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“Excellente Comédienne !” : Le Clash Brutal où un Député, Lassé du “Bla-bla”, Humilie une Ministre en Pleine Séance

L’Assemblée Nationale est souvent le théâtre de joutes verbales intenses, un lieu où la tension politique de tout un pays se cristallise en discours passionnés, en interruptions stratégiques et, parfois, en éclats de voix mémorables. Mais ce qui s’est produit ce jour-là dépasse le simple cadre du débat parlementaire. C’est un moment de télévision et de politique pur, un “recadrage d’anthologie” où le vernis des politesses républicaines a volé en éclats, laissant place à une accusation crue de mépris et de manipulation. Un jeune député, identifié comme “Tangi”, littéralement “saoulé par le bla-bla” d’une ministre, a décidé de tout lui “balancer à la figure”.

La scène se déroule lors de l’examen du Projet de Loi de Finances (PLF), le moment le plus tendu de l’année parlementaire, où se décide le budget de la nation. L’atmosphère est déjà lourde. L’opposition et la majorité s’écharpent sur des questions techniques, des amendements à la pelle, et le temps presse. C’est dans ce contexte électrique que la ministre prend la parole.

Mais au lieu de répondre directement sur les points de blocage, elle se lance, selon les termes du député, dans un “quart d’heure poétique sur le Jura”. Un éloge lyrique d’un département français, une digression perçue par l’opposition comme une manœuvre dilatoire évidente, une tentative grossière de “gagner du temps”.

C’est la goutte d’eau. L’étincelle qui va mettre le feu aux poudres. Le député Tangi demande la parole pour un rappel au règlement. Mais ce n’est pas un simple rappel technique. C’est une exécution en règle, un K.O. verbal en plusieurs actes.

Il commence par une attaque frontale, personnelle, dévastatrice : “Je dois dire, madame la ministre, que vous avez le premier rôle. Vous êtes une excellente comédienne et vraiment, je ne pensais pas que vous aviez ce talent-là !” L’hémicycle retient son souffle. L’accusation n’est pas politique, elle est humaine. Il l’accuse de jouer un rôle, de mentir à la représentation nationale.

Puis, il enfonce le clou en revenant sur l’objet du délit, la fameuse tirade de la ministre. Avec un sarcasme mordant, il dissèque la performance : “Tout à l’heure, votre quart d’heure poétique sur le Jura… Vraiment, je me demandais quelle phrase vous alliez ajouter. Il manquait une phrase sur le ski de fond, peut-être ? Une phrase sur le comté ? Vraiment, pour gagner une minute de plus !”

L’humiliation est publique. Le député dépeint la ministre comme une comédienne de seconde zone, obligée de meubler avec des clichés touristiques pour ralentir le débat. Il ridiculise la manœuvre, la rendant pathétique. Il dénonce ce qu’il appelle un “cynisme clairement répugnant”.

Mais ce n’est que le premier acte de l’offensive. Car si le “bla-bla” l’a exaspéré, ce qu’il dénonce ensuite est un véritable scandale démocratique. Il accuse la majorité, le gouvernement lui-même, d’organiser une obstruction parlementaire contre son propre texte. “Vous organisez tous collectivement, c’est une honte, pour enfreindre la Constitution française !” lance-t-il, en référence à “plus de 3000 amendements” déposés.

Il oppose cette stratégie au rôle de l’opposition, affirmant que seul le Rassemblement National, en tant que “premier parti d’opposition”, serait “habilité” à déposer autant d’amendements. En sous-texte, il accuse le gouvernement de saboter le débat pour éviter les sujets qui fâchent et, in fine, de justifier un passage en force, potentiellement via l’article 49.3. La lenteur du débat (“entre 20, 30 à l’heure, vitesse maximum incroyable”) n’est pas due à l’opposition, mais au gouvernement lui-même. “On finit mi-décembre dans ce rythme-là, et vous le savez très bien !”

C’est alors que le député Tangi sort sa véritable bombe, l’information qui prouve, selon lui, le mépris total du gouvernement pour l’Assemblée. Il révèle avoir appris une information capitale, non pas par la ministre ou le président de séance, mais par la presse.

“On a appris par le média L’Opinion que l’Assemblée devrait examiner, madame le ministre, d’après une décision de Matignon, l’article 3 du PLF en priorité à 9h, pour voir la taxe Zucman !”

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Le coup est terrible. Il demande, faussement incrédule : “Moi, je voudrais savoir déjà pourquoi est-ce que L’Opinion le sait avant cette assemblée ?!” Il ajoute, ironique : “Peut-être même avant vous ? Alors là, c’est vraiment incroyable !”

L’accusation est claire : l’Assemblée Nationale n’est qu’un décor de théâtre. Les députés, des figurants. Les vraies décisions ne se prennent pas dans l’hémicycle après un débat démocratique, mais “dans un monde parallèle, des couloirs de Matignon, des couloirs de Bercy, ou même des médias !”

L’attaque sur le “quart d’heure poétique” prend alors tout son sens. La ministre n’était pas seulement en train de gagner du temps ; elle était en train d’occuper l’espace, de faire du “bla-bla” pour masquer le fait que le sort du budget était déjà scellé ailleurs, en secret, loin des regards des représentants du peuple.

L’exaspération du député est à son comble. Il pose la question que tout le monde se pose, la question qui résume la crise de confiance envers le politique : “J’aimerais savoir si on est baladé, en fait ?”

Est-ce que tout cela n’est qu’une farce ? “Si on discute de choses et d’autres… du temple peut-être ? On avait fait le Jura quand vous étiez là. Peut-être un autre département ? Vous voulez nous décrire vos vacances ou votre goût particulier ?” Le sarcasme est total, l’humiliation de la ministre, complète.

Il conclut par une interrogation fracassante, une insulte politique suprême : “Est-ce qu’on pourrait savoir si oui ou non on discute ce PLF sérieusement, ou si on fait… un congrès du Parti socialiste ?!”

La vidéo s’arrête sur cette charge d’une violence inouïe. En moins de trois minutes, le député Tangi a réussi un coup de maître en communication politique. Il a transformé sa frustration en un acte d’accusation public. Il a utilisé l’arme de l’humour et du sarcasme pour dénoncer l’arrogance et le “cynisme” du pouvoir. Il a mis en lumière la déconnexion entre les manœuvres d’appareil (“occuper tout votre temps pour nous expliquer tout le code général des impôts de A à Z”) et la réalité des décisions prises en coulisses.

Ce “recadrage d’anthologie” restera dans les annales. Il est le symbole d’une opposition décomplexée qui refuse de se laisser “balader” par les éléments de langage et les digressions poétiques. La ministre, qualifiée de “comédienne”, a sans doute appris à ses dépens qu’à l’Assemblée, le “bla-bla” sur le ski de fond peut parfois coûter très cher.

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