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« Je vais te finir au lit », murmura le millionnaire… Elle tomba amoureuse la nuit de noces

 

 

Je vais te briser au lit”, murmura-t-il. Et la nuit de noce devint une histoire d’amour. La pluie tambourinait contre les vitres du café Procope dans le 6e arrondissement de Paris, Céleste Morau serrait sa tasse de café entre ses mains tremblantes, regardant fixement l’homme assis en face d’elle.

 Maxime de la croix, même son nom sonnait comme de l’argent. Alors, mademoiselle Morau, dit-il de sa voix grave, ajustant sa cravate hermè d’un geste non chalant, “Votre père m’a expliqué votre situation délicate.” Céleste releva la tête, ses yeux noisettes rencontrant le regard d’acier de Maxime.

 À 32 ans, il était indubitablement séduisant, des traits ciselés, des cheveux bruns foncés, parfaitement coiffés et cet aura de pouvoir qui émanait de chaque geste. Mais c’était aussi l’homme qui tenait l’avenir de sa famille entre ses mains. Ma situation, répéta-t-elle la voix légèrement tremblante.

 Vous voulez dire le fait que votre banque va saisir notre maison si nous ne remboursons pas les 800 m000 € que nous devons ? Un sourire en coin étira les lèvres de Maxime précisément. Et j’ai une proposition qui pourrait résoudre ce problème. Céleste avala difficilement sa salive. Son père lui avait expliqué les grandes lignes, mais entendre les mots sortir de la bouche de cet homme la glaçait.

 “Un mariage”, murmura-t-elle. “Un contrat”, corrigea Maxime sortant une enveloppe de sa veste briillonnie. “Un an, vous portez mon nom. Vous jouez le rôle de l’épouse parfaite lors des événements publics et en échange, les dettes de votre famille disparaissent. plus inversement de 100 mille eur pour vos services.

 Le mot service avait été prononcé avec une intonation qui fit frissonner céleste. Pas de plaisir mais d’appréhension. Et après un an demanda-t-elle sa voix à peine audible dans le broua du café. Divorce à l’amiable. Vous gardez l’argent, votre famille garde sa maison et moi ? Il marqua une pause, ses yeux se durcissant.

 Moi, j’obtiens ce dont j’ai besoin pour mes affaires. Une épouse respectable fait meilleure impression sur certains investisseurs conservateur. Céleste regarda par la fenêtre, les passant pressés sous leur parapluies. Dans quelques heures, elle devrait retourner dans le petit appartement de Belleville qu’elle partageait avec sa mère et lui annoncer sa décision.

 sa mère qui travaillait heures par jour comme couturière pour essayer de joindre les deux bouts depuis que l’entreprise de son père avait fait faillite. Il y a d’autres conditions ? Demanda-t-elle finalement. Maxime se pencha vers elle, son parfum Tom Ford envahissant l’espace entre eux. Vous vivrez dans ma propriété de Neuyi.

 Vous aurez votre propre chambre naturellement. Je ne suis pas un monstre, mademoiselle Morau, juste un homme d’affaires pragmatique. Et la nuit de noce, les mots sortiront de sa bouche avant qu’elle ne puisse les retenir. L’expression de Maxime changea subtilement. Quelque chose de dangereux passa dans ses yeux gris.

 Ah, la nuit de noce ! Il se cala contre le dossier de sa chaise. Un sourire prédateur aux lèvres. C’est là que vous découvrirez exactement quel genre d’homme vous épousz, ma chère céleste. Trois semaines plus tard, Céleste se tenait devant le miroir en pied de la boutique Vera Wang sur l’avenue Montaigne, vêtu d’une robe de marié qui coûtait plus que le salaire annuel de sa mère.

 Le satin ivoir épousait parfaitement ses courbes et le décolleté en cœur mettait en valeur sa silhouette et lancée. “Magnifique !” murmura Madame du Bois, la vendeuse en ajustant la traîne. “Monsieur de la croix a vraiment bon goût, céleste grimassa.” Maxime avait choisi cette robe comme il avait tout choisi d’autres.

 Le lieu de la cérémonie, la mairie du 16e arrondissement suivie d’une réception au George, le menu, même la liste des invités. Elle n’était qu’un accessoire dans son propre mariage. Son téléphone vibra. Un message de Maxime. Essayage de la robe terminée. Nous avons rendez-vous avec le notaire à 16 heures. Elle tapa rapidement, presque fini.

 La réponse arriva immédiatement. Bien, n’oubliez pas notre dîner ce soir. Il y a des choses dont nous devons discuter avant samedi. Le samedi, dans 4 jours, elle serait madame de la croix. Une heure plus tard, Céleste sortait du bureau du notaire, la tête tournant après avoir signé un contrat de mariage si détaillé qu’il ressemblait plus à un accord commercial qu’à un document d’union.

 Maxime marchait à côté d’elle, imposant dans son costume trois pièces marines. “Vous avez l’air troublé”, observa-t-il tandis qu’il s’installait dans sa Bentley continentale. “15 pages de close”, répondit-elle en attachant sa ceinture, y compris une qui stipule que je dois vous accompagner à au moins deux événements mondains par mois et que je n’ai pas le droit de parler à la presse sans votre autorisation préalable. C’est nécessaire.

 Sa voix était neutre, mais ses mains se crispèrent légèrement sur le volant. Ma première épouse avait la langue bien pendue. Cela a causé des dommages considérables. Céleste se tourna vers lui, surprise, votre première épouse ? Le visage de Maxime se ferma instantanément, un détail sans importance. Mais Céleste avait saisi quelque chose dans sa voix, une douleur soigneusement dissimulée.

 Cet homme avait été marié et de toute évidence, cela s’était mal terminé. Ils roulèrent en silence vers le restaurant Épicû où Maxime avait réservé une table pour ce qu’il appelait leur dernier dîner de fiançaille. L’ironie de l’expression n’échappa pas à Céleste. Il n’était même pas vraiment fiancé.

 “Parlez-moi de votre famille”, dit Maxime une fois qu’ils furent installés à leur table, dominant les jardins du Bristole. “Qu’est-ce que vous voulez savoir ? Tout. Si nous devons convaincre mes associés que notre mariage est authentique, je dois connaître votre histoire. Céleste but une gorgée de champagne d’homme pérignon, probablement la bouteille la plus chère qu’elle boirait jamais.

 Mon père était architecte. Il avait sa propre agence spécialisée dans la restauration de bâtiments historiques. Ma mère était son associée. Elle s’occupait de la décoration d’intérieur. Sa voix se fit plus douce. Ils étaient ils sont toujours très amoureux, même après 28 ans de mariage. Et vous ? Jamais marié ? Pas d’enfant, pas de petit ami ? Il y a eu quelqu’un. admit-elle. Antoine.

 Nous étions ensemble depuis trois ans. Il m’a quitté quand les problèmes financiers ont commencé. Apparemment, sortir avec la fille d’un failli ne correspondait pas à ses ambitions. Maxime posa sa fourchette, ses yeux s’assombrissant. Un lâche ! Peut-être, mais au moins, il a été honnête sur ses motivations.

 Le sous-entendu était clair et Maxime l’encaissa sans broncher. “Touché !” dit-il avec un sourire sans humour. Et maintenant, vous épousez un homme que vous connaissez à peine pour de l’argent. Non, répondit Céleste fermement. J’épous un homme que je ne connais pas pour sauver ma famille. L’argent n’est qu’un moyen.

 Quelque chose passa dans le regard de Maxime. Du respect peut-être. Dans quatre jours, céleste, dit-il, sa voix baissant d’un ton. Vous serez ma femme et je vous promets que notre nuit de noce sera inoubliable. La façon dont il prononça ces mots fit courir un frisson le long de les chines de Céleste.

 Elle ne savait pas si c’était une promesse ou une menace. Le samedi matin se leva gris et humide sur Paris. Céleste se réveilla dans sa petite chambre de Belleville pour la dernière fois, le cœur battant la Chamade. Dans quelques heures, elle serait mariée. Sa mère Isabelle frappa doucement à la porte avant d’entrer avec un plateau de petit-déjeuner.

 “Ma chérie dit-elle doucement, ses yeux encore rougis par les larmes de la veille. Tu n’es pas obligé de faire ça. Ton père et moi nous trouverons une autre solution. Céleste prit la main de sa mère, remarquant les cales sur ses doigts à force de coudre. Maman, nous savons tous les deux qu’il n’y a pas d’autre solution.

 Et puis elle essaya de sourire. Peut-être que ce ne sera pas si terrible. Maxime n’est pas méchant, juste compliqué. Isabelle s’assit sur le bord du lit. Il y a quelque chose dans ses yeux célestes, quelque chose de blessé. Fais attention à toi. Deux heures plus tard, une équipe de coiffeurs et maquilleurs envoyé par Maxime transformait le petit appartement en salon de beauté improvisé.

 Céleste se laissa dorlotter, étrangement détaché de ce qui lui arrivait. À 14h précise, une Rolls-Royce s’arrêta devant l’immeuble. Son père Pierre, impeccable dans le costume que Maxime avait fait tailler pour lui, l’attendait près de la voiture. “Tu es magnifique”, murmura-t-il, les larmes aux yeux. “Ta mère et moi nous sommes si fiers de toi. Papa, ne dis rien, sinon je vais pleurer et gâcher mon maquillage.

” Le trajet jusqu’à la mairie se déroula dans un silence tendu. Céleste regardait Paris défilé derrière les vitres teintées, se demandant si elle reverrait jamais sa vie d’avant. Devant la mairie du 16e arrondissement, une petite foule de journalistes s’était rassemblée.

 Céleste reconnut quelques visages des chroniqueur people qu’elle avait vu à la télévision. “Souvenez-vous,” lui glissa son père à l’oreille. “Souriez, vous êtes une femme amoureuse qui épouse l’homme de sa vie.” Maxime les attendait au pied des marches, somptueux dans son smoking sur mesure. Quand il la vit descendre de voiture, quelque chose changea dans son expression.

 une surprise genuine comme s’il la voyait vraiment pour la première fois. “Vous êtes éblouissante”, murmura-t-il en lui prenant le bras. “Merci”, répondit-elle, troublée par la sincérité dans sa voix. La cérémonie fut brève et froide. Quand le maire leur demanda s’ils acceptaient de se prendre pour époux, Céleste entendit sa propre voix prononcer “Oui, comme si elle appartenait à quelqu’un d’autre.

” Le baiser fut chaste, à peine un effleurement de lèvres. Mais quand Maxime se recula, ses yeux s’attardèrent sur son visage avec une intensité troublante. “Madame de la croix”, murmura-t-il, et le nom sonna étrangement à ses oreilles. La réception au George X était somptueuse.

 Céleste évoluait au bras de son nouveau mari dans le salon privé, saluant des invités qu’elle ne connaissait pas, des magnates de l’immobilier, des financiers, des personnalités du monde politique parisien. “Souriez !” lui murmurait régulièrement Maxime à l’oreille. Vous avez l’air d’être à un enterrement. C’est peut-être le cas”, répondait-elle entre ses dents.

 Mais au fil des heures, quelque chose de troublant se produisait. Maxime se montrait attentionné. Il ne la quittait pas d’une semelle, lui apportait régulièrement du champagne et quand un des invités se montrait un peu trop familier, son bras se resserrait possessivement autour de sa taille. “Maxime !” dit soudain une voix féminine derrière eux. Ils se retournèrent.

 Une femme blonde et élégante dans la quarantaine s’approchait, un sourire carnacier aux lèvres. Céleste sentit Maxime se réduire à côté d’elle. “Valérie”, répondit-il froidement. “Je ne pensais pas que tu viendrais. Raté le remariage de mon ex-mari ?” “Jamais !” Valérie Toisa céleste de la tête au pied.

 “Alors, c’est elle la petite provinciale qui a réussi à te passer la corde au cou.” Céleste n’est pas provinciale”, répliqua Maxime, sa voix dangereusement basse. “E conseve ton langage.” Valérie éclata de rire. “Oh que c’est mignon, il la défend déjà. Dis-moi, ma chère où elle s’adressa directement à Céleste.

 Il t’a parlé de notre divorce, de la façon dont il m’a jeté dehors quand il a découvert mes aventures. Ça suffit !” siffla Maxime. “Ou peut-être ?” continua Valérie ignorant l’avertissement. T’as-t-il parlé de ce qui s’est passé pendant notre nuit de noce, de ces petites particularités ? Céleste vit les points de Maxime se serrer et quelque chose de protecteur s’éveilla en elle.

 Cette femme, quelle qu’elle soit, essayait délibérément de lui faire mal. “Madame”, dit Céleste d’une voix glaciale qu’elle ne se connaissait pas. Je ne sais pas qui vous êtes exactement, mais je vous suggère de quitter cette réception avant que la sécurité ne s’en charge. Valérie la regarda surprise par cette réplique inattendue. “Bien joué, petite”, dit-elle finalement.

 “Mais méfie-toi, mon ex-mari cache bien des secrets et sa vision du mariage est particulière.” Elle tourna les talons et disparut dans la foule. Maxime resta silencieux plusieurs minutes, fixant l’endroit où son ex-femme avait disparu. “Maxime”, dit doucement Céleste, “Qui était-ce vraiment ?” “Qel’un qui appartient au passé ?” répondit-il sèchement.

 Puis, se tournant vers elle, son expression s’adoucit légèrement. “Merci pour ce que vous avez dit. Je n’allais pas la laisser vous humilier publiquement. Nous sommes mariés maintenant, même si c’est compliqué.” Quelque chose passa dans les yeux de Maxime, de la gratitude peut-être ou autre chose qu’elle neut identifier. “Il est temps d’y aller”, dit-il en consultant sa Patèque Philippe. “La soirée est finie.

” Céleste sentit son estomac se nouer. La soirée était finie certes, mais la nuit commençait. Dans la Bentley qui les conduisait vers Neili, Maxime était étrangement silencieux. Céleste observait son profil à la dérobée, remarquant la tension dans sa mâchoire.

 Votre ex-femme ?” dit-elle finalement, “qu’est-ce qu’elle voulait dire par particularité ?” Maxime la regarda longuement avant de répondre. Vous le découvrirez bien assez tôt, ma chère épouse. Et dans sa voix, il y avait quelque chose qui fit frissonner céleste. Pas de peur, mais d’anticipation troublante.

 La propriété de Maxime à Neuilli sur scène était encore plus impressionnante que ce que Céleste avait imaginé. L’hôtel particulier du Xe siècle se dressait derrière de hautes grilles en fer forgé. Ces façades de pierres blondes illuminées par des projecteurs discrets, un parc de deux hectares l’entourait, créant une bulle de verdure au cœur de la banlieue chic parisienne.

 “Bienvenue chez vous”, dit Maxime tandis que la Bentley s’arrêtait devant le perron. Céleste descendit de voiture, ses talons claquant sur le gravier. Le majord d’homme, un homme distingué d’une soixantaine d’années, les attendait. “Madame de la croix”, dit-il avec une courbette respectueuse. “Je suis Henry. Je m’occupe de cette maison depuis quinze ans.

 Si vous avez besoin de quoi que ce soit, merci Henry, répondit Céleste, troublé d’entendre son nouveau nom dans la bouche d’un étranger. L’intérieur était à couper le souffle. Des meubles d’époque, des œuvres d’art qui valaient probablement plus que ce qu’elle gagnerait dans toute sa vie, des tapis perçants somptueux. Tout respirait le luxe et le raffinement.

 “Vos affaires ont été montées dans votre chambre”, dit Maxime. “Henrive à vous faire visiter.” “Ma chambre”, répéta-t-elle. L’elle est la suite bleue. Elle communique avec la mienne par un salon privé, mais vous aurez toute l’intimité nécessaire. Céleste le regarda déconcerté. Vous ne voulez pas enfin nous ne partageons pas.

Un sourire étrange étira les lèvres de Maxime. Patience, ma chère épouse, toute chose en son temps. Henry la guida à travers un dédal de couloir lambrissé jusqu’à une suite somptueuse décorée dans les tons bleus et ors. Ses quelques affaires personnelles semblaient dérisoires dans l’immense dressing.

 “Monsieur de la Croix a fait livrer une nouvelle garde-robe”, expliqua Henry en ouvrant les placards. “Il espère que cela vous conviendra.” Céleste resta bouche b devant les dizaines de robes, tailleurs, chaussures et accessoires qui s’étalèrent devant elle. Du Chanel, du Dior, du Saint- Laurent, une fortune en vêtement. Il ne fallait pas, murmura-t-elle.

 Monsieur tient à ce que madame soit toujours parfaitement habillée répondit Henry diplomatiquement. Le dîner sera servi dans une heure, si madame le souhaite. Rester seule, Céleste s’effondra dans un fauteuil de velours. Qu’est-ce qu’elle fichait ici dans cette maison de millionnaire avec un homme qu’elle connaissait à peine et qui semblait jouer avec elle comme un chat avec une souris ? Un léger coup à la porte la fille sursautée.

 Entrez ! Maxime apparut ayant troqué son smoking contre un costume décontracté mais toujours parfaitement coupé. Vous vous installez ? Demanda-t-il. Si on peut dire ça ! répondit-elle. “Maxime, il faut qu’on parle de nous, de ce arrangement, de ce qui va se passer maintenant.” Il s’approcha d’elle et elle remarqua qu’il avait déboutonné le col de sa chemise, un détail troublant qui le rendait soudain plus humain, moins intimidant.

 “Que voulez-vous savoir exactement ? tout, votre ex-femme, vos particularités, ce que vous attendez de moi. Maxime s’assit en face d’elle, ses coudes sur les genoux, ses mains jointes. Valérie et moi avons été mariés 3 ans, un mariage d’amour, du moins je le croyais.

 J’ai découvert qu’elle me trompait avec mon meilleur ami, mon associé et accessoirement mon témoin de mariage. Sa voix était neutre, mais céleste percevait la douleur sous-jacente. Elle a essayé de me prendre la moitié de mes biens dans le divorce. Elle n’a eu que ce que le contrat de mariage prévoyait. “Je suis désolé”, dit sincèrement Céleste. “Ne le soyez pas.

 Cela m’a appris une leçon précieuse sur la nature humaine et l’amour et les particularités.” Un sourire dangereux passa sur le visage de Maxime. “Ah ça ! Disons que j’ai des exigences spécifiques concernant l’intimité conjugale.” Le cœur de Céleste s’accéléra. Quel genre d’exigence ? Vous le découvrirez ce soir. Le dîner se déroula dans une tension palpable.

 Ils étaient assis face-àface dans la salle à manger, une table immense entre eux, éclairé par les flammes de chandeliers en argent massif. Henry et deux domestiques servaient des plats gastronomiques que Céleste avait du mal à apprécier. L’estomac noué par l’appréhension. Vous ne mangez pas, observa Maxime, coupant délicatement son magra de canard. Je n’ai pas très faim.

Il faut que vous preniez des forces. Il la regarda intensément. Vous en aurez besoin. Cette phrase fit courir un frisson le long de l’échine de Céleste. Maxime, arrêtez de jouer avec moi. Si vous avez quelque chose à me dire, dites-le. Il posa ses couverts et se cala contre le dossier de sa chaise un sourire énigmatique aux lèvres. D’accord. Voici les règles de notre arrangement intime.

 Nous partagerons un lit trois fois par semaine. Vous devrez vous soumettre à mes désirs sans discussion. En échange, je respecterai nos accords financiers. Céleste sentit le rouge lui monter au jou. Vous soumettre ? Qu’est-ce que vous croyez que je suis ? Ma femme et dans cette chambre, vous m’obéirez.

 Nous avons signé un contrat de mariage, pas un contrat d’esclavage. Maxime se leva et contourna la table, s’approchant d’elle avec la grâce d’un prédateur. Il posa ses mains sur les acoudoirs de sa chaise, l’emprisonnant. “Céleste !” murmura-t-il, son souffle chaud contre son oreille. Vous avez accepté de devenir ma femme, toutes les implications que cela comporte.

 Je peux partir, dit-elle, mais sa voix tremblait. Oui, vous pouvez partir. Regardez votre famille perdre sa maison, ses biens, son honneur. Sa voix était douce, presque caressante, ce qui la rendait d’autant plus menaçante. Où vous pouvez rester et découvrir que l’obéissance peut avoir ses compensations ? Céleste tourna la tête vers lui, leur visage si proche qu’elle pouvait voir les paillettes dorées dans ses yeux gris. Et si je refuse, si je dis non, alors je respecterai votre refus, mais notre accord sera rompu.

C’était un chantage pur et simple, et il le savait tous les deux. Vous me dégoûtez, chuchota-t-elle. Vraiment ? Sa main vint caresser sa joue, un geste d’une tendresse troublante qui contrastait avec ses paroles. Votre corps dit le contraire. Et c’était vrai.

 Malgré sa colère, malgré son indignation, elle sentait une chaleur très tresse s’éveiller en elle. La proximité de Maxime, son parfum masculin, la force qui émanait de lui. Tout cela créait un trouble qu’elle refusait d’admettre. “Je vouis”, dit-elle mais sans conviction. “Non”, répondit-il en se redressant. “Vous me craignez. C’est différent et c’est exactement ce que je veux.

 Il retourna s’asseoir comme si de rien n’était reprit ses couverts. Finissez votre repas, céleste. Dans une heure, je vous attendrai dans le salon qui sépare nos chambres. Nous consommerons notre mariage. Céleste le regarda, le cœur battant. Cet homme était dangereux, pas physiquement, mais émotionnellement.

 Il savait exactement comment la manipuler, comment jouer avec ses peurs et ses désirs. “Et si je ne viens pas ?” demanda-t-elle défiant. Maxime posa sa fourchette, un sourire lent étirant ses lèvres. Alors, je viendrai vous chercher. Et, croyez-moi, ma chère épouse, vous préférerez venir de votre propre chef. Le défi était lancé. Et malgré sa peur, malgré sa colère, Céleste sentait une part d’elle-même, une part qu’elle préférait ignorer, être excitée par cette perspective. Qu’est-ce que cet homme allait lui faire ? Et surtout, pourquoi une partie d’elles

avait-elle hâte de le découvrir ? Céleste se tenait devant le miroir de sa salle de bain, vêtu d’une nuisette de soie blanche que quelqu’un, probablement Henry, sur ordre de Maxime, avait disposé sur son lit. Ses mains tremblèrent légèrement tandis qu’elle brossait ses longs cheveux chatins une heure.

 Il lui avait donné 1 heure et 58 minutes s’étit écoulé. Elle pouvait encore fuir. Appeler un taxi, retourner chez ses parents, affronter la honte et les difficultés financières. Mais l’image de sa mère, travaillant jusqu’à l’épuisement. et de son père, rongé par la culpabilité, la retenait. Un coup discret à la porte la fit sursauter.

Madame, c’était la voix d’Henry. Monsieur de la Croix vous attend dans le salon bleu. J’arrive, répondit-elle d’une voix qu’elle espérait ferme. Elle enfila un peignoir de soi par-dessus sa nuisette et sortit de sa chambre. Le couloir lui parut interminable. Arrivé devant la porte du salon, elle marqua une pause respirant profondément.

 Quand elle entra, Maxime lui tournait le dos. regardant par la fenêtre les jardins illuminés. Il avait troqué son costume contre un pantalon de linemise blanche ouverte sur son torse. Cette tenue décontractée le rendait encore plus intimidant. Moins l’homme d’affair impeccable, plus l’homme tout court. “Vous êtes venu !” dit-il sans se retourner.

 “Avais-je vraiment le choix ?” Il se tourna enfin vers elle et elle fut frappée par l’intensité de son regard. Il y avait quelque chose de différent dans ses yeux, une vulnérabilité qu’il essayait de masquer. Il y a toujours un choix, céleste, même maintenant. Il s’approcha d’elle lentement comme s’il craignait qu’elle ne s’enfuit.

 Alors, dites-moi ! Murmura-t-elle, quelles sont ces fameuses exigences ? Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Maxime s’arrêta à quelques centimètres d’elle. La soumission complète. Vous ferez ce que je vous demande quand je vous le demande, sans question ni résistance. Et si je refuse, vous ne refuserez pas. Sa main vint caresser sa joue parce que vous découvrirez que céder le contrôle peut-être libérateur.

 Avant qu’elle ne puisse répondre, ses lèvres capturèrent les siennes. Ce baiser n’avait rien à voir avec l’effleurement chaste de la mairie. C’était possessif, exigeant, affamé. Et malgré elle, Céleste y répondit, ses mains s’accrochant au revers de sa chemise. Quand il se recula, elle était essoufflée. Première leçon. murmura-til contre ses lèvres. “Vous m’appartenez, corps et âmes. Je ne suis pas un objet”, protesta-t-elle faiblement.

 “Non”, convainc-il, ses mains glissant sur ses hanches. “Vous êtes bien plus précieuse qu’un objet. Vous êtes ma femme.” Il dénoua la ceinture de son peignoir qui glissa au sol. Dans sa nuisette de soi, elle se sentit soudain très vulnérable. “Belle”, murmura-t-il, ses yeux la détaillant avec une appréciation non dissimulée. “Maintenant, à genoux.

” Céleste le regarda choqué. Quoi ? À genou, Céleste, c’est votre première leçon d’obéissance. Vous êtes malade. Le visage de Maxime se durcit. Très bien. Puisque vous préférez la méthode forte, il la souleva sans effort et la porta jusqu’au canapé où il s’assit, la positionnant sur ses genoux. Une main ferme dans ses cheveux l’obligea à lever la tête vers lui.

 “Je vais être très clair”, dit-il, sa voix dangereusement basse. “Dans cette chambre, je commande, vous obéissez. C’est simple. Et si je ne veux pas ?” Un sourire prédateur étira ses lèvres. “Alors je vous forcerai à vouloir.” Mais au lieu de l’acte de domination qu’elle redoutait, Maxime se contenta de la tenir contre lui, ses mains traçant des cercles apaisants sur son dos.

 “Vous tremblez !” observa-t-il. J’ai peur”, admit-elle dans un souffle, “de moi, de vous, de moi, de ce que vous me faites ressentir.” Cette confession sembla le surprendre. Sa prise se desserra légèrement. “Et que vous fais-je ressentir ?” Céleste ferma les yeux, honteuse de sa propre réaction. “Des choses que je ne devrais pas ressentir, de la colère, de la peur, mais aussi,” elle s’interrompit. “Assi, du désir, chuchota-t-elle.

 Malgré tout ce que vous êtes, malgré ce chantage, malgré votre arrogance, mon corps réagit à vous. Maxime resta silencieux un long moment. Quand il parla enfin, sa voix avait changé, plus douce, moins assurée. “Savez-vous pourquoi j’exige cette soumission, céleste ?” Elle releva la tête pour le regarder, “Pour me humilier ? Pour prouver votre pouvoir ?” “Non, ses yeux évitaient les siens maintenant parce que c’est la seule façon que je connaisse de ne pas être vulnérable. Si je contrôle tout, si vous m’obéissez, alors vous ne pouvez pas me trahir comme

elle l’a fait. Cette confession inattendue toucha céleste plus qu’elle ne l’aurait voulu. Votre ex-femme vous a fait mal à ce point ? Elle m’a détruit. Sa voix était à peine audible. J’ai cru en l’amour. J’ai baissé ma garde et elle m’a poignardé dans le dos. Alors maintenant, je ne prends plus de risque. Céleste comprenait enfin.

 Cet homme qui semblait si fort si sûr de lui était en réalité brisé. Il utilisait la domination comme un bouclier pour protéger son cœur meurtri. “Maxime”, dit-elle doucement, “vo ne pouvez pas vivre comme ça. Ce n’est pas vivre, c’est survivre.

” Il la regarda alors et elle vit dans ses yeux une souffrance profonde qu’il essayait désespérément de cacher. “C’est tout ce que je sais faire.” Sans réfléchir, Céleste porta sa main à son visage, caressant sa joue comme il l’avait fait plus tôt. “Aors, apprenons ensemble”, murmura-t-elle. Quelque chose se brisa dans le regard de Maxime.

 Ses défenses s’ffritèrent en l’espace d’un instant, révélant l’homme vulnérable derrière la façade du millionnaire impitoyable. “Vous ne savez pas ce que vous dites, chuchota-t-il. Si je le sais. Je sais que sous cette armure, il y a un homme qui souffre, un homme qui mérite d’être aimé malgré ses défauts. Vous ne m’aimez pas !” dit-il avec un rire amè. “Vous me connaissez à peine.

” “Non, je ne vous aime pas”, convain-elle. pas encore, mais je pourrais si vous me laissiez vous connaître vraiment. Maxime ferma les yeux comme s’il luttait contre lui-même. Je ne sais pas comment faire autrement, avouit-il. Alors, commençons par le commencement, dit céleste. Pas de jeu de pouvoir ce soir, pas de domination ni de soumission, juste nous.

 Il la regarda longuement, puis soudain il l’embrassa. Mais ce baiser était différent du précédent, plus tendre, plus hésitant, presque timide, comme si c’était la première fois qu’il embrassait quelqu’un sans chercher à la posséder. Quand ils se séparèrent, il appuya son front contre le sien.

 “Je ne sais pas si je suis capable de vous faire confiance”, murmura-t-il. “Alors, ne me faites pas confiance”, répondit-elle. “Pas encore, mais donnez-nous une chance. Une vraie chance. Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, Maxime sourit. Un vrai sourire sans artifice ni calcul. D’accord, dit-il simplement. Essayons. Car dans ce mot, Céleste entendit plus qu’un accord. Elle entendit de l’espoir.

Le lendemain matin, Céleste se réveilla dans son propre lit. Seul après leur conversation de la veille, Maxime l’avait raccompagné à sa chambre avec une courtoisie presque désuète, se contentant d’un baiser sur la main. avant de lui souhaiter bonne nuit.

 Un plateau de petit-déjeuner l’attendait sur sa table de chevet, accompagné d’un mot écrit à la main. J’ai dû partir tôt pour un rendez-vous. Faites comme chez vous. M Céleste sourit malgré elle. C’était un début. Après s’être habillé d’un tailleur Chanel trouvé dans son dressing, elle descendit explorer la demeure. Henry l’accueillit avec un sourire chaleureux. Madame a-t-elle bien dormi ? Très bien, merci Henry.

Dites-moi, qu’est-ce que je suis censé faire de mes journées ici ? Le majord d’homme parut surpris par la question. Madame Valérie avait l’habitude de faire du shopping, voir ses amis, s’occuper de sa beauté. “Je ne suis pas madame Valérie,” dit fermement céleste. “J’ai besoin de m’occuper.

 Y a-t-il un bureau où je pourrais travailler ?” Henry la conduisit vers une bibliothèque somptueuse au premier étage. “Monsieur de la Croix travaille parfois ici le weekend. Je pense qu’il ne verrait pas d’inconvénient à ce que madame l’utilise. Céleste s’installa devant l’ordinateur et commença par faire des recherches sur l’empire de la croix, ce qu’elle découvrit la stupéfia.

 Maxime ne se contentait pas de construire des immeubles. Il rénoit des quartiers entiers, créait des logements sociaux, finançait des projets culturels. Loin de l’image du promoteur sans scrupule, il semblait vraiment soucieux d’améliorer la ville. L’après-midi, elle décida d’explorer le quartier.

 Neïe était certes hupée, mais elle découvrit une petite librairie charmante tenue par un couple âgé où elle passaux heures à discuter littérature. “Vous êtes nouvelle dans le quartier ?” demanda la libraire madame du bois. “En quelque sorte, oui, vous avez de la chance. C’est un quartier paisible, même si certains propriétaires sont un peu distants.

” Céleste comprit qu’elle faisait allusion à Maxime. Distant ? Vous savez, ces millionnaires dans leur grande maison, ils vivent dans leur monde. Enfin, sauf ce monsieur de la croix. Lui, au moins, il fait des choses pour la communauté. Intrigué, Céleste poussa plus loin. Ah bon ? Il finance la crèche municipale.

 Il a fait rénover la maison de retraite, mais il ne s’en vente jamais. Un homme discret. En rentrant à la propriété, Céleste réfléchissait qui était vraiment Maxime de la Croix, l’homme froid qu’il avait épousé par intérêt ou le bienfaiteur discret que décrivait la libraire, elle le trouva dans le salon, lisant des dossiers, un verre de whisky à la main.

 Il avait ôté sa veste et desserré sa cravate et cette décontraction le rendait plus accessible. “Bonne journée”, demanda-t-il en levant les yeux. “Instructive répondit-elle en s’asseyant face à lui. J’ai appris des choses intéressantes sur mon mari. Il se rédit légèrement. Ah ! Saviez-vous que vous êtes considéré comme le bienfaiteur du quartier ? Maxime parut embarrassé. Les gens exagèrent.

 Une crèche, une maison de retraite. Ce n’est pas de l’exagération, c’est juste de la fiscalité intelligente, marmona-t-il. Céleste souris. Bien sûr, et je suppose que visiter les enfants malades à l’hôpital Neer, c’est aussi de la fiscalité intelligente. Cette fois, il la regarda avec surprise.

 Comment savez-vous ça ? Internet est une mine d’information. Il y a une photo de vous avec un petit garçon en oncologie. Vous aviez l’air différent. Maxime ferma son dossier, soudain agacé. Qu’est-ce que vous cherchez exactement, Céleste ? À vous comprendre. Hier soir, vous m’avez montré votre vulnérabilité. Aujourd’hui, je découvre votre générosité.

 Qui êtes-vous vraiment ? Il se leva, se dirigea vers la fenêtre, un homme compliqué qui a fait des erreurs. Et qui essaie de les racheter peut-être ? Il se tourna vers elle. Et vous, qui êtes-vous vraiment ? La femme qui m’a tenu tête hier soir ou celle qui a épousé un inconnu pour de l’argent ? La question la blessa mais elle la méritait.

 Les deux probablement. Je suis quelqu’un qui fait ce qu’il faut pour protéger sa famille, même si c’est difficile. Et maintenant, maintenant, j’essaie de comprendre ce quoi je me suis embarqué. Ils se regardèrent en silence, ja mutuellement leur défense respective. Disons ensemble, dit-il finalement. vraiment ensemble cette fois, pas dans cette salle à manger ridicule, mais dans la cuisine.

 Et racontez-moi votre journée. C’était un olive branch et Céleste le saisit avec gratitude. La cuisine de la propriété était immense mais chaleureuse avec ses poutres apparentes et son immense piano de cuisson. Maxime, qui avait troqué son costume contre un jean et un pull en cachemire, s’afférait devant les fourneaux avec une aisance surprenante. “Vous cuisinez ?” demanda céleste, perché sur un tabouret du bar central.

Ma mère insistait pour que j’apprenne. Un homme qui ne sait pas cuisiner est un homme incomplet, disait-elle. Elle avait raison. Parlez-moi d’elle. Maxime marqua une pause dans sa préparation. Elle était professeure de littérature, très exigeante, très cultivée. Elle est morte quand j’avais 25 ans. Cancer.

 Je suis désolé. Elle aurait aimé vous rencontrer, dit-il en se tournant vers elle. Elle avait horreur des femmes superficielles. Valérie la terrifiait. Pourquoi avoir épousé Valérie alors ? Maxime servit le vin qu’il avait fait décanter parce que j’étais jeune, stupide et que je confondais passion et amour.

 Elle était belle, séduisante, elle savait exactement quoi dire pour me faire perdre la tête. Et moi, la question sortit toute seule. Pourquoi m’avoir choisi ? Il s’arrêta, un verre à la main et la regarda intensément. Parce que vous m’avez dit non.

 Comment ça ? Ce jour-là au café quand j’ai exposé ma proposition, vous aviez l’air dégoûté, pas impressionné par mon argent, pas ébloui par mon statut, juste dégoûté par la situation. Ça m’a intrigué. Vous m’avez épousé parce que je vous trouvais répugnant ? Demanda-t-elle avec un sourire en coin. J’ai épousé une femme qui avait des principes, même dans le désespoir. C’est rare.

 Il dînèrent dans une atmosphère plus détendue que la veille. Maxime se révéla être un cuisinier talentueux et un conversateur intéressant quand il baissait sa garde. Il lui raconta ses voyages, ses projets architecturaux, sa passion pour l’art contemporain.

 “Et ?” demanda-t-il en servant le dessert, “qu’est-ce qui vous passionne ?” “L’écriture ! “J’ai toujours voulu être journaliste, mais avec les problèmes de papa, rien ne vous empêche de reprendre maintenant.” Céleste le regarda surprise. “Vous seriez d’accord ? Pourquoi pas ? Du moment que ça ne nuit pas notre arrangement. Ce mot arrangement rappela brutalement à Céleste la nature artificielle de leur union. L’atmosphère se tendit légèrement. À propos de notre arrangement, dit-elle.

 Qu’est-ce qui va se passer maintenant ? Maxime posa sa cuillère, soudain sérieux. Je ne sais pas. Hier soir, vous avez dit que nous pourrions apprendre ensemble. J’aimerais essayer mais mais je ne suis pas quelqu’un de facile céleste. J’ai des habitudes, des attentes, des besoins spécifiques comme la domination, il acquissa visiblement mal à l’aise. Entre autres, Céleste réfléchit.

 La conversation de la veille avait révélé les blessures de Maxime, mais elle ne pouvait pas ignorer ses propres limites. “Et si nous établissions de nouvelles règles”, proposa-t-elle, “pas les vôtres, pas les miennes, mais les nôtres, quel genre de règle ? Honnêteté totale, respect mutuel et elle hésita, exploration progressive de ce que nous voulons tous les deux. Maxime la regarda longuement.

 Vous accepteriez d’explorer mes préférences si vous acceptez d’explorer les miennes. Et quels sont les vôtres ? Céleste sentit ses jou s’enflammer. Je ne sais pas encore. C’est ça l’exploration. Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, Maxime éclata de rire. Un rire spontané et chaleureux qui transforma son visage. “Marcher conclu”, dit-il en tendant la main.

 Quand elle la serra, il la retourna et déposa un baiser sur son poignet, ses lèvres s’attardant sur son pou qui s’accélérait. Première exploration”, murmura-t-il. “Vous réagissez à mon contact.” “C’est de la triche”, protesta-t-elle, mais sans conviction. “Non”, dit-il en se penchant vers elle. “se l’honnêteté.” Et quand il l’embrassa cette fois, elle ne résista pas.

 Trois semaines s’étaient écoulées depuis leur nuit de noce transformée en conversation. Céleste et Maxime avaient établi une routine étrange mais fonctionnelle. Petit-déjeuner ensemble, journée séparée où elle explorait Paris et lui gérait ses affaires, dîner en tête à tête où ils apprenaiit lentement à se connaître.

 L’intimité physique restait prudente, des baisés de plus en plus passionnés, des caresses explorées mais jamais poussé trop loin. Comme s’il dansait autour d’un désir grandissant sans oser franchir le pas définitif. Ce matin-là, Céleste se réveilla avec une détermination nouvelle.

 Elle avait pris rendez-vous avec le rédacteur en chef du Figaro pour un poste de pigiste. Il était temps de reprendre sa vie en main. Elle descendit pour le petit- déjeuner et trouva Maxime au téléphone, visiblement contrarié. Non, Michel, c’est inacceptable. Nous avions un accord. Il leva les yeux vers elle, lui fit signe de s’asseoir. Très bien, mais c’est la dernière fois que je vous fais confiance. Il raccrocha avec un juron étouffé.

 Problème ? Demanda céleste en se servant du café. Mon associé vient de me planter sur un projet important, le rachat de l’îourg. Il passa une main dans ses cheveux, trois ans de négociation qui partent en fumée. Pourquoi ? Parce qu’il a trouvé plus rentable ailleurs. L’argent, toujours l’argent. Céleste étudia son expression. Mais ce projet comptait pour vous, pas seulement financièrement. Maxime la regarda avec surprise.

 Comment le savez-vous ? parce que j’apprends à vous connaître et parce que j’ai fait des recherches. Ce quartier, c’est là où vous avez grandi, non ? Il acquissa lentement. Ma mère y enseignait. L’école va fermer si le quartier continue de se dégrader. Je voulais le rénover, créer des logements décents, préserver l’école.

 Et maintenant, un promoteur sans scrupule va acheter et transformer le tout en bureau haut de gamme. Céleste posa sa main sur la sienne. Il y a sûrement une solution, laquelle ? Je n’ai plus les fonds nécessaires pour racheter seul. Et si vous trouviez d’autres associés, des investisseurs qui partagent votre vision, Maxime secouie la tête.

 Dans l’immobilier parisien, autant chercher une licorne. Laissez-moi essayer, dit soudain Céleste. Quoi ? Laissez-moi faire un article sur votre projet, sur ce que vous voulez vraiment accomplir. Peut-être que l’opinion publique, la presse pourront faire pression. Céleste, c’est gentil, mais j’ai rendez-vous avec le Figaro aujourd’hui. Donnez-moi une chance. Maxime l’étudia longuement.

 Pourquoi feriez-vous ça ? Parce que je commence à tenir à vous, à vous-elle simplement, et parce que ce projet est juste. Quelque chose passa dans les yeux de Maxime. De la gratitude, de la tendresse et autre chose qu’elle n’arrivait pas à identifier. D’accord, dit-il finalement, mais à une condition, laquelle ? Venez avec moi visiter le quartier. Vous devez voir de vos yeux ce dont nous parlons.

 L’après-midi, ils arpentèrent ensemble les rues du quartier de son enfance. Maxime lui montra l’école où sa mère enseignait, devenu vétuste, les immeubles délabrés où vivaient encore des familles entières, le petit parc où il jouaient enfant, maintenant squatté et dangereux.

 “Ma mère disait que l’architecture pouvait changer des vies”, expliqua-t-il en s’arrêtant devant un bâtiment particulièrement dégradé. Donner de la dignité aux gens, créer de l’espoir. Elle avait raison. Céleste prenait des notes captivées par cette facette de Maxime qu’elle découvrait. Vous voulez réaliser son rêve ? Peut-être.

 Ils s’arrêtèrent dans un café du quartier où Maxime fut accueilli chaleureusement par la patronne, une femme d’une soixantaine d’années. “Monsieur Maxime, ça fait longtemps. Et qui est cette jolie demoiselle ?” “Ma femme céleste. Céleste ! Voici madame Rosa. Elle tenait déjà ce café quand j’étais gamin. Rosa les examina avec attention puis sourit largement. Ah enfin, votre maman serait si fière.

 Elle qui disait toujours que vous trouveriez une femme bien pas comme cette Rosa l’interrompit gentiment Maxime. Oui, oui, je sais, mais celle-ci a de bons yeux. On voit qu’elle vous aime vraiment. Céleste faillit protester puis se rendit compte que ce serait étrange dans leur rôle d’époux. Mais les mots de Rosa la troublèrent. L’aimait-elle vraiment ? Quand avait-elle cessé de le voir comme le millionnaire arrogant qu’il avait acheté pour devenir quoi exactement ? Sur le chemin du retour, Maxime était silencieux. “À quoi pensez-vous ?” demanda-t-elle.

 “À ce que Rosa a dit sur votre façon de me regarder.” Céleste sentit son cœur s’accélérer. “Maxime, non, laissez-moi finir.” Il s’arrêta de marcher, se tourna vers elle. Ces dernières semaines ont été les plus authentiques de ma vie depuis longtemps. Avec vous, je n’ai pas besoin de jouer un rôle, d’être le millionnaire impitoyable ou le mari dominateur. Je peux juste être moi.

 Et qui êtes-vous ? Chuchota-t-elle. Un homme qui tombe amoureux de sa femme, avoua-t-il. Un homme qui réalise que ce mariage arrangé est peut-être la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée. Céleste sentit les larmes lui monter aux yeux. Maxime, je sais que ce n’était pas prévu.

 Je sais que vous ne m’avez pas épousé par amour, mais dites-moi qu’il y a une chance, même infime, que vous puissiez Elle l’interrompit en l’embrassant, déversant dans ce baiser tous les sentiments qu’elle n’osait s’avouer. Quand ils se séparèrent, elle posa son front contre le sien. “Il n’y a pas qu’une chance”, murmura-t-elle, il y a une certitude.

 Six mois plus tard, Céleste se tenait dans le bureau du rédacteur en chef du Figaro, regardant la une du journal avec fierté. “Cand l’amour sauve un quartier”, titrait l’article en première page accompagné d’une photo de Maxime et elle devant la nouvelle école rénovée. Son article sur le projet Beaubourg avait fait sensation.

 L’opinion publique s’était mobilisée, des investisseurs éthiques avaient rejoint le projet et même la mairie de Paris avait apporté son soutien. Le quartier de l’enfance de Maxime était en passe d’être sauvé. Félicitations, céleste dit Jean-Pierre Morau, le rédacteur en chef. Cet article vous a ouvert toutes les portes. J’ai une proposition à vous faire. Je vous écoute.

 Chef de rubrique société avec votre propre équipe. C’était le poste de ses rêves, celui qu’elle avait toujours espéré obtenir. Mais maintenant, elle n’était plus sûre de le vouloir au prix de sa nouvelle vie. Puis-je y réfléchir ? Bien sûr, prenez votre temps. En sortant du journal, Céleste trouva Maxime qui l’attendait, appuyé contre sa Bentley, un bouquet de roses à la main.

“Comment ça s’est passé ?” demanda-t-il. “Ils m’ont proposé un poste de chef de rubrique.” Le visage de Maxime s’illumina. “C’est fantastique. Je suis si fier de vous. Vous n’allez pas me demander de refuser. Pourquoi ferais-je ça ? Vous êtes brillante, talentueuse.

 Ce poste vous revient de droit, même si cela signifie moins de temps ensemble. Maxime l’attira dans ses bras. Céleste, je ne vous ai pas épousé pour vous mettre en cage. Je vous ai épousé parce que vous êtes extraordinaire et une femme extraordinaire a besoin de voler de ses propres ailes. Ces mots touchèrent Céleste plus que toutes les déclarations d’amour. Cet homme avait vraiment changé. Il y a autre chose, dit-elle.

 J’ai appelé mon avocat ce matin. Maxime se rédit légèrement : “À quel sujet ? Notre contrat de mariage, je veux l’annuler.” Le silence qui suivit fut assourdissant. Maxime recula d’un pas. “Vous voulez divorcer ?” “Non, idiot !” Elle rit en voyant sa mine déconfite.

 “Je veux un vrai mariage avec de vrais vœux, de vrais sentiments, de vrais engagements, plus de contrat, plus d’arrangement financier. Juste nous deux.” Le soulagement qui passa sur le visage de Maxime fit place à quelque chose de plus intense. “Céleste Morau !” dit-il en tombant à genoux sur le trottoir, sortant un écrin de sa poche.

 “Voulez-vous m’épouser ? Pour de vrai cette fois ?” Les passants s’arrêtaient, des murmures excités s’élevaient. Mais Céleste n’avait Dieu que pour cet homme qui lui offrait son cœur. “Oui”, dit-elle simplement. Mil fois oui. Quand il glissa la bague à son doigt, un solitaire magnifique qui n’avait rien à voir avec l’alliance froide de leur premier mariage, elle su que sa vie commençait vraiment.

 Ce soir-là, dans leur lit conjugal qu’il partageaient enfin pleinement, enlacé après avoir consommé leur mariage avec une passion que ni l’un ni l’autre n’avait jamais connu, Maxime traça des cercles sur l’épaule nu de Céleste. “Je n’arrive pas à croire que tout ait commencé par se marcher sordide”, murmura-t-elle. Ce n’était pas sordide”, répondit-il.

C’était le destin qui nous donnait le coup de pouce dont nous avions besoin. Vous croyez au destin maintenant ? Je crois en nous. Il déposa un baiser sur ses cheveux. Je crois qu’une nuit de noce peut changer une vie. Je crois qu’on peut tomber amoureux de son propre mari.

 Et je crois que les plus beaux mariages sont parfois ceux qui commencent par un contrat et se transforment en compte de fé. Céleste se tourna vers lui, caressant son visage. Je t’aime Maxime de la Croix et moi je t’aime céleste de la Croix pour toujours. Dehors Paris saintillait sous les étoiles.

 Témoin silencieux de cette histoire d’amour née d’un chantage et épanoui dans la sincérité et dans la grande demeure de Neil. Deux cœurs battaient enfin à l’unisson, prouvant que parfois les plus belles histoires d’amour commencent par les mots “Je vais te finir au lit” et se termine par “Je ne peux plus vivre sans toi”. M.

 

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