaux. Elle est reprise, analysé et critiqué. Pour beaucoup, c’est la parole d’un ancien chef d’état qui brise un tabour républicain, celui de la réserve présidentielle.
Peu après, dans le monde, il pousse plus loin. Le macronisme est terminé s’il a jamais existé. Là encore, le coût est double. Hollande ne se contente pas de juger la politique. Il ni l’existence même d’une pensée macroniste cohérente. En quelques mots, il s’attaque au socle identitaire de son successeur. En juillet 2025, sur France Interre, l’ancien président réagit à la loi de finance en accusant le gouvernement de faire peser les efforts sur les pauvres.
Il renoue ainsi avec son identité socialiste, celle d’un défenseur des plus fragiles. Le choix du média, une radio publique écoutée par la gauche modérée, n’est pas un Odin. C’est un signal envoyé aux électeurs déçus du centre et à l’aile gauche de Renaissance. Dans The Times, il salue le refus du Parti socialiste de soutenir le Premier ministre Sébastien Lecnu, qualifiant cette décision de victoire politique du bon sens contre le chaos macroniste.
Cette prise de position replace Hollande au cœur d’une dynamique militante. Il ne commande plus, il oriente. Enfin, lors d’un forum citoy à Lyon, il déclare “On ne reconstruit pas une nation avec des start-ups et des slogans. Il faut des idées, de la constance, du courage. Cette sentence applaudie debout est interprétée comme un résumé de sa vision de l’État.
Une digue contre la volatilité. Cinq phrases, cinq flèches lancées et une cible. Emmanuel Macron. François Hollande ne redeviendra sans doute jamais président, mais il est redevenu un acteur. Par ses mots, par ses silences brisés, il bouscule le récit dominant. Son héritage longtemps résumé à un quinquena tiède et à une photo en scooter, prend désormais une autre teinte, celle d’un homme qui a vu l’envers du pouvoir et qui ose après l’échec reprendre la parole.
En attaquant Emmanuel Macron, il ne règle pas seulement des comptes, il cherche à défendre une idée de la gauche qui l’estime trahie. Il revendique la rigueur intellectuelle, la cohérence idéologique, la justice sociale. Face à une génération politique qui communique plus qu’elle ne construit, il incarne pour certains le dernier représentant d’une tradition républicaine enracinée. M.


