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À 71 ans, le fou de fête Patrick Sébastien largue les amarres : “Ils me cassent les couilles !”, il quitte le Lot pour implanter son « Plus Petit Cabaret du Monde » au fin fond de la Corrèze

À 71 ans, le fou de fête Patrick Sébastien largue les amarres : “Ils me cassent les couilles !”, il quitte le Lot pour implanter son « Plus Petit Cabaret du Monde » au fin fond de la Corrèze

Patrick Sébastien ouvrira bien son "plus petit cabaret du monde" en Corrèze l'année prochaine - ici

À la surprise générale, Patrick Sébastien, figure incontournable du divertissement français, tourne une nouvelle page de sa vie. Le roi du rire et des soirées folles, celui qui a fait chanter et danser la France entière pendant des décennies, décide de tout recommencer… ailleurs. Après des mois de frustrations et de démarches interminables dans le Lot, il lâche un cri du cœur : « Ils me cassent les couilles ! » Et le voilà prêt à hisser les voiles vers la Corrèze, bien décidé à y installer son « Plus Petit Cabaret du Monde ».

Un rêve contrarié dans le Lot

Tout devait pourtant se passer là-bas. Patrick Sébastien avait choisi le Lot, sa terre d’adoption depuis plus de quarante ans, pour donner vie à un projet unique : un cabaret intime, joyeux, festif, où artistes et public se retrouveraient comme en famille. Un lieu à taille humaine, environ 160 places, où la proximité remplacerait les paillettes.
Mais l’enthousiasme s’est vite transformé en cauchemar administratif. Autorisations, recours, oppositions locales : les obstacles se sont accumulés. L’artiste, connu pour son franc-parler, a tenu bon… jusqu’à ce que la coupe déborde. « On m’a mis des bâtons dans les roues à chaque étape », confie-t-il, excédé. Son rêve lotois s’est lentement effrité.

La décision radicale

Plutôt que de s’enliser dans les lenteurs, Patrick Sébastien a préféré trancher net. Direction la Corrèze ! Et pas n’importe où : un petit village tranquille, La Chapelle-aux-Brocs, non loin de Brive-la-Gaillarde. Là, il reprend une ancienne boîte de nuit laissée à l’abandon pour la transformer en un cabaret vivant, chaleureux et humain.
Il a baptisé son nouveau lieu : « Le plus petit cabaret du monde, chez Patoche », clin d’œil à son surnom et à son humour légendaire. Dans cette salle rénovée, il promet des soirées pleines de rires, de chansons, de magie et de liberté. « Ce que je veux, c’est de la joie pure. Pas de chichis, pas de prétention, juste du bonheur partagé », déclare-t-il avec passion.

Entre colère et renaissance

Ce cri de révolte, « Ils me cassent les couilles ! », n’est pas qu’une phrase de colère : c’est un symbole. Derrière son ton provocateur, c’est la frustration d’un homme qui aime la France profonde, celle des villages et des fêtes populaires, et qui voit cette culture disparaître sous le poids de la bureaucratie.
Patrick Sébastien ne supporte pas qu’on étouffe la créativité et la bonne humeur. Pour lui, la Corrèze, c’est le retour aux racines : il y est né, il y a grandi, et il y retrouve cette authenticité qu’il chérissait. « Là-bas, on m’accueille à bras ouverts. Les gens ont le sourire, ils ont envie de vivre ! »

Un cabaret pas comme les autres

Le projet n’a rien d’un simple spectacle. Le cabaret sera à la fois un lieu de rencontres, de culture et de liberté. Patrick veut y inviter des humoristes, des chanteurs, des jongleurs, des imitateurs — mais aussi des anonymes, des talents oubliés, des artistes de cœur.
Il imagine une atmosphère conviviale, avec des tables serrées, des verres qui trinquent, et cette complicité unique entre la scène et la salle. « Je veux qu’on s’y sente comme à la maison. Pas de star, pas de hiérarchie : juste des gens qui s’aiment et qui partagent un bon moment. »

Pour lui, ce cabaret n’est pas un business, c’est une mission : redonner de la chaleur et de la proximité au spectacle vivant. « À Paris, tout est formaté, aseptisé. Ici, ce sera vrai, brut, sincère. »

Patrick Sébastien : c'est officiel, son cabaret revient ! - VSD

Le choc pour le Lot, le bonheur pour la Corrèze

Le départ de Patrick Sébastien du Lot a provoqué une onde de choc. Dans la région, beaucoup espéraient que son projet deviendrait un moteur culturel et touristique. Son départ laisse un vide, et certains élus regrettent qu’on n’ait pas su le garder.
Mais du côté de la Corrèze, c’est une tout autre histoire. L’arrivée du showman est vécue comme une bénédiction. Les habitants se réjouissent déjà de voir renaître un lieu abandonné, et de retrouver un peu de cette folie douce qui manquait à la campagne.
Les commerçants, les restaurateurs, les hôtels locaux espèrent un nouvel élan économique. Le « Plus Petit Cabaret du Monde » pourrait bien devenir une attraction incontournable, attirant curieux, fans et touristes venus de tout le pays.

Une revanche personnelle

Pour Patrick Sébastien, ce déménagement est aussi une revanche. Après avoir été écarté de la télévision et souvent caricaturé, il montre qu’il reste debout, fidèle à lui-même. « Je suis un homme de scène, pas de bureau », répète-t-il.
Son cabaret, c’est sa réponse au cynisme ambiant : un lieu où la fête, la musique et la convivialité reprennent leurs droits. « J’en ai marre de la morosité. Le rire, c’est une arme. La fête, c’est la vie. »

Et à ceux qui le croyaient fini, il prouve le contraire. À 71 ans, il se réinvente une fois de plus, porté par la même énergie que dans ses débuts. « Tant que j’aurai la santé et des copains pour rigoler, je continuerai à foutre le bazar. »

Le Plus Grand Cabaret du Monde - Les adieux émouvants de Patrick Sebastien

Un pari risqué mais passionnant

Transformer un vieux bâtiment en cabaret, attirer un public régulier dans un village isolé : le défi est immense. Mais Patrick Sébastien n’a jamais eu peur du risque. « J’ai toujours fait confiance à mon instinct, et il ne m’a jamais trahi. »
Il compte sur son réseau, sur son nom, et surtout sur son authenticité. Les répétitions devraient commencer bientôt, et les premières représentations sont prévues pour l’année prochaine.

Derrière ce projet fou se cache un message : le showbiz n’appartient pas qu’aux grandes villes. L’art, la fête, la culture peuvent vivre partout, même au cœur de la campagne. Et c’est précisément là que Patrick Sébastien veut rallumer la flamme.

Un dernier mot

Au fond, l’histoire de Patrick Sébastien, c’est celle d’un homme qui refuse de se taire, qui veut encore croire en la joie. Son « Plus Petit Cabaret du Monde » n’est pas seulement une salle de spectacle : c’est un cri du cœur, un pied de nez à la morosité, une ode à la liberté et à la fête.
Et si tout se passe comme prévu, le petit village de Corrèze deviendra bientôt le théâtre d’un miracle à la française : celui d’un artiste libre, insolent, sincère, qui transforme la colère en lumière et la frustration en musique.

 

 

 

Patrick Sébastien, le provocateur au grand cœur, prouve encore une fois qu’il n’a rien perdu de son âme de saltimbanque.
Et quelque part, au fond de la Corrèze, un rideau s’ouvrira bientôt sur la plus belle revanche de sa carrière.

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