« Je n’ai jamais été touchée… » — Le millionnaire prit une décision qui changea tout !
Je n’ai jamais été touché”, murmura-t-elle, le cœur battant. Le millionnaire, d’abord choqué, resta immobile quelques secondes. Puis, avec un geste inattendu, il fit un choix qui allait changer leur vie pour toujours. La pluie tambourinait contre les vitres de la librairie Shakespeare and Company, créant une mélodie apaisante qui se mêlait au bruissement des pages tournées par les quelques clients présents en cette fin d’après-midi d’octobre. Elise Morau se tenait debout devant la section littérature française, ses longs cheveux
chatins cascadant sur ses épaules tandis qu’elle feuilletit un exemplaire des fleurs du mal de Baudir. À 28 ans, Ése possédait cette beauté discrète qui ne cherche pas à se faire remarquer. Ses yeux verts reflétaient une intelligence profonde, mais aussi une certaine mélancolie qui trahissait sa solitude.
Vêtu d’un pull en laine beige et d’une jupe longue couleur terre, elle incarnait cette élégance parisienne naturelle sans artifice. Excusez-moi, mademoiselle. Une voix grave et légèrement rque la fit sursauter. Elle leva les yeux et se retrouva face à un homme d’une trentaine d’années aux cheveux bruns légèrement ébourriffés par la pluie.
Il portait un manteau en cachemire noir qui devait coûter plus cher que son salaire mensuel et sa montre Rolex brillait discrètement à son poignet. Ses yeux bleus la fixaient avec une intensité troublante. Je Oui ! Balbuia-t-elle, serrant instinctivement le livre contre sa poitrine.
Vous tenez le dernier exemplaire de Baudir et j’avoue que j’en ai cruellement besoin pour un rendez-vous important ce soir, dit-il avec un sourire charmeur qui creusait de petites rides au coin de ses yeux. Accepteriez-vous de me le céder ? Je vous promets de vous le rendre demain. Alexandre Dubois observait cette femme avec curiosité.
Il était habitué à obtenir tout ce qu’il voulait d’un simple regard ou d’un sourire, mais quelque chose dans l’expression de cet inconnu le déstabilisait. Elle semblait authentique, vulnérable, si différente des femmes de son monde, toujours apprêtée et calculatrice. “Je je ne peux pas”, murmura Élise en rougissant.
“J’ai économisé pendant deux semaines pour l’acheter et c’est pour mon cours de littérature que je donne demain matin à la bibliothèque François Mitteran.” Alexandre fut surpris par cette réponse. Personne ne lui avait dit non depuis des années, surtout pas pour une raison financière.
Il remarqua alors les détails qu’il avait négligé, ses chaussures usées mais impeccablement cirées, son sac à main en cuir patiné par les années, la façon dont elle manipulait le livre comme s’il s’agissait d’un trésor. “Vous êtes professeur ?” demanda-t-il soudain intrigué. “Bliothécaire”, corrigea-t-elle timidement.
J’anime parfois des ateliers de lecture pour adultes. Un silence s’installa entre eux, ponctué seulement par le bruit de la pluie qui redoublait d’intensité. Alexandre réfléchissait rapidement. Cette femme éveillait sa curiosité d’une manière qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. “Dans ce cas, gardez votre livre”, dit-il finalement.
“Mais accepteriez-vous de prendre un café avec moi ? J’aimerais discuter littérature avec quelqu’un qui s’y connaît vraiment.” Élise le regarda surprise. Cet homme élégant et visiblement fortuné voulait passer du temps avec elle. Elle qui avait l’habitude d’être invisible, qui rentrait chaque soir dans son studio silencieux avec pour seule compagnie ses livres bien-aimés.
“Je ne sais pas si c’est une bonne idée”, murmura-t-elle. “Nous ne nous connaissons même pas.” Alexandre Dubois, dit-il en tendant la main. Et vous êtes Élise, Elise Morau. Sa main trembla légèrement lorsqu’elle toucha la sienne, surprise par la chaleur et la fermeté de cette poignée de main. T le café.
Le Procope dans le 6e arrondissement baignait dans une lumière tamisée qui réchauffait l’atmosphère malgré la grisaille extérieure. Élise était assise face à Alexandre, ses mains entourant sa tasse de thé Earl Grey comme pour y puiser du réconfort.
Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elle se trouvait là dans l’un des plus anciens cafés de Paris avec un homme qu’elle ne connaissait que depuis 1 heure. “Vo semblez surprise d’être ici”, observa Alexandre en sirotant son expresso. Il avait retiré son manteau, révélant une chemise blanche impeccablement taillée qui épousait parfaitement sa silhouette athlétique.
C’est que je ne fais jamais ce genre de chos admit Éise en baissant les yeux. Suivre des inconnus dans des cafés, je veux dire. Et moi, je n’invite jamais des inconnus à prendre le café, répondit-il avec sincérité. Nous voilà donc dans une situation inédite pour nous deux. Un léger sourire éclaira le visage d’Élise transformant complètement ses traits. Alexandre sentit quelque chose se serrer dans sa poitrine.
Quand avait-il vu un sourire aussi pur pour la dernière fois ? Parlez-moi de votre travail, demanda-t-il. Qu’est-ce qui vous a amené vers les livres ? Les yeux d’Élyse s’illuminèrent instantanément. Les livres ont toujours été mes meilleurs amis. Quand j’étais petite, mes parents travaillaient beaucoup.
Il tenait une boulangerie dans le 20e et je passais mes après-midis à la bibliothèque du quartier. Madame Rousseau, la bibliothécaire de l’époque, est devenue comme une grand-mère pour moi. C’est elle qui m’a donné envie de faire ce métier. Et maintenant, l’encouragea-t-il, captivée par la passion qui transparaissait dans sa voix.
Maintenant, j’essaie de transmettre cette même magie à d’autres. Vous savez, il y a des gens qui n’ont jamais eu la chance d’aimer la lecture. Ils pensent que c’est réservé à une élite, que ce n’est pas pour eux. Elle rougit légèrement. Je dois vous ennuyer avec mes histoires. Au contraire, l’interrompit Alexandre.
C’est rafraîchissant d’entendre quelqu’un parler de son métier avec une telle passion. Moi, je dirige une chaîne d’hôtel. C’est moins romantique. Des hôtels ! Répétaise, impressionnée malgré elle. La Dubois Hospitality. Peut-être en avez-vous entendu parler. Il guetta sa réaction mais ne vit qu’une vague reconnaissance polie. Nous avons des établissements dans toute l’Europe. Le siège social est ici à Paris.
Élise a quiessa soudain consciente du fossé qui les séparait. Elle qui comptait chaque eur, qui achetait ses vêtements dans les magasins d’occasion et qui s’offrait un café dans un lieu comme celui-ci une fois par an, tout au plus. Alexandre remarqua son changement d’attitude. J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas.
Non, c’est juste que elle hésita puis décida d’être honnête. Nous ne vivons pas dans le même monde, monsieur Dubois. Je ne sais pas pourquoi vous perdez votre temps avec moi. Alexandre ! Corrigit-il doucement. Et je ne perds pas mon temps. C’est la conversation la plus authentique que j’ai eu depuis des mois. Un silence confortable s’installa entre eux.
Dehors, la nuit commençait à tomber et les réverbères de la rue de l’Ancienne comédie s’allumaient un à un, créant une atmosphère magique. Puis-je vous poser une question personnelle ? Demanda Alexandre. Éise hocha timidement la tête. Comment se fait-il qu’une femme comme vous soit seule ? La question laa prit de cours.
Elle sentit ses joues sans pourprè et baissa instinctivement les yeux sur sa tasse vide. “Je C’est compliqué”, murmura-t-elle. “Je n’ai jamais été très doué pour les relations. Les hommes me trouvent probablement trop fade, trop ordinaire.” “Fad répéta Alexandre incrédule.
“Vous plaisantez ?” “Non !” souffla-t-elle si bas qu’il dut se pencher pour l’entendre. Je n’ai jamais enfin je n’ai jamais été touché par un homme. Pas vraiment. Ces mots raisonnèrent dans l’esprit d’Alexandre comme une révélation. Dans son monde de paillettes et d’artifice où tout s’achetait et se vendait, où les relations étaient souvent calculées.
Voilà qu’il rencontrait une femme d’une pureté absolue. Une femme que la vie avait préservé des déceptions et des compromis. Et à cet instant précis, Alexandre Dubois prit une décision qui changerait tout. Troq jours s’étent écoulés depuis leur rencontre au café et Alexandre n’arrivait pas à chasser Élise de ses pensées.
Assis dans son bureau au dernier étage de la tour Montparnas, il contemplait Paris qui s’étendait à ses pieds, mais son esprit était ailleurs. Les mots d’Élise raisonnaient encore dans sa tête. Je n’ai jamais été touché par un homme. Cette innocence, cette vulnérabilité l’avait bouleversé d’une manière qu’il ne s’expliquait pas.
Dans son monde, les femmes étaient sophistiquées, expérimentées, souvent intéressées par sa fortune. Élise était différente, authentique et cette authenticité l’obsédait. Un coup frappé à la porte interrompit ses réflexions. Entréz. Julien Morau, son assistant personnel et ami depuis l’université, pénétra dans le bureau avec une pile de dossier.
Les contrats de Londres sont prêts pour signature et j’ai les rapports financiers du trimestre. Plus tard, marmona Alexandre sans détourner les yeux de la fenêtre. Quelque chose ne va pas ? Demanda Julien en s’installant dans le fauteuil face au bureau. Tu sembles absent ces derniers jours. Alexandre se tourna enfin vers son ami. Julien était la seule personne en qui il avait confiance, le seul à connaître ses doutes et ses failles derrière la façade du businessman impitoyable. J’ai rencontré quelqu’un, avit-il finalement.
Ah Julien sourit. Une nouvelle conquête. actrice, mannequin, héritière, bibliothécaire. Le sourire de Julien s’effassa. Pardon, elle s’appelle Élise. Elle travaille à la bibliothèque François Mitteran. Elle vit dans un studio compte ses euros et elle n’a jamais Il s’interrompit cherchant ses mots.
Elle n’a jamais quoi ? Elle n’a jamais été avec un homme termina Alexandre dans un souffle. Julien resta silencieux un moment, assimilant cette information. Et ça te pose un problème ? Au contraire, ça me fascine. Alexandre se leva et se mit à arpenter son bureau. Julien, dans notre monde, tout est calculé, artificiel. Cette femme est pure.
Elle me regarde sans voir mes millions, sans chercher ce qu’elle peut en tirer. D’accord, dit Julien prudemment. Et que comptes-tu faire ? Alexandre s’arrêta net. Je vais lui faire une proposition. Referma le dernier livre de la journée et rangea soigneusement ses affaires dans son sac. La bibliothèque François Mitteran se vidait lentement de ses derniers visiteurs et elle se préparait à rentrer chez elle quand son téléphone vibra. Un numéro inconnu. Allô Élise, c’est Alexandre. Alexandre du bois.
Son cœur fit un bon dans sa poitrine. Elle ne pensait pas qu’il la rappellerait après leur café de l’autre jour. “Oh ! Bonsoir”, murmura-t-elle, soudain nerveuse. “J’aimerais vous voir ce soir, si c’est possible. J’ai quelque chose d’important à vous dire. Ce soir, elle regarda l’heure. Je D’accord. Où ? Chez moi. Je vous envoie une voiture.
Chez vous, répéta-t-elle alarmée. Je ne pense pas que ce soit approprié. Élise l’interrompit-il doucement. Faites-moi confiance, c’est important. Quelque chose dans sa voix la convainqu. Une heure plus tard, elle se retrouvait dans une Mercedes noire qui remontait les Champsélysées avant de s’engager dans une rue privée du 16e arrondissement.
L’hôtel particulier d’Alexandre était à couper le souffle. Construit au siècle, il avait conservé tout son caractère osmanien tout en étant modernisé avec goût. Élise, dans son manteau de laine grise et ses bottes usées, se sentait complètement déplacée.
Alexandre l’accueillit personnellement à la porte, vêtu d’un pull en cachemire noir et d’un pantalon de costume. Il était encore plus intimidant chez lui que dans la librairie. “Merci d’être venu”, dit-il en la guidant vers un salon au haut plafond orné de moulure dorée. Un feu crépitait dans la cheminée en marbre, créant une atmosphère chaleureuse malgré l’opulence du lieu.
“Votre maison est magnifique”, murmura Élise en s’installant prudemment sur le canapé en velours bleu nuit. “Merci, puis-je vous offrir quelque chose ? Du thé, du champagne ?” Du thé, s’il vous plaît. Alexandre disparut quelques minutes et revint avec un service à thé en porcelaine de Limoge. Ses gestes étaient précis, élégants et Élise ne put s’empêcher d’admirer la grâce naturelle de ses mouvements.
“Élise !” commença-t-il en s’asseyant face à elle. “Ce que vous m’avez dit l’autre jour m’a beaucoup touché.” Elle rougit instantanément. Je n’aurais pas dû. C’était trop personnel. Non, au contraire. Votre honnêteté m’a bouleversé. Il prit une profonde inspiration. J’ai une proposition à vous faire. Une proposition qui peut paraître étrange, mais que j’aimerais que vous considériez sérieusement.
Élise fronça les sourcils. Inquiète. Quel genre de proposition ? Je voudrais vous offrir ce que vous n’avez jamais eu. L’expérience de l’amour, de la tendresse, de la découverte de votre propre sensalité. Il marqua une pause cherchant ses mots. Mais pas comme vous pourriez l’imaginer. Je vous propose un contrat.
Un contrat ? répéta-t-elle à Bassourdi. “Trois mois”, continua Alexandre, “tro mois pendant lesquels je prendrai soin de vous, je vous apprendrai tout sur l’art d’aimer et d’être aimé. En échange, vous me donneriez votre confiance totale.” Élise le fixa sans voix.
“Vous, vous me proposez de devenir votre maîtresse ?” “Non, répondit-il fermement. Je vous propose de devenir la femme que vous êtes destinée à être.” Passa Matou que le silence qui suivit les paroles d’Alexandre sembla durer une éternité. Élise le regardait partagé entre l’incompréhension et une étrange fascination.
Jamais elle n’avait imaginé qu’un homme puisse lui faire une telle proposition. “Je je ne comprends pas”, balbucia-t-elle finalement. “Pourquoi moi ? Pourquoi feriez-vous cela ?” Alexandre se leva et se dirigea vers les hautes fenêtres qui donnaient sur le jardin privé de l’hôtel particulier. Les lumières de Paris saintillaient au loin, créant un tableau magique dans la nuit. Parce que vous êtes différentes, Élise.
Dans mon monde, tout est transaction, calcul, apparence. Vous, vous êtes vrai et cette vérité me fascine. Il se tourna vers elle. Vous avez 28 ans et vous n’avez jamais vécu. Moi, j’ai 35 ans et j’ai l’impression de n’avoir jamais vraiment ressenti. Mais enfin, vous ne me connaissez même pas.
Nous nous sommes rencontrés il y a trois jours. Parfois trois minutes suffisent pour reconnaître quelque chose d’exceptionnel”, répondit-il en revenant s’asseoir. “Élise, laissez-moi vous expliquer précisément ce que je vous propose.” Il sortit de sa poche une enveloppe scellée qu’il posa sur la table basse entre eux. “Un contrat de 3 mois.
Pendant cette période, vous vivriez ici avec moi. Je prendrai en charge tous vos besoins. Logement, nourriture, vêtements, tout. Votre travail à la bibliothèque serait maintenu. Je m’arrangerai pour que vous puissiez continuer vos ateliers de lecture si vous le souhaitez. Et en échange demanda-t-elle d’une voix tremblante.
En échange, vous me laisseriez vous enseigner l’art de la séduction, de la féminité, de la sensualité. Vous me feriez confiance pour vous guider dans cette découverte de vous-même. Il marqua une pause. Mais rien ne se ferait contre votre volonté, Élise. Jamais. Elle fixa l’enveloppe comme si elle contenait un piège. C’est de la folie. Je ne peux pas accepter une chose pareille. Pourquoi ? Demanda Alexandre doucement.
Parce que parce que ce n’est pas normal. Les gens ne font pas ce genre de choses. Et puis qu’est-ce que j’ai à vous offrir en retour ? Je ne suis, monsieur Dubois, une bibliothécaire sans fortune, sans beauté particulière, sans expérience. Vous vous sous-estimez cruellement ? L’interrompit-il. Et appelez-moi Alexandre, s’il vous plaît.
Nous sommes au-delà des convenances. Maintenant, il se pencha vers elle, capturant son regard dans le sien. Élise, quand avez-vous pris un risque pour la dernière fois ? Quand avez-vous fait quelque chose d’imprévu, d’imprudent, juste pour voir ce qui arriverait ? Elle baissa les yeux. Jamais. Je n’ai jamais été du genre à Alors, c’est le moment.
Sa voix était hypnotique, persuasive. Tr mois, Élise, 3 mois pour découvrir qui vous êtes vraiment. loin de votre petit appartement, loin de votre routine, loin de vos peurs. Et après, que se passerait-il après ces trois mois ? Alexandre hésita. Il n’avait pas vraiment réfléchi à l’après. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il voulait cette femme près de lui, qu’il voulait être celui qui réveillerait la passion qui dormait en elle.
Après, vous seriez libre, libre de repartir, enrichi de cette expérience ou libre de rester si tel était votre désir. Él se leva brusquement et se dirigea vers la fenêtre. Dehors, Paris vivait sa vie nocturne, insouciante et brillante. Elle pensa à son studio silencieux, à ses soirées solitaire, à toutes ses années passées dans l’ombre, observatrice mais jamais actrice de sa propre existence.
“Vous me demandez de vous faire confiance alors que je ne vous connais pas”, dit-elle sans se retourner. “C’est exactement ce que je vous demande. Oui. Et si je ne vous plais pas ? Si je vous déçois ?” Alexandre se leva à son tour et vint se placer derrière elle. sans la toucher, mais assez près pour qu’elle sente sa présence. Impossible. Sa voix était si sûre, si convaincue qu’Élise sentit quelque chose fondre en elle.
Pour la première fois de sa vie, un homme la regardait vraiment, la désirait vraiment. “J’ai peur, voit-elle dans un souffle. Moi aussi”, admit-il. Mais parfois la peur est le signe qu’on s’apprête à vivre quelque chose d’extraordinaire. Élise ferma les yeux.
Dans quelques minutes, elle allait prendre une décision qui changerait sa vie à jamais. Elle pouvait rentrer chez elle, retrouver sa routine rassurante et faire comme si cette soirée n’avait jamais eu lieu, où elle pouvait saisir cette chance inespérée de découvrir enfin ce que signifiait être une femme désirée. Lentement, elle se tourna vers Alexandre.
Dans ses yeux bleus, elle lut une sincérité qui la bouleversa. “Ce contrat,” murmura-t-elle. “Quelles en sont les clauses exactes ?” Un sourire éclaira le visage d’Alexandre. Il venait de comprendre qu’elle était sur le point d’accepter. Ellyse prit l’enveloppe d’une main tremblante et en sortit plusieurs feuillets dactylographiers sur un papier à en tête luxueux.
Le contrat était rédigé dans un français impeccable. Chaque clause soigneusement pesée. “Prenez votre temps”, dit Alexandre en s’installant dans le fauteuil en cuir près de la cheminée. “Lis tout attentivement. Les premières clauses concernaient les aspects pratiques. Logement dans l’aile ouest de l’hôtel particulier.
avec chambre privée et salles de bains attenantes, liberté de mouvement total, maintien de son emploi à la bibliothèque avec horaires aménagés. Une allocation mensuelle de 5000 € était prévue pour ses frais personnels. 5000 € ! Levant les yeux du document. C’est plus que mon salaire annuel. Continuez de lire l’encouragea Alexandre avec un sourire.
Les clauses suivantes étaient plus intimes. Alexandre s’engageait à respecter son rythme, à ne jamais la forcer à quoi que ce soit contre sa volonté. En revanche, Éise acceptait de se laisser guider dans sa découverte de la féminité, de la sensualité et de l’art de plaire.
Des cours de maintien, de danse, de cuisine raffinée et débat prévu, ainsi que des séances chez les meilleurs coiffeurs et esthéticiennes de Paris. “Vous voulez me transformer ?” demanda-telle avec une pointe d’amertume. “Je veux révéler ce qui existe déjà”, corrigit Alexandre. “Vous êtes belle, Élise, mais vous l’ignorz. Vous êtes désirable mais vous vous cachez.
Je veux simplement vous aider à le découvrir.” La dernière clause la fit rougir violemment. Alexandre s’engageait à l’initier progressivement à l’intimité physique, dans le respect absolu de sa pudeur et de son innocence. Aucune relation sexuelle complète ne pourrait avoir lieu avant qu’elle ne l’exprime clairement. et librement.
“Cette clause”, murmura-t-elle en montrant le paragraphe, “Elle signifie que vous que nous elle signifie que je vous apprendrai à connaître votre corps, à éprouver du plaisir, à ne plus avoir peur du désir”, expliqua-t-il avec une douceur qui la troubla. “Mais tout se fera à votre rythme selon vos envies.
” Élise reposa le contrat et se leva, marchant de nouveau vers la fenêtre. Son reflet dans la vitre lui renvoya l’image d’une femme ordinaire aux cheveux ternes, aux vêtements fades. Était-elle vraiment capable de devenir cette femme qu’Alexandre prétendait voir en elle ? J’ai une question, dit-elle sans se retourner.
Pourquoi maintenant ? Pourquoi moi ? Vous pourriez avoir n’importe quelle femme ? Alexandre se leva et vint se placer près d’elle, contemplant lui aussi la nuit parisienne. Justement, j’ai eu beaucoup de femmes, Élise, des femmes magnifiques, sophistiquées, expérimentées, mais aucune ne m’a jamais touché, comme vous l’avez fait en quelques mots.
Il marqua une pause, cherchant comment exprimer ce qu’il ressentait. Quand vous m’avez dit que vous n’aviez jamais été touché, j’ai ressenti quelque chose que je croyais avoir perdu. l’émotion pure, l’envie de protéger, de chérir, de révéler. Avec vous, je ne serai pas un homme qui prend, mais un homme qui donne.
Ces paroles touchèrent Télise au plus profond d’elle-même. Toute sa vie, elle avait eu l’impression d’être transparente, de passer inaperçu. Et voilà qu’un homme la regardait comme si elle était précieuse. Et si je vous déçois, répéta-t-elle sa peur la plus profonde. Impossible, affirma-t-il de nouveau.
Mais si vous n’êtes pas heureuse, si vous regrettez, vous pourrez partir quand vous voudrez. Je m’y engage. Élise ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Dans quelques secondes, elle allait franchir une ligne qu’elle ne pourrait plus jamais retraverser. “Où dois-je signer ?” demanda-t-elle dans un souffle. Tac is with Silla.
Et trois jours plus tard, Éise se tenait devant l’imposante grille de l’hôtel particulier d’Alexandre, une petite valise à la main et le cœur battant à tout rompre. Elle avait donné sa démission de son studio mytheux duème arrondissement, prévenu madame Dubois, sa responsable à la bibliothèque, qu’elle prendrait un congé sabatique partiellement payé et inventer une histoire de formation littéraire à l’étranger pour justifier son absence auprès de ses rares connaissances.
La porte s’ouvrit avant même qu’elle n’aiit eut le temps de sonner. Alexandre apparut, vêtu d’un costume gris anthracite qui mettait en valeur sa silhouette athlétique. Ses yeux bleus la détaillèrent avec une intensité qui la fit frissonner. “Bonjour, Élise”, dit-il simplement, mais sa voix contenait une chaleur qui la rassura immédiatement.
“Bonjour, Alexandre”, répondit-elle timidement, encore peu habitué à l’appeler par son prénom. Il prit sa valise et la guida à l’intérieur. Venez, je vais vous montrer vos appartements. L’aelle ouest de l’hôtel particulier était un véritable cocone. La chambre qui lui était destinée était trois fois plus grande que son ancien studio avec un lit à bal d’quin en acajou, une cheminée en marbre rose et de hautes fenêtres donnant sur un jardin privé.
La salle de bain attenante était digne d’un palace avec une baignoire en fond émaillé et une douche à l’italienne. C’est somptueux. murmura Élise en posant sa modeste valise sur le lit. “J’espère que vous vous y plairez”, dit Alexandre en restant respectueusement près de la porte. “Vous avez une totale intimité ici. Cette partie de la maison vous est réservée.” Il consulta sa montre.
“Si vous le voulez bien, nous pourrions commencer dès aujourd’hui. J’ai pris rendez-vous pour vous chez Antoine, le meilleur coiffeur de Paris.” Le cœur d’Élise se serra. “Mes cheveux, qu’est-ce qui ne va pas avec mes cheveux ?” Alexandre s’approcha doucement et pour la première fois, il effleura une mèche de ses cheveux chatins.
Ce contact léger envoya une décharge électrique dans tout le corps d’Élise. “Vos cheveux sont magnifiques”, murmura-t-il, “Mais ils sont cachés comme le reste de votre beauté. Antoine va simplement les révéler.” Deux heures plus tard, Éise se regardait dans le miroir du salon de coiffure le plus chic du 8e arrondissement et ne se reconnaissait pas.
Antoine, un homme flamboyant aux mains d’artiste, avait transformé sa coiffure terne en un carré long sophistiqué avec des reflets dorés qui illuminait son visage. Ses yeux verts ressortaient magnifiquement et sa peau semblait plus lumineuse. “Magnifique ! Antoine. Madame, vous êtes une beauté naturelle. Il suffisait de révéler ce que la nature vous avait donné.
” Alexandre, qui avait attendu patiemment en lisant des revues, leva les yeux quand elle sortit de la cabine. L’expression de son visage valait tous les compliments du monde. Ses yeux s’écarquillèrent, ses lèvres s’entrouvrirent en légèrement et pendant quelques secondes, il sembla avoir perdu l’usage de la parole. “Élise !” dit-il finalement comme s’il n’arrivait pas à croire que c’était bien elle.
“C’est c’est moi, balbucia-t-elle encore sous le choc de sa propre transformation. C’est vous,” confirma-t-il en se levant. C’est exactement ce que je voyais en vous dès le premier jour. Sur le chemin du retour dans la Mercedes silencieuse, Élise n’arrêtait pas de toucher ses cheveux encore incrédues. Alexandre l’observait du coin de l’œil, un sourire satisfait aux lèvres.
“Comment vous sentez-vous ?” demanda-t-il. Différente, avoua-t-elle, “Comme si comme si j’étais quelqu’un d’autre. Vous êtes la même personne, Élise, simplement. Maintenant, votre beauté extérieure correspond à votre beauté intérieur. De retour à l’hôtel particulier, Alexandre la conduisit dans le grand salon où un thé les attendait, servi dans la plus fine porcelaine. Mais avant qu’elle ne puisse s’asseoir, il posa doucement sa main sur son bras.
Première leçon, dit-il avec une gravité soudaine. Apprenez à recevoir les compliments. Pardon ? Tout à l’heure chez le coiffeur, quand Antoine vous a dit que vous étiez magnifique, qu’avez-vous répondu ? Élise rougit. J’ai dit que que c’était gentil mais que ce n’était pas vrai. Exactement. Vous avez nié votre propre beauté.
C’est la première chose qu’il faut changer. Il se plaça face à elle, captant son regard. Élise, vous êtes magnifique. Instinctivement, elle commença à secouer la tête, mais il posa délicatement ses mains sur ses joues pour l’en empêcher. Non. Regardez-moi et dites simplement “Merci, je ne peux pas,” chuchota-t-elle.
“Si vous pouvez, Élise, vous êtes magnifique”, répéta-t-il plus fermement. Elle plongea dans ses yeux bleus, y lisant une sincérité absolue. “Merci”, murmura-t-elle finalement. “Encore !” “Merci parfait.” Il sourit et relâcha leçon terminée. Vous venez de faire le premier pas vers la femme que vous allez devenir. Cette nuit-là, seule dans sa nouvelle chambre luxueuse, É se regardait dans le miroir de sa coiffeuse.
La femme qui lui faisait face lui était encore étrangère, mais elle commençait à entrevoir ce qu’Alexandre voyait en elle. Pour la première fois de sa vie, elle s’endormit en se sentant belle. Deux semaines s’étaient écoulées depuis l’installation d’Élise dans l’hôtel particulier. et sa transformation était déjà spectaculaire. Chaque matin, Alexandre lui proposait une nouvelle découverte.
Cours de maintien avec Madame de Montcl, une ancienne danseuse étoile de l’opéra. Séance chez l’esthéticienne, shopping dans les boutiques les plus exclusives du faubourg Saint-Honoré. Ce matin-là, Élise descendait l’escalier de marbre pour le petit- déjeuner, vêtu d’une robe en soit bleu marine que sa nouvelle garde-robe contenait.
Ses cheveux parfaitement coiffés retombant en vague souple sur ses épaules. Les talons de ses escarpins raisonnaient sur le marbre avec une assurance qu’elle ne se connaissait pas quelques semaines auparavant. Alexandre l’attendait dans la salle à manger, installé devant un petit- déjeuner français traditionnel.
Quand il leva les yeux vers elle, elle vit dans son regard cette lueur d’admiration qui ne la quittait plus jamais et qui lui donnait des frissons. “Bonjour, Élise”, dit-il en se levant pour lui tirer sa chaise. Un geste galant qui accomplissait chaque matin et qui la faisait encore rougir. “Bonjour, Alexandre”, répondit-elle, plus à l’aise maintenant avec les marques d’attention qu’il lui prodiguait.
Vous êtes éblouissante ce matin”, murmura-t-il en l’aidant à s’asseoir. “Merci”, répondit-elle simplement, appliquant la première leçon qu’il lui avait enseigné. Un sourire satisfait éclaira le visage d’Alexandre. Élise apprenait vite, trop vite peut-être. Chaque jour, elle devenait plus sûre d’elle, plus féminine, plus troublante.
Et chaque jour, il luttait contre l’envie grandissante de la prendre dans ses bras. Aujourd’hui, annonça-t-il en versant le café dans la tasse en porcelaine. Nous allons passer à une étape plus personnelle de votre éducation. Élise leva les yeux de son croissant.
Que voulez-vous dire ? Il est temps que vous appreniez l’art de la séduction, Élise. Pas la manipulation vulgaire, mais la véritable séduction, celle qui naît de la confiance en soi et de la connaissance de son propre pouvoir. Une bouffée de chaleur envahit Élse. Depuis de semaines, Alexandre gardait une distance respectueuse avec elle.
Certes, il effleurait parfois sa main, posait sa paume dans son dos pour la guider, mais jamais rien de plus intime. Cette retenue commençait à la frustrer autant qu’elle la rassurait. Et comment ? Comment comptez-vous m’enseigner cela ? Demanda-t-elle la voix légèrement tremblante. Alexandre se leva et contourna la table pour venir se placer près d’elle. “Levez-vous”, dit-il doucement.
Elle obéit, troublée par sa proximité. Il sentait le bois de santal et quelque chose de plus subtil, de plus masculin qui lui donnait envie de se rapprocher encore. Première règle de la séduction, le regard. Il posa ses mains sur ses épaules, la tournant face au grand miroir qui ornait le mur de la salle à manger.
Regardez-vous, Éise, vraiment, regardez-vous. Dans le miroir, elle découvrit une femme qu’elle ne reconnaissait toujours pas complètement. La robe épousait parfaitement ses courbes, ses cheveux brillaient sous la lumière dorée du lustre et ses yeux verts avaient une profondeur nouvelle.
“Que voyez-vous ?” murmura Alexandre, ses mains toujours posées sur ses épaules. “Je vois une femme”, répondit-elle honnêtement. “Exactement ! Maintenant, regardez-moi.” Elle se tourna vers lui et il plongea ses yeux dans les siens. “Le regard, c’est la première arme de séduction. Il doit être direct, mais pas effronté. confiant, mais pas arrogant, comme si vous gardiez un secret délicieux. Il y avait quelque chose d’hypnotique dans sa voix.
Dans la façon dont il la regardait, Élise sentait son cœur s’accélérer. Essayez l’encouragea-t-il. Elle tenta de reproduire ce qu’elle avait vu dans ses yeux, cette assurance mêlée de mystère. Alexandre sourit lentement. Parfait. Vous apprenez vite. Ses mains glissèrent le long de ses bras. Deuxième règle, le toucher. Une femme qui sait séduire n’a pas peur du contact, mais elle en use avec parsimonie.
Chaque geste doit être calculé, voulu. Il prit sa main et la guida vers son visage. “Touchez-moi”, dit-il simplement. Élise hésita puis posa délicatement sa paume sur sa joue. La peau était douce sous ses doigts. Avec une légère rugosité de barbe naissante. Elle sentit Alexandre frémir sous son contact. Comme cela ? Chuchota-t-elle.
Exactement comme cela ! Répondit-il d’une voix rque. Ils restèrent ainsi quelques secondes dans cette intimité nouvelle et troublante. Puis Alexandre s’écarta doucement, mais elle vit dans ses yeux qu’il luttait contre lui-même. “Troisième règle”, continua-t-il en tentant de reprendre contenance. “La voix.
Votre voix peut être un instrument de séduction redoutable, plus grave, plus lente, plus sensuelle.” “Comment ça ?” demanda Éise, déjà plus consciente du timbre de sa propre voix. Dites-moi quelque chose, n’importe quoi, mais en pensant à quelque chose qui vous fait plaisir.
Élise réfléchit un instant puis murmura : “J’aime quand vous me regardez comme si j’étais précieuse.” Les mots avaient jailli d’eux-mêmes, plus graves et plus sensuel qu’elle ne l’avait jamais fait. Alexandre se figea visiblement ébranlée. “Élise !” commença-t-il, mais elle posa un doigt sur ses lèvres. “Chute !” C’estes ma leçon. Non.
Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, elle vit Alexandre perdre contenance. Ses yeux se firent plus sombres, sa respiration plus courte. “Vous, vous êtes dangereuse”, murmura-t-il. “C’est vous qui m’apprenez à l’être”, répondit-elle avec un sourire qu’elle ne se connaissait pas. Panasimas, cette nuit-là, Éise ne trouvait pas le sommeil. Allongé dans son lit à Baldquin, elle repensait à la leçon de séduction de la matinée.
Quelque chose avait changé entre Alexandre et elle. Une tension nouvelle s’était installée, faite de regards prolongés et de frôlements qui semblaient accidentel, mais ne l’était pas. Un léger bruit dans le couloir attira son attention. Des pas feutrés passaient devant sa porte. Alexandre, elle consulta le réveil sur sa table de nuit, heures tr du matin.
Incapable de résister à la curiosité, elle se leva, enfila sa robe de chambre en soie que sa nouvelle garde-robe contenait et entrouvrit délicatement sa porte. Le couloir était plongé dans la pénombre, éclairé seulement par la lueur de la lune qui filtrait à travers les hautes fenêtres.
Elle aperçut une silhouette masculine qui se dirigeait vers l’escalier principal. Alexandre était-il souffrant. Inquiète, elle décida de le suivre. Elle le retrouva dans la bibliothèque, une vaste pièce au mur couvert de livres du sol au plafond. Il était assis dans un fauteuil en cuir près de la fenêtre, un verre de whisky à la main contemplant les jardins baignés de lune.
Il avait troqué son costume contre un pantalon de pyjama en soie noir et une chemise entrouverte qui révélait un torse musclé. “Alexandre !” murmura-t-elle depuis le seuil. Il sursauta légèrement et se tourna vers elle. À la lueur de la lampe de bureau, elle vit qu’il semblait troublé, préoccupé.
“Élise ! Que faites-vous debout si tard ? Je vous ai entendu passer dans le couloir. Je m’inquiétais. Elle s’avança dans la pièce. Vous ne dormez pas ?” Alexandre eut un rire sans joie. Dormir devient de plus en plus difficile. Pourquoi ? Elle s’installa dans le fauteuil face au sien, remarquant la façon dont son regard s’attarda sur ses jambes nues sous la robe de chambre.
À votre avis ?” répondit-il avec une intensité qui la fit frissonner. Un silence tendu s’installa entre eux. Élise comprenait parfaitement ce qu’il sous-entendait et cette révélation l’effrayait autant qu’elle l’excitait. “Le contrat”, commença-t-elle. “Le contrat stipule que je dois respecter votre rythme”, l’interrompit Alexandre.
“Mais il ne dit rien sur ce que je dois faire de mes propres désirs.” Il se leva brusquement et se dirigea vers l’une des étagères, feignant de chercher un livre. Vous me rendez fou, Élise. Chaque jour, vous devenez plus belle, plus troublante et chaque jour, il devient plus difficile de garder mes distance. Cette confession la bouleversa.
Depuis des semaines, elle se demandait si elle était la seule à ressentir cette tension grandissante entre eux. “Et si, et si je ne voulais plus que vous gardiez vos distances ?” murmura-t-elle. Alexandre se figea. Lentement, il se tourna vers elle, et dans ses yeux, elle eut un désir si intense qu’elle en eut le souffle coupé.
Élise, vous ne savez pas ce que vous dites. Si je le sais. Elle se leva à son tour et s’approcha de lui. Vous m’avez appris à me regarder dans un miroir, à accepter les compliments, à avoir confiance en moi. Vous m’avez appris que j’étais désirable, mais vous m’avez aussi appris à désirer. Il ferma les yeux, luttant visiblement contre lui-même.
Nous avions dit que rien ne se passerait tant que vous ne l’exprimeriez pas clairement. Je l’exprime clairement maintenant, répondit-elle en posant sa main sur son torse. Sous ses doigts, elle sentait son cœur battre la chamade. Élise, sa voix n’était plus qu’un souffle. Alexandre, j’ai 28 ans et je n’ai jamais été embrassé.
Vraiment embrassé ? Ne pensez-vous pas qu’il soit temps ? Cette phrase eut l’effet d’une décharge électrique sur Alexandre. En deux pas, il fut près d’elle, ses mains encadrant son visage avec une douceur infinie. “Êtes-vous sûr ?” murmura-til son front contre le sien. Certaines”, chuchota-t-elle alors lentement comme s’il manipulait la chose la plus précieuse au monde, Alexandre posa ses lèvres sur les siennes.
Le baiser fut d’abord tendre, explorateur puis plus profond quand il sentit Élise répondre à ses caresses, elle goûtait la vanille et quelque chose de plus subtil, de plus enivrant. Quand ils se séparèrent, tous deux étaient altants. Élise avait l’impression que quelque chose venait de s’éveiller en elle. Quelque chose de puissant et d’inconnu. “Mon Dieu, Éise”, murmura Alexandre en caressant sa joue.
“Qu’est-ce que vous me faites ?” “La même chose que vous me faites”, répondit-elle avec cette nouvelle assurance qu’il lui avait apprise. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui, respirant le parfum de ses cheveux. “Nous devons y aller doucement”, murmura-t-il. Je ne veux pas vous brusquer. Je sais, répondit-elle, mais je ne veux plus avoir peur.
Cette nuit-là, ils restèrent dans la bibliothèque jusqu’à l’aube, blott l’un contre l’autre dans le grand fauteuil, à parler, à se découvrir, à s’apprivoiser. Pour la première fois de sa vie, Élise s’endormit dans les bras d’un homme et pour la première fois depuis longtemps, Alexandre s’endormit le cœur en paix.
Mais au réveil, une question restait en suspens. Ce qui se construisait entre eux dépassait largement les termes du contrat. Qu’adeviendrait-il quand les trois mois seraient écoulés ? Un mois et demi s’étaient écoulé depuis cette nuit dans la bibliothèque et la relation entre Élise et Alexandre avait évolué de façon spectaculaire.
Ils partageaièrent désormais leur repas, leurs promenades dans Paris, leur soirée devant la cheminée. Alexandre continuait à lui enseigner l’art de la féminité, mais leurs leçons avaient pris une tournure plus intime. Baiser, langoureux, caresse tendre, découverte progressive du plaisir.
Élise était devenue cette femme qu’Alexandre avait entrevue dès le premier jour. Confiante, rayonnante, consciente de sa beauté et de son pouvoir de séduction. Mais surtout, elle était amoureuse, follement, désespérément amoureuse d’un homme qui lui avait offert bien plus qu’une transformation physique. Il lui avait donné confiance en elle. Ce matin-là, Alexandre était parti tôt pour un rendez-vous d’affaires importants, laissant Élise seule dans l’hôtel particulier. Elle décida de profiter de cette solitude pour explorer la partie de la maison qu’elle ne connaissait pas
encore. Le bureau privé d’Alexandre au premier étage. La pièce était à son image, élégante, masculine, raffinée. De grandes baaies vitrées donnaient sur les jardins et les murs étaient tornés de tableau de maître. Le bureau en acajou massif trônait au centre, couvert de dossiers soigneusement rangés.
C’est en voulant admirer la vue depuis la fenêtre qu’Ely aperçut un cadre photo retourné sur une étagère. Intrigué, elle le retourna et découvrit avec stupeur qu’il s’agissait d’une photo d’elle prise à son insue le jour de leur rencontre à la librairie Shakespeare and Company. Sur le cliché, elle avait encore son apparence d’avant. Cheveux ternes, vêtements fades, posture timide. Mais ce qui la troubla le plus, c’était l’expression de son visage sur la photo.
Elle semblait que observée épée comme si quelqu’un l’avait photographié depuis longtemps. Le cœur battant, elle commença à fouiller discrètement le bureau. Dans le premier tiroir, elle découvrit un dossier portant son nom complet, Élise Marie Morau. À l’intérieur, toute sa vie était consignée.
son adresse, ses horaires de travail, ses habitudes, les librairies qu’elle fréquentait, même des photos d’elle prises dans la rue à différents moments. Les mains tremblantes, elle continua sa lecture. Un rapport détaillé de ses finances, de sa situation familiale, de sa solitude et tout en bas du dossier, une note manuscrite d’Alexandre : profil parfait, innocence authentique confirmée, procédé à l’approche. Élise se laissa tomber dans le fauteuil anéanti.
Leur rencontre n’avait rien eu de fortuit. Alexandre l’avait choisie, étudié, manipulé. Elle n’était qu’un pion dans un jeu dont elle ignorait les règles. Le bruit de la porte d’entrée la fit sursauter. Alexandre était de retour. Rapidement, elle replaça tout comme elle l’avait trouvé et descendit au salon, s’efforçant de paraître naturel.
“Élise” appela Alexandre depuis l’entrée. “Où êtes-vous, ma chérie ?” Ce terme d’affection qui la faisait habituellement fondre lui fit l’effet d’une gifle. Dans le salon ? Répondit-elle d’une voix qu’elle espérait normale. Il apparut souriant et vint l’embrasser comme il le faisait chaque fois qu’il la retrouvait. Mais cette fois, elle se déroba légèrement.
“Quelque chose ne va pas ?” demanda-t-il immédiatement alerte. “Alexandre”, commença-t-elle en rassemblant tout son courage. “J’ai une question à vous poser et j’aimerais que vous me répondiez honnêtement. Bien sûr, tout ce que vous voulez.
Notre rencontre à la librairie était-elle vraiment fortuite ? Le visage d’Alexandre se figea. Pendant quelques secondes, elle vit passer dans ses yeux une lueur de panique puis de résignation. “Comment avez-vous ?” commença-t-il, puis il s’interrompit. “Vous avez fouillé mon bureau.” “Répondez-moi”, insista Éise, les larmes aux yeux. “Depuis combien de temps me surveillez-vous ?” Alexandre s’assit lourdement dans le canapé, soudain vieillit de dix ans.
“Si mois”, avoua-t-il dans un souffle. Le monde s’écroula autour d’Élise. Si moi vous m’avez observé, étudié comme comme un objet. Non, protesta-t-il vivement. Ce n’est pas ce que vous croyez. Alors, expliquez-moi, explosa-t-elle. Expliquez-moi pourquoi vous aviez un dossier complet sur ma vie. Pourquoi vous m’avez manipulé ? Pourquoi vous avez fait semblant de m’aimer.
Je n’ai jamais fait semblant de vous aimer ! Cria-t-il en se levant d’un bon. Jamais. Oui, je vous ai observé. Oui, j’ai organisé notre rencontre, mais mes sentiments pour vous sont authentiques. Comment pourrais-je vous croire ? S’englotta Élise. Tout était faux, tout était calculé. Alexandre s’approcha d’elle, mais elle recula instinctivement.
Élise, laissez-moi vous expliquer. Il y a 6 mois, j’étais au bout du rouleau. Mon monde de luxe et de facilité m’écurait. J’avais tout, mais je ne ressentais plus rien. Et puis un jour, je vous ai vu à la bibliothèque. Vous lisiez à une petite fille et votre visage rayonnait de bonté pure. J’ai été fasciné.
Il marqua une pause, cherchant ces mots. J’ai voulu en savoir plus sur vous. C’est vrai, j’ai fait faire des recherches. Mais plus j’apprenais à vous connaître, même de loin, plus j’étais convaincu que vous étiez exactement ce qu’il me manquait, l’authenticité. Alors, vous avez décidé de jouer avec moi comme avec une poupée ?” l’accusa Élise.
“Non, j’ai décidé de vous offrir ce que vous méritiez d’être aimé, chéri, adoré. Vous viviez dans l’ombre, Élise. Vous vous contentiez de quand vous méritiez un festin. Ce n’était pas à vous de décider de ma vie”, hurla-t-elle. Un silence pesant s’abattit sur le salon. Alexandre semblait détruit et Élise pleurait toutes les larmes de son corps. Vous avez raison, finit-il par dire d’une voix brisée.
J’ai mal agi, mais mes sentiments pour vous sont réels, Élise, je vous aime vraiment. Élise le regarda longuement et dans ses yeux, elle lut une sincérité qui l’ébranla. Mais la blessure était trop profonde. “Je ne sais plus ce qui est vrai et ce qui est faux”, murmura-t-elle. “J’ai besoin de temps. J’ai besoin de réfléchir.” “Élise.
Ne partez pas”, supplia Alexandre. Nous pouvons surmonter cela, mais elle était déjà en route vers l’escalier. Je sors prendre l’air, ne me suivait pas. Cette nuit-là, pour la première fois depuis des semaines, ils dormirent chacun de leur côté, le cœur brisé et l’avenir incertain. Ce Osmodis Thita.
Trois jours s’étaient écoulé depuis la terrible révélation et l’atmosphère dans l’hôtel particulier était devenue glaciale. Élise évitait Alexandre autant que possible, prenant ses repas dans sa chambre et sortant de longues heures pour arpenter les rues de Paris. De son côté, Alexandre respectait sa demande d’espace, mais elle voyait bien qu’il souffrait autant qu’elle.
Ce matin-là, Éise était assise dans le jardin de Luxembourg, sur le même banc où elle venait souvent avant de rencontrer Alexandre. Elle portait une de ses nouvelles robes, ses cheveux étaient coiffés à la perfection et plusieurs hommes s’étaient retournés sur son passage.
Mais cette transformation qui l’avait tant grisée lui semblait maintenant creuse, artificielle. Mademoiselle Morau, elle leva les yeux et découvrit Julien, l’assistant d’Alexandre, qui se tenait devant elle, l’air gênée. “Monsieur Morau, répondit-elle poliment. Que faites-vous ici ? Alexandre m’a demandé de vous remettre ceci”, dit-il en lui tendant une enveloppe scellée. “Et de vous dire qu’après l’avoir lu, vous seriez libre de partir si tel était votre souhait.
Tous les arrangements financiers prévus au contrat seraient honorés.” Élise prit l’enveloppe avec des mains tremblantes. “Merci.” Julien hésita puis ajouta : “Pour ce que ça vaut, mademoiselle, je n’ai jamais vu Alexandre ainsi. Il vous aime vraiment, vous savez, d’un amour qui le terrorise.
Une fois seul, Élise ouvrit l’enveloppe et en sortit plusieurs feuillets manuscrit de l’écriture élégante d’Alexandre. Ma chère Élise, je ne chercherai pas à me justifier. Ce que j’ai fait était mal et je le comprends aujourd’hui. En voulant vous protéger de votre solitude, j’ai violé votre liberté de choix.
En voulant vous révéler votre beauté, j’ai manipulé votre innocence. Vous avez tous les droits d’être en colère, tous les droits de me haïr. Mais laissez-moi vous raconter une histoire. Il était une fois un homme qui avait tout mais qui se sentait vide. Un homme qui collectionnait les conquêtes sans jamais ressentir d’émotions véritables.
Un homme qui croyait que l’amour était un luxe, qu’il ne pouvait pas se permettre dans son monde de calcul et d’intérêt. Et puis un jour, cet homme a vu une femme lire une histoire à une petite fille dans une bibliothèque. Sur le visage de cette femme, il a lu une bonté pure, une tendresse authentique qu’il croyait disparue de ce monde.
Pour la première fois de sa vie, il a ressenti quelque chose qu’il ne savait pas nommer, l’amour. véritable. Oui, j’ai organisé notre rencontre. Oui, j’ai étudié votre vie. Mais É, à partir du moment où vous m’avez souri dans cette librairie, plus rien n’était calculé. Chaque moment passait avec vous. Chaque baisé échangeait, chaque caresse partagée venait du cœur. Vous m’avez appris à aimer, Élise.
Vous m’avez rendu humain. Je sais que j’ai brisé votre confiance. Je sais que vous ne pourrez peut-être jamais me pardonner. Mais sachez que ces deux mois avec vous ont été les plus beaux de ma vie. Vous m’avez transformé autant que je vous ai transformé. Si vous décidez de partir, je respecterai votre choix.
L’appartement du 7e arrondissement dont les clés sont dans cette enveloppe vous appartient, ainsi que le compte bancaire que j’ai ouvert à votre nom. Non pas par culpabilité, mais parce que vous méritez d’être à l’abri du besoin. Si vous décidez de rester, sachez que je passerai le reste de ma vie à mériter votre pardon et votre amour.
Je vous aime Élise, pas la femme que j’ai contribué à révéler mais celle que vous avez toujours été. Généreuse, intelligente, lumineuse. Je vous aime pour votre rire cristallin quand vous découvrez quelque chose de nouveau, pour votre façon de froncer le nez quand vous réfléchissez, pour votre tendresse infinie envers les autres. Le choix vous appartient, ma bien-aimée.
Quoique vous décidiez, vous resterez à jamais gravé dans mon cœur avec tout mon amour. Alexandre PS : regardez sous le banc. où vous vous trouvez ?” Les larmes aux yeux, Élise se pencha et découvrit une petite boîte en velours rouge attachée sous le banc.
À l’intérieur, un pendentif en forme de livre ouvert avec une inscription gravée pour celle qui m’a appris la plus belle des histoires. À cet instant, Éise comprit que sa colère, bien que justifiée, ne pesait rien face à l’amour qu’elle ressentait pour Alexandre. Oui, il avait mal agi. Oui, il avait manipulé leur rencontre. Mais les sentiments qui avaient grandi entre eux étaient réels, authentiques, précieux.
Elle pensa à ses deux mois passés à ses côtés, à sa patience, à sa tendresse, à la façon dont il la regardait comme si elle était la hue merveille du monde, à tous ces moments partagés où elle avait senti son cœur se transformer, s’épanouir, s’éveiller à l’amour. Une heure plus tard, Éise poussait la porte de l’hôtel particulier.
Alexandre était dans le salon, assis près de la fenêtre, le regard perdu. Quand il la vit, il se leva d’un bon, l’espoir et la crainte mélangé dans ses yeux. “Élise ! Vous m’avez menti !” dit-elle simplement. “Oui, admit-il. Vous m’avez manipulé ?” “Oui, vous avez violé mon intimité.” “Oui, elle s’approcha lentement de lui. Mais vous m’avez aussi révélé à moi-même.
Vous m’avez appris que j’étais belle, désirable, digne d’être aimé. Alexandre osait à peine respirer. “Élise, je vous aime, Alexandre”, dit-elle en posant sa main sur sa joue. “Je vous aime, malgré vos erreurs, malgré votre orgueil, malgré vos manipulations. Je vous aime parce que vous m’avez donné confiance en moi, parce que vous m’avez appris à m’aimer.
” “Vous, vous me pardonnez”, murmura-t-il incrédule. “Je vous pardonne, mais à une condition. Tout ce que vous voulez. Plus jamais de mensonge entre nous, plus jamais de manipulation. Si nous devons construire quelque chose ensemble, ce sera sur la base de la vérité absolue. “Je vous le promets”, dit-il solennellement avant de la prendre dans ses bras. “Je vous le promets sur ma vie.
” Ils s’embrassèrent passionnément, s’élant ainsi un amour qui avait survécu à la trahison et en était sorti plus fort. 6 mois plus tard, Alexandre demandait Élise en mariage dans la même librairie où il s’était rencontré. Et Élise, devenue la femme accomplie qu’elle était destinée à être, répondait oui sans hésitation, car elle avait appris la plus belle des leçons.
L’amour véritable n’est pas celui qui naît dans la perfection, mais celui qui grandit malgré les imperfections et les épreuves.


