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Jean-Baptiste Guégan : Le phénomène du “sosie vocal” de Johnny Hallyday que la France entière s’arrache – Des kermesses au Disque d’Or

Lille, France – Ce n’est pas Johnny, mais la voix est d’une troublante ressemblance. Dans l’histoire de la chanson française, un phénomène comme Jean-Baptiste Guégan est sans précédent. Cet homme de 36 ans, qui a longtemps été un sosie vocal vivotant dans l’ombre de la star, est devenu un phénomène que tout le monde s’arrache depuis le décès du « Taulier » (surnom de Johnny Hallyday). Pour des milliers de fans, Guégan a comme ramené Johnny à la vie, comblant un vide inconsolable.

 

L’ascension fulgurante : Disque d’Or en seulement 15 jours

 

Longtemps, Jean-Baptiste Guégan a écumé les centres commerciaux et les kermesses pour gagner chichement sa vie. Mais aujourd’hui, la musique est différente. Il vient promouvoir un album qui se vend déjà à des dizaines de milliers d’exemplaires et devant un public qui l’attend comme une star.

Un jour de septembre, les chiffres de vente de l’album font exploser de joie toute l’équipe : en seulement 15 jours, l’album est déjà certifié Disque d’Or (50 000 exemplaires). Un succès “énorme, colossal,” selon son manager, Christophe Porquet.

Malgré son succès fulgurant, Guégan reste modeste face à la comparaison avec la légende : “La voix de Johnny malheureusement était unique, et… on ne peut pas dire que ce soit un remplaçant, mais bon, c’est tout comme, c’est tout comme.” Il reconnaît toutefois que “il y a des gens qui me considèrent comme la suite, comme la relève, et on ne peut pas leur en empêcher.”

 

De menuisier à chanteur de karaoké

Jean-Baptiste Guégan a été un fan inconditionnel de Johnny dès la première heure. Il a appris la guitare en autodidacte tout en suivant une formation en ébénisterie. Il a lâché l’école pour se consacrer au chant, se disant : “Je ne vais pas faire ça à 50 ans, alors j’y vais, je vais chanter.”

Il a commencé dans les karaokés, puis a tourné dans toute la Bretagne sous le nom de “Johnny Junior.” Pendant 17 ans, alors que le vrai Johnny remplissait des stades, lui se contentait des campings, des supermarchés et des kermesses de Bretagne pour des cachets à seulement 150€.

Sa vie bascule lorsque Christophe Porquet le contacte en mai, après l’avoir entendu chanter sur la scène d’un casino. Porquet juge que c’est du “gâchis” de laisser un artiste avec un tel charisme et une telle voix être cantonné à une seule région.

Six mois plus tard, Christophe poste sur Facebook une vidéo où Jean-Baptiste interprète Au bar des amis, et c’est le buzz avec près d’un million de vues. La mort de Johnny à la fin de cette année-là précipite les choses. En septembre, Jean-Baptiste se présente à un télé-crochet sur M6… et gagne. Sa notoriété explose.

 

Le soutien du clan Johnny

 

Pour asseoir sa légitimité, Jean-Baptiste se tourne vers les proches de Johnny. Michel Mallory, l’homme qui a écrit 200 chansons pour Johnny, dont le classique Toute la musique que j’aime, accepte de le rencontrer. Mallory était initialement sceptique face aux sosies, mais en entendant Guégan chanter en direct par surprise sur un bateau, il est totalement conquis.

Mallory ne peut masquer son émotion et commente : “J’ai ressenti que ce garçon n’était pas du tout un imitateur parce qu’il a exactement le même timbre, le même vibrato, et aussi les mêmes défauts que Johnny.”

Côté famille, David Hallyday, interviewé sur le sujet, a un regard plutôt bienveillant : “Il ne fait pas de mal.” Quant à Laeticia Hallyday, Jean-Baptiste affirme : “Laeticia n’est absolument ni contre ni pour, je n’ai aucun sujet là-dessus.”

 

Sacrifices personnels et triomphe populaire

Pour se prémunir de toute action en justice, le manager de Jean-Baptiste a pris soin de tout verrouiller : “On ne profite pas de l’image de Johnny Hallyday.” Aucune photo ni vidéo de Johnny n’est utilisée dans les spectacles, et les chansons ne sont absolument pas dénaturées, “tout est fait dans les règles de l’art.”

Pour Jean-Baptiste Guégan, ce succès signifie une vie de tournée, loin des siens. Père fraîchement séparé de trois enfants, il confie : “Là, ça fait trois mois que je n’ai pas vu mes gosses… ils s’en foutent de ça, ils vivent leur vie pleinement comme des gamins.”

Ses concerts sont des shows bien rodés (écran géant, 3 choristes, 13 musiciens, dont deux ayant déjà tourné avec Johnny). À Lille, le concert se joue à guichets fermés. Les spectateurs, même les plus chevronnés comme Jean-Claude (120 concerts de Johnny au compteur), sont conquis : “C’est bluffant quoi, je suis vraiment vraiment emballé.”

Jean-Baptiste Guégan, avec la voix de Johnny mais ses propres textes, est plébiscité comme la naissance d’un véritable chanteur populaire. Sa tournée, qui comptait déjà 24 dates dans les Zéniths de France, a été enrichie de 50 dates supplémentaires.

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