« Escrocs Climatocides » : La Charge Historique de J-P Tanguy Contre l’Hypocrisie Écologiste
Paris, France – L’Assemblée Nationale a été le théâtre d’un moment de vérité politique d’une rare intensité. Dans une intervention qui restera gravée dans les annales du parlementarisme, le député Jean-Philippe Tanguy a lancé une attaque frontale et cinglante contre le mouvement écologiste, le qualifiant sans détour de « fanatisme religieux » et, plus lourd de sens encore, d’« escroquerie climatocide ».
Loin d’un simple échange politique, c’est une véritable démolition idéologique que Tanguy a opérée, démontant point par point ce qu’il perçoit comme une doctrine de la culpabilité et de l’incompétence, dont les Français, notamment les plus modestes, paient le prix fort. Son discours, d’une éloquence passionnée, ne s’est pas contenté de critiques : il a mis au jour les contradictions, l’hypocrisie et les potentielles dérives de ce qu’il nomme une « dinguerie collective ».
La Nouvelle Religion : Le Culte de la Pauvreté
Dès les premières minutes, le ton est donné. Après un rappel cinglant à sa collègue de l’opposition, Tanguy frappe fort, qualifiant les leçons de morale écologistes de « leçons de religion fanatique ». Cette analogie, puissante et provocatrice, est au cœur de sa thèse : l’écologie moderne, selon lui, n’est plus une science ou une politique, mais un dogme.
Il établit un parallèle historique audacieux et dérangeant : celui de courants religieux qui ont, selon ses termes, « entretenu la pauvreté pour souhaiter l’avènement des pauvres ». L’objectif, hier comme aujourd’hui, serait d’imposer une « vie sobre » à tous, en augmentant la misère comme condition d’une certaine pureté morale ou d’un salut.
« Il fallait toujours faire plus de pauvres pour pouvoir vivre sobrement et vouloir aller au paradis ou en enfer, on ne sait pas très bien avec vous, vers les pauvres », assène-t-il, soulignant l’absurdité d’une démarche qui, au lieu de chercher des solutions techniques concrètes, semble vouloir maximiser la souffrance ou la difficulté.
Cette vision se traduit dans l’action politique par un rejet de l’innovation. Tanguy cite l’exemple du captage de CO2, une solution technique jugée illimitée par certains. La réponse des écologistes ? L’interdiction. Selon lui, cette position n’a qu’un but inavoué : maintenir un niveau élevé de CO2 dans l’atmosphère pour justifier leur rôle de Cassandre. « Comme ça il y aura plus de CO2 dans l’atmosphère et on pourra envoyer plus Greta Thunberg dans les médias pour pleurnicher sur le CO2 que vous avez mis dans l’atmosphère ». Le cynisme de l’argumentation est total : l’objectif n’est pas de résoudre le problème, mais d’en tirer un avantage médiatique et politique.
L’Écologie à Deux Vitesses : Le Yacht Contre le Diesel de la Mamie
Mais l’accusation la plus émotionnellement chargée de Tanguy concerne le double standard flagrant qui gangrène, selon lui, le mouvement. L’« écologie punitive » s’appliquerait uniquement aux classes populaires et moyennes, tandis que ses élites et ses alliés bénéficieraient d’une exemption morale de fait.
Il dénonce ces « amis les lobbyistes » et ces « gens qui n’ont jamais travaillé », qui vivent grassement de subventions publiques et de « dons », tout en parcourant le monde « dans des gros avions avec des gros réacteurs ». Pendant ce temps, leur message pour le citoyen lambda est un commandement strict : la culpabilisation.
« Surtout, surtout, vous les méchants pauvres, n’utilisez pas la petite mamie le diesel ! Hein, tu tues la planète en allant chercher ta baguette de pain avec ton diesel, mamie, tue la planète en allant voir tes petits-enfants avec le diesel », tonne le député.
C’est le cœur de l’injustice sociale : les gestes du quotidien, vitaux pour la survie économique et le lien social des moins fortunés, sont érigés en crimes environnementaux.
Le contraste devient insoutenable lorsque Tanguy évoque les icônes soutenant la cause verte : « les grandes stars d’Hollywood, les DiCaprio, les machins, les bidules » qui, loin de la sobriété prônée, « prennent des yachts pour aller l’été ». La conclusion est sans appel : « On ne peut pas vivre à la campagne avec un diesel mais on peut partir en vacances à Saint-Tropez avec un yacht, ça c’est possible si c’est validé par les Verts du monde entier ».
Cette hypocrisie est un poison pour la cause environnementale elle-même, car elle aliène le peuple et transforme un impératif universel en un combat de classe perçu comme élitiste et déconnecté.
La Faute Politique : Un Asservissement Payé au Prix Fort
Jean-Philippe Tanguy élargit ensuite le cercle de ses critiques pour inclure les partis traditionnels, en particulier les socialistes et les macronistes. Selon lui, leur plus grande erreur politique a été leur « asservissement à la gauche et aux écolos ».
Il exprime son incompréhension face à ce qu’il appelle l’un des « plus grands mystères de la Ve République » : la volonté de ces partis de « sacrifier toutes vos voies pour courir après les 5 pauvres pour cent de voix qu’ils arrivent à faire aux élections ». C’est une stratégie suicidaire électoralement, payée cher par les socialistes dans le passé et, selon lui, en cours d’être réglée par les macronistes. Le député se réjouit même, dans un trait d’ironie amère, que cette « pénitence » soit enfin effectuée.
Le Scandale Allemand : L’Écologie « Climatocide »

L’apogée de l’intervention est atteinte lorsque Tanguy aborde le bilan énergétique et climatique, opposant la France à l’Allemagne, dont les politiques ont été fortement influencées par les Verts.
Il rappelle une vérité factuelle souvent occultée : la plus grande démonstration industrielle de décarbonation de l’histoire est française.
« La plus grande démonstration industrielle de décarbonation de l’histoire c’est le programme nucléaire français en lien avec les barrages hydroélectricité ».
Ce système hydronucléaire est, selon le député, « le moins émetteur de tout l’OCDE, de tout le G7, il est parfaitement décarboné ». Il était également le modèle des nations comme la Corée, le Japon, et même l’Allemagne avant que le mouvement écologiste ne le « mette à terre ».
Le contraste avec l’Allemagne, dirigée par une coalition incluant les Verts, est brutal. Le voisin est décrit comme ayant un système énergétique « noir du charbon, noir de l’anthracite, gris du gaz ». En sacrifiant le nucléaire au profit d’énergies intermittentes et du gaz, les Verts allemands, et leurs alliés, ont créé un désastre climatique et géopolitique.
C’est là que l’accusation de « climatocides » prend tout son sens. Tanguy leur reproche d’avoir permis à Vladimir Poutine d’obtenir un levier sur l’Europe. Il pointe du doigt les « laisse » et les « gazoducs » que « Vladimir Poutine a sur l’Allemagne », fruit d’une politique qu’il qualifie d’achetable.
« Ils avaient acheté les socialistes avec Gerhard Schröder. Ils avaient acheté les Verts allemands ! Vos alliés en Allemagne ont touché de l’argent pour tuer le nucléaire au profit du gaz et du charbon ».
Le ver est dans le fruit. Tanguy suggère une possible corruption (“Est-ce par incompétence ? Est-ce par corruption ? L’avenir le dira”), mais le dommage est fait : le bilan carbone est dégradé, l’indépendance énergétique européenne est compromise, et l’écologie est associée à une capitulation face aux énergies fossiles et aux puissances étrangères.
L’Ultimatum : Arrêter les Leçons de Morale
La conclusion de Jean-Philippe Tanguy est une fin de non-recevoir catégorique. Il refuse la légitimité morale et technique des écologistes. « Vous n’avez aucune leçon à nous donner d’écologie, mais zéro ».
L’élu conclut avec une sentence définitive : « Vous n’êtes pas des écologistes, vous êtes des escrocs ». Cette charge, d’une intensité rare, met en lumière un clivage croissant dans le débat public : d’un côté, une écologie que Tanguy dépeint comme dogmatique, hypocrite et destructrice ; de l’autre, une écologie qu’il veut pragmatique, industrielle, et ancrée dans le nucléaire et l’hydroélectricité.
Ce moment de confrontation politique ne marque pas seulement une victoire oratoire, mais une tentative d’inverser le récit, de retirer aux écologistes le monopole de la vertu et de les confronter à leur bilan concret, non seulement en France, mais à l’échelle du continent. Le débat sur les méthodes et les objectifs de la transition énergétique française vient de prendre un tournant radical, et il est peu probable que les Français oublient de sitôt ces accusations explosives d’« escroquerie climatocide ».



