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“Pourquoi ça irait mieux ?” : La confession glaciale de Brigitte Bardot sur son fils et ses petits-enfants “jamais vus”

Elle est l’icône absolue. Le symbole de la France, de la sensualité, de la libération de la femme. Une légende vivante dont le visage a orné les mairies et fait fantasmer le monde entier. Mais derrière le mythe “B.B.”, il y a une femme, et surtout, une mère. Une mère au cœur d’un drame familial qui dure depuis plus de soixante ans, une blessure jamais refermée qu’elle a exposée au grand jour, d’abord dans un livre scandale, puis dans une interview d’une froideur à peine croyable.

Dans un extrait vidéo datant de 2014, mais qui continue de glacer le sang, Brigitte Bardot répond aux questions d’un journaliste sur la relation avec son fils unique, Nicolas Charrier. L’intervieweur, bienveillant, tente une approche apaisée, évoquant le temps qui passe, suggérant une réconciliation. La réponse de Bardot est un coup de fusil en plein cœur : “Pourquoi ça irait mieux ?”.

Cette phrase, lâchée sans émotion apparente, résume à elle seule la tragédie d’une vie. Non, le temps n’a rien arrangé. Le fossé qui la sépare de son fils, creusé dès sa naissance, est devenu un canyon infranchissable. Loin d’exprimer un regret ou une tristesse, Bardot affiche une distance, une résignation qui ressemble à un choix. Un choix qu’elle confirmera quelques secondes plus tard par une déclaration encore plus choquante, balayant toute idée de solitude pour revendiquer son isolement : “J’aime bien être seul”.

Pour comprendre ce malaise palpable, ce “moment de tirage… un petit peu plus que la moyenne” comme elle l’admet elle-même, il faut remonter au “scandale” originel. Un scandale qu’elle a elle-même créé.

Le “Scandale” : Quand Bardot comparait son fils à une “tumeur”

Nous sommes en 1996, Brigitte Bardot publie son autobiographie, “Initiales B.B.”. Le livre est un succès mondial, mais il contient une bombe qui va dévaster sa famille. L’actrice y raconte sa grossesse en 1959, alors qu’elle est mariée à Jacques Charrier. Elle n’a que 25 ans, elle est au sommet de sa gloire, mais elle est surtout traquée. Sa grossesse n’est pas un moment de joie, c’est un enfer. Assiégée par les paparazzis, elle vit “malheureuse comme les pierres derrière les rideaux tirés”.

Mais ce n’est pas la traque médiatique qui choque le plus. Ce sont ses mots sur l’enfant à naître. Des mots d’une violence inouïe. Elle avoue avoir voulu avorter, mais personne n’a voulu prendre le risque sur une telle star. Elle décrit alors sa grossesse comme une maladie, un calvaire. “C’était comme une tumeur qui s’était nourrie de moi, que j’avais portée dans ma chair tuméfiée”, écrit-elle.

La naissance de son fils, Nicolas, le 11 janvier 1960, n’est pas une libération, c’est le début du “cauchemar”. “Il fallait que j’assume à vie l’objet de mon malheur”, poursuit-elle. La phrase la plus terrible, celle qui scellera leur relation brisée, est sans doute celle-ci : “J’aurais préféré accoucher d’un petit chien”.

Le choc est immense. Nicolas Charrier, alors âgé de 36 ans, découvre l’horreur des sentiments de sa mère. Avec son père, Jacques Charrier (qui avait obtenu la garde de l’enfant après leur divorce), il intente un procès à B.B. pour “atteinte à l’intimité de la vie privée” et “atteinte à l’intimité intra-utérine”. La justice leur donnera raison. Mais le mal est fait. L’amour maternel a été publiquement nié, remplacé par le dégoût.

“Très rarement” : Une famille fantôme en Norvège

Cette “guerre froide” familiale est la toile de fond de l’interview de 2014. Quand Bardot dit “Pourquoi ça irait mieux ?”, elle ne fait que constater l’évidence : rien n’a été pardonné, rien n’a été oublié.

Le journaliste lui demande alors si sa vie de famille actuelle lui “plaît”. La réponse est, là encore, factuelle et dénuée d’émotion. “On a des relations”, dit-elle d’un ton neutre. Des relations qui se résument à une géographie : “lui est en Norvège et moi ici”. La conclusion est logique : “on se voit très rarement”.

Son fils unique, aujourd’hui âgé de 65 ans, a construit sa vie à des milliers de kilomètres de La Madrague, en Norvège, avec son épouse, Anne-Lise Bjerkan. Il y a élevé ses propres enfants, les petits-enfants de Brigitte Bardot.

Et c’est là que l’interview bascule de la froideur au malaise. L’actrice évoque ces petites-filles (Anna, née en 1985, et Thea, née en 1990) avec une distance sidérante. Elle dit : “j’ai continué mon enfance” (une erreur de transcription évidente pour “mes petits-enfants”) “j’ai jamais vu une fois seulement”.

Elle ne les a jamais vues, ou peut-être une seule fois. Le doute persiste, mais la réalité est la même : il n’y a aucun lien. Elle ajoute, comme pour se justifier : “elle parlait pas français” (faisant référence à l’une d’elles). La barrière de la langue s’ajoute à la barrière du cœur.

Pourtant, elle tente une nuance, presque surprenante : “mais je les aime beaucoup. Elles sont belles en plus”. Un amour étrange, désincarné. L’amour d’une image, d’une idée, mais pas d’une présence. C’est l’amour qu’on porte à un beau portrait de famille lointaine. D’ailleurs, Bardot est aussi arrière-grand-mère de “trois petits Norvégiens qui ne parlent pas français”, qu’elle n’a, sans surprise, jamais vus non plus.

“J’aime bien être seul” : Le choix de l’isolement

Face à ce vide familial béant, l’intervieweur tend une perche à B.B., une bouée de sauvetage émotionnelle. Il lui parle de “grande solitude”. Il lui offre l’image de la vieille dame seule, abandonnée, qui pourrait susciter la pitié, l’empathie.

La réaction de Brigitte Bardot est l’ultime choc de cette séquence. Elle ne saisit pas la perche. Elle la brise. “Si, mais la recherche maintenant”, répond-elle d’abord (une transcription confuse pour “je la recherche maintenant, la solitude”). Puis, elle clarifie sa pensée, sans filtre, avec une honnêteté brutale : “J’aime pas qu’on vienne m’emmerder et qu’on soit près de moi”.

Elle achève sa pensée par une sentence irrévocable : “J’aime bien être seul”.

La boucle est bouclée. Ce n’est pas une solitude subie, c’est une solitude choisie, revendiquée. La “Mère Térésa des animaux”, comme certains l’ont appelée, celle qui a dédié sa vie à sauver des phoques, des chiens et des chats, n’a pas de place pour les humains dans son cœur. Ou du moins, pas pour ceux de sa propre famille.

Cette interview ne montre pas une femme brisée par le chagrin, mais une femme qui a fait un choix radical il y a des décennies : celui de refuser une maternité qu’elle n’a jamais désirée. Elle a transféré cet instinct maternel sur la cause animale, et s’est blindée contre le reste.

Elle a préféré le scandale à l’hypocrisie, et la solitude à la compagnie. L’icône de l’amour a choisi de vivre sans. Et le plus troublant, c’est qu’elle semble être parfaitement en paix avec ça. Le glacier qui sépare La Madrague d’Oslo n’est pas près de fondre.

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