À l’âge de 38 ans, Cédric Jubillar est condamné pour un meurtre sans preuve …
Mesdames, messieurs, le 17 octobre 2025, la cour d’assise du Tarn a rendu son verdict. 30 ans de réclusion criminelle pour Cédric Jubillard. Pourtant, aucun corps, aucune preuve directe, aucune scène de crime. Delphine, son épouse infirmière, s’est volatilisé dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, laissant deux enfants et une France fascinée par ce mystère.
Pendant 5 ans, la presse, les experts et le public ont discerté sur ce crime parfait. Était-ce un mari jaloux ou un bouc émissaire pris au piège d’un drame conjugal ? Ce soir-là, dans leur maison de cagnac les mines, tout a basculé. La justice a parlé, mais la vérité, elle reste suspendue entre l’absence d’un corps et le poids d’une condamnation.
Un verdict qui divise et une affaire qui hante encore les consciences. Né le septembre 1987 à Béier, Cédric Jubilard grandit dans une enfance morcelée. Sa mère Nadge, à peine âgée de 16 ans lorsqu’elle le met au monde, peine à lui offrir un cadre stable. Le petit Cédric est rapidement confié à l’aide sociale à l’enfance, passant d’une famille d’accueil à une autre entre institution et foyer.
Ces années d’instabilité forgent un tempérament paradoxal, débrouillard, charmeur mais méfiant envers l’autorité. L’adolescence le trouve turbulent, parfois insolent, en quête d’identité. Il se tourne vers les métiers manuels trouvant dans le travail physique une forme d’expression et de contrôle sur le monde.
Devenu peintre plaquiste, il gagne sa vie modestement, fier d’appartenir à cette France laborieuse qu’il estime souvent méprisé. À la fin des années 2000, il rencontre Delphine, infirmière, femme douce, rationnelle et discrète. Ensemble, ils incarnent un couple ordinaire installé à CAC les mines, un village tranquille du Tarne.
Ils se marient en 2013 et deviennent parents de deux enfants. La vie semble suivre son cours rythmé par les travaux de rénovation, les horaires de l’hôpital et les repas en famille. Mais derrière cette apparente normalité, les fissures s’installent, le manque d’argent, la fatigue, les jalousies mineures s’accumulent. Delphine rêve d’un ailleur plus paisible.
Cédric lui supporte mal la distance affective qui s’installe. Dans la nuit du 15 ou 16 décembre 2020 à CAC les mines. Le mystère s’installe à jamais. Delphine Jubilard, infirmière de 33 ans, disparaît sans laisser de trace. Son téléphone s’éteint vers 23h7. Aucun témoin, aucun bruit suspect signalé. Selon le récit de Cédric, il s’est couché vers 22h45 après une dispute et lorsqu’il s’est réveillé, Delphine n’était plus là.
Il affirme avoir cherché autour de la maison avant d’alerter la gendarmerie. Mais les enquêteurs découvrent des incohérences. Le chien n’a pas aboyé. Aucune porte n’a été forcée et les draps du couple semblent avoir été récemment lavés. Les premières heures sont cruciales. Des battues s’organisent autour du village. Des drones survolent la région.
Les plongeurs fouillent les rivières. Rien. Delphine s’est littéralement volatilisé. Très vite, le mari devient la pièce centrale de l’enquête. Les gendarmes analysent son téléphone, ses messages, ses déplacements. Le 17 décembre, un message envoyé depuis le compte de Delphine à une amie intrigue. Le ton n’est pas le sien.
L’envoi coïncide avec une période où Cédric aurait eu accès au téléphone. Ce détail ajouté à ses propos changeants éveille les soupçons. L’enquête s’intensifie au fil des mois. Les experts retracent les recherches internet du peintre. Comment effacer les traces de sang ? Comment retrouver un téléphone enterré ? Divorce sans avocat.
Des termes troublants que la défense jugera sortie de leur contexte. En parallèle, les policiers découvrent une série de disputes précédentes rapportées par des voisins. Delphine aurait déclaré craindre la réaction de son mari à l’idée d’un divorce. Pourtant, aucune plainte n’avait été déposée. Le 16 juin 2021, après 6 mois d’investigation, Cédric Jubilard est interpellé à son domicile devant ses enfants.
Placé en garde à vue, il nit tout en bloc. “Je n’ai rien fait, je n’ai rien à cacher.” Les auditions se succèdent, marqué par ses réponses floues. “Je ne me souviens pas. Je ne sais plus.” Les enquêteurs relèvent aussi sa propension à la moquerie, d sonon désinvoltait face aux questions les plus graves. Un comportement jugé dérangeant par les psychologues.
À défaut de corps, la justice s’appuie sur un faisceau d’indice, des traces de nettoyage, un téléphone déplacé, des témoignages indirects. L’absence totale de Delphine devient paradoxalement la preuve principale. En juin 2022, l’avocat général évoque un crime conjugal classique mais d’une froideur méthodique.
Cédric reste en détention provisoire. Il envoie des lettres à ses proches, clamant son innocence, évoquant un complot médiatico-judiciaire. Sa mère le soutient publiquement, affirmant : “Mon fils n’a pas pu faire ça.” Le processouvre le 22 septembre 2025 à Alby sous haute tension. La salle est comble, la presse nationale au complet. Sur le banc des parties civiles, la famille de Delphine, digne et silencieuse.
Face à eux, Cédric, vêtu de noir, le regard fixe. Il maintient sa ligne. Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés. Les experts psychiatres dressent un portrait contradictoire, un homme intelligent, manipulateur, mais aussi blessé et fragile. Les avocats de défense dénoncent un procès sans preuve, sans corps, sans certitude.
Au fil des audiences, le doute et la fascination s’entremêlent. Un témoin raconte avoir entendu des cris dans la nuit. Une amie de Delphine parle d’une femme à bout décidée à partir. Les jurés découvrent une photo d’un drap froissé. La chronologie d’un téléphone, un éclat de verre.
Tout semble reposer sur des déductions. La plédoirie du procureur raisonne comme une sentence. Il n’y a pas de hasard. Quand tout converge, c’est que la vérité s’impose. Le 17 octobre 2025, après 8h de délibération, le verdict tombe. Coupable. 30 ans de réclusion criminelle. Cédric ne bronche pas. Seul un léger sourire travers son visage.
Ses avocats annoncent tout de suite un pourvoi en cassation. Aucun corps, aucun aveu, mais une condamnation exemplaire. À la sortie du tribunal, les proches de Delphine pleurent tandis que d’autres dénoncent un verdict politique. Dans les rues d’Alby, la question raisonne encore. Peut-on condamner sans preuve absolue.
Peut-on punir sans corps ? Cagnac les mines restent figées dans le silence. Le jardin des jubilards désormais abandonné attire les curieux. La maison cellée par la justice symbolise ce mystère moderne. Une disparition sans trace, un mari condamné et une vérité qui peut-être repose encore sous la terre du Tarne. Après le verdict, le nom de Cédric Jubilard cesse d’appartenir à la chronique judiciaire pour entrer dans l’histoire des affaires criminelles françaises.
Condamné à 30 ans de réclusion criminelle, il est incarcéré à la maison d’arrêt d’Alby en attendant son transfert vers un centre pénitentiaire de longue durée. Son avocat Alexandre Martin confirme le pourvoi en cassation dénonçant un procès fondé sur des impressions plus que sur des preuves. Mais pour beaucoup le mal est fait.
Cédric Jubilard devient un symbole, celui du meurtrier sans corps. Sur le plan matériel, la chute est vertigineuse. Avant l’affaire, le couple vivait dans une maison de plein pied à Cagnac les mines acquise grâce à un prêm modeste. Après la disparition de Delphine, les murs se sont fissurés comme leur union.
Le bien immobilier a été placé sous célé judiciaire gelant tout projet de vente. Les factures impayées s’accumulent, les dettes s’allongent et les outil de travail de Cédric, perceuse, pot de peinture, échafaudage sont laissés à l’abandon. Le patrimoine du couple estimé à peine à quelques dizaines de milliers d’euros font sous le poids des procédures.
Les deux enfants, Louis et Elia, deviennent les héritiers d’un drame plutôt que d’une fortune. Placé chez la sœur de Delphine, ils grandissent loin de leur père, protégés par la loi. La justice a tranché. Cédric est déchu de l’autorité parentale et tout droit sur ses enfants lui est retiré.
Un fond d’aide a été créé par des proches de Delphine pour assurer leur éducation, alimenté par des dons et des collectes en ligne. Plusieurs associations de défense des victimes de féminicides ont également soutenu la famille transformant l’affaire en symbole de lutte nationale contre les violences conjugales. Les médias eux ne lâchent rien.
Les plateaux de télévision continuent de décortiquer la personnalité du condamné, ses gestes, ses regards, sa dernière phrase au tribunal. Je n’ai rien fait mais vous ne me croirez jamais. Certains magazines publient des estimations sur ses revenus antérieurs, environ 1500 € par mois sans économie notable.
D’autres insistent sur la situation précaire de Delphine, seul à assumer les dépenses familiales. L’écart social entre les deux, minime mais réel nourrit la lecture tragique d’un couple en déséquilibre. Dans la cellule qu’il partage quelques semaines avec d’autres détenus, Cédric continue de se dire innocent.
Selon un surveillant cité par le parisien, il reste calme, poli, mais obsédé par la médiatisation de son affaire. Il aurait demandé l’accès à des journaux et refusé de voir des journalistes. Ses parents adoptifs, longtemps restés silencieux, publient une lettre ouverte appelant à la révision du procès. À l’inverse, la famille de Delphine exige que la maison soit détruite pour ne pas laisser un lieu de pèlerinage morbide.
Sur le plan juridique, les recours s’enchaînent. Appel rejeté, puis requête en cassation en attente. L’avocat de défense soutient qu’un détail technique, l’absence de preuve ADN sur les draps pourrait rouvrir la procédure. Mais les chances sont minces. En France, très peu d’affaires sans corps obtiennent une révision après condamnation.
Le cas jubila rejoint ainsi ceux de Vigier ou de Trois Deck. Ces procès où la vérité judiciaire s’impose, faute de vérité matérielle. Du côté des biens matériels, la liquidation du foyer est en cours. Les meubles et effets personnels de Delphine ont été restitués à sa mère. Les comptes bancaires sont fermés et les maigres économies transférées au tuteur légal des enfants.
Aucune assurance vie n’a été trouvée. Même la voiture du couple, une Citroën C4 blanche, a été saisie et revendue pour couvrir les frais de procédure. Dans la région, certains habitants expriment un malaise. On a peur de devenir un lieu touristique macabre, confie un voisin à la dépêche du midi. D’autres, au contraire, parlent d’un besoin de vérité pour faire leur deuil.
Le village autrefois anonyme est désormais associé à un drame que rien ne semble apaiser. Financièrement ruiné, moralement détruit, Cédric Jubilard n’a plus rien. Ni maison, ni enfant, ni avenir clair. Son nom est désormais inscrit dans les archives du ministère de la justice. Ses avocats espèrent encore une révision, mais même si un jour la cassation aboutissait, le stigma te resterait indélibile, car au-delà du verdict, l’opinion publique a déjà rendu le sien.
Le matin du 17 octobre 2025, la France entière attend le verdict. Devant la cour d’assise du Tarne. Un silence presque religieux précède l’annonce. Cédric Jubilard en costume sombre se lève lentement. Les jurés reprennent. Après plusieurs semaines d’audience, de débat, d’experts et de témoignages laculaires, le président lit la décision.
Coupable de meurtre sur conjoint, 30 ans de réclusion criminelle. La salle retient son souffle. Aucun cri, aucune larme, seul le bruit métallique des menottes ront l’attention. Les journalistes décrivent une scène figée. Les proches de Delphine se serrent les mains. Certains pleurent, d’autres ferment les yeux. Sur le banc de la défense, maître Martin incline la tête, déjà conscient qu’aucun mot ne pourra inverser cette réalité.
Cédric lui reste droit, le visage impassible. Quand le juge lui demande s’il souhaite dire quelque chose, il répond d’une voix basse : “Je n’ai rien fait, mais c’est fini. Je le vois bien. Cette phrase reprise par tous les médias devient le symbole de son abîme. Quelques minutes plus tard, escorté par les gendarmes, il traverse le couloir du palais d’Alby sous les flashes.
Certains le, d’autres murmurent. Et s’ils disaient vrai ? À l’extérieur, la pluie tombe fine et froide. Une France partagée regarde cette sortie d’hommes brisés, condamné sans aveux et sans cadavre. Derrière lui, la salle se vide lentement. La mère de Delphine effondrée murmure : “On ne l’a pas retrouvé mais on a eu justice.
” Au même moment, les enfants du couple sous la garde de leur tente ignorent encore tout du jugement. Le soir, les journaux télévisés ouvrent sur cette image. Cédric Jubilard, les mains liées, sortant du tribunal, le regard perdu dans le vide. Le commentaire du journaliste est lapidaire “La justice a tranché mais le mystère demeure.
” Les réseaux sociaux s’embrasent. Certains saluent une victoire judiciaire, d’autres dénoncent une condamnation sans preuve. Les hashtags justice pour delphine et doute raisonnable se confrontent dans un torrent d’opinion. Dans la nuit, Cédric est transféré à la maison d’arrêt d’Alby.
Son avocat obtient quelques minutes pour lui parler. Selon le monde, il lui aurait confié : “Ce qui me tue, ce n’est pas la prison, c’est qu’on m’est effacé avant même le verdict.” Cette phrase révélée plus tard nourrit encore la légende noire de l’affaire. Une fois dans sa cellule, il refuse le repas, demande un stylo et une feuille.
Le gardien le voit écrire pendant des heures. Le lendemain matin, les surveillants découvrent une courte lettre laissée sur la table. Je suis coupable d’avoir aimé, pas d’avoir tué. Il ne tente rien contre lui, mais reste mutique plusieurs jours. Pendant ce temps, à Kanc les mines, la maison du couple reste scellée.
Le portail rouillé, la pelouse envahie, les volets clos. Un décor suspendu. Les voisins, fatigués des curneux, évitent d’en parler. Une bougie brûle parfois devant la clôture laissé par une inconnue. La nuit du verdict, une pluie battante s’abat sur le Tarn comme un signe de clôture. Mais rien n’est clot. Les habitants confient au journal du Tarne.
On voudrait tourner la page, mais elle serait écrite seule chaque fois qu’on prononce surnom. Dans les semaines suivantes, le débat s’éteint lentement. L’affaire disparaît peu à peu des journaux. Cédric commence sa peine dans l’aile sécurisée sans incident. Les psychologues notent un profil en retrait détaché du monde extérieur.
Il lit, fait du sport, écrit. Aucun mot pour la famille de Delphine, aucun regret exprimé. Son silence devient sa dernière arme. Certains y voi une forme de défi, d’autres une détresse enfouie. Et puis dans un courrier daté du 31 décembre 2025 révélé par la dépêche du midi, il écrit à un ami je ne sais pas si je sortirai un jour mais je veux qu’on sache que la vérité n’a pas encore parlé.
Cette phrase relance brièvement la machine médiatique sans rien changer au fond. Le temps s’étire, le mystère demeure. Delphine n’a jamais été retrouvé. Le Tarn garde son secret. mois après le verdict, le silence s’est installé autour de l’affaire jubilard. À cagnac les mines, la maison du couple, vidéos, attend une décision judiciaire. Certains souhaitent sa démolition, d’autres y voi un lieu de mémoire.
Les enfants, désormais élevés par la sœur de Delphine, grandissent loin du tumulte, protégés par une justice qui tente de préserver leur innocence. Les avocats de la défense préparent encore leur recours sans grande illusion. Pour eux, cette affaire restera une condamnation du doute. Dans la mémoire collective, Delphine est devenu le visage d’une victime invisible.
Son absence hente les débats sur les violences conjugales et chaque nouvelle disparition en France renvoie à son nom. Cédric, lui, n’est plus qu’une ombre derrière les murs d’une cellule. Son histoire faite de blessures d’enfance et de colère mulette interroge sur la frontière entre vérité et justice. Peut-être que quelque part dans le Tarne repose encore le secret de cette nuit et peut-être que la vérité comme Delphine ne reviendra jamais. M.


