Kendji Girac, entre balle, sang et renaissance : le chanteur miraculé dévoile comment l’accident qui a transpercé sa poitrine a transformé sa colère en musique et en vérité
Kendji Girac, entre balle, sang et renaissance : le chanteur miraculé dévoile comment l’accident qui a transpercé sa poitrine a transformé sa colère en musique et en vérité

Le 22 avril 2024, la France entière retenait son souffle. Kendji Girac, l’enfant prodige de The Voice et voix d’or de la chanson gitane, venait d’être retrouvé grièvement blessé, une balle ayant traversé sa poitrine. Un accident ? Une tentative de suicide ? Un geste désespéré ? Pendant plusieurs semaines, le mystère a plané, alimentant les rumeurs, les hypothèses, les débats. Aujourd’hui, des mois après ce drame, Kendji brise enfin le silence. Et ce qu’il révèle dépasse tout ce que l’on pouvait imaginer.
Un matin de cauchemar
C’était un matin d’avril comme tant d’autres dans la commune de Biscarrosse. Mais pour Kendji, ce fut le début d’un cauchemar. Les voisins entendent un bruit sourd, un cri, puis le silence. Lorsqu’ils arrivent, ils découvrent le chanteur gisant au sol, la main crispée sur son torse ensanglanté. Son cœur bat encore, mais faiblement. La balle est passée à quelques centimètres d’un organe vital. Un miracle.
Les secours arrivent en urgence, l’évacuent vers Bordeaux. Pendant plusieurs heures, son pronostic vital est engagé. À l’hôpital, l’émotion est palpable. Les fans prient, les réseaux s’enflamment, les médias spéculent. Que s’est-il vraiment passé ?
Les zones d’ombre

Les premiers rapports de police évoquent un tir accidentel. Kendji aurait manipulé une arme à feu – un pistolet de petit calibre – dans son camping-car. Certains proches parlent d’un geste impulsif, d’un moment d’égarement. D’autres, plus discrets, laissent entendre qu’il s’agissait d’un cri d’alarme, une manière pour le chanteur de faire taire une douleur qu’il portait depuis longtemps.
« J’ai voulu faire taire mes démons, pas ma vie », confiera plus tard Kendji dans une interview exclusive. Derrière le sourire éclatant du jeune homme se cachait une tempête silencieuse.
L’enfant des routes devenu star
Avant de devenir une idole, Kendji Girac était un garçon du voyage, un enfant de la liberté. Né en 1996 dans une famille gitane du Périgord, il apprend la guitare auprès de son père, chante autour des feux, et enregistre des vidéos sur son téléphone. L’une d’elles, une reprise de Bella de Maître Gims, devient virale. Quelques mois plus tard, il remporte The Voice (saison 3) avec une aisance désarmante.
Le pays entier tombe amoureux de sa voix ensoleillée, de son énergie contagieuse. Les albums s’enchaînent, les tournées aussi. Kendji devient l’un des chanteurs les plus populaires de sa génération. Mais derrière les projecteurs, la pression grandit.
« On croit que la lumière soigne tout, mais parfois, elle brûle », avouera-t-il plus tard.
Les blessures invisibles
Le succès, les déplacements, les attentes du public, les tensions familiales… Kendji s’éloigne peu à peu de lui-même. Ses proches racontent un artiste en proie au doute, hanté par la peur de décevoir, épuisé par le besoin d’être parfait.
« J’étais pris entre deux mondes, » explique-t-il. « Celui du voyage, libre, sans attaches… et celui du showbiz, exigeant, chronométré, où il faut tout contrôler. J’ai perdu l’équilibre. »
La balle, ce matin-là, n’était pas seulement de métal. Elle était le symbole d’une rage contenue, d’une douleur qu’il n’avait jamais osé exprimer.
Le silence après le chaos
Pendant des semaines, Kendji disparaît. Les médecins parlent de rééducation, les fans d’espérance. Le chanteur, lui, se reconstruit lentement, entouré de sa famille et d’une poignée d’amis. Le corps guérit, mais l’âme reste fragile.
Puis un jour, il reprend sa guitare. Et c’est là que tout recommence.
La musique comme exorcisme
De cette épreuve naît un projet inattendu : un nouvel album, brut, viscéral, sans filtres. « Je voulais que cet album soit un cri, » dit-il. « Pas un cri de colère, mais un cri de vérité. »
Le disque, intitulé Reborn, explore les thèmes du pardon, de la douleur et de la renaissance. Les textes, coécrits avec des auteurs de renom, évoquent la chute, la honte, mais aussi l’amour, la famille et la lumière. On y découvre un Kendji plus mature, plus vulnérable, plus humain que jamais.
Le premier single, Une balle dans le cœur, frappe fort. La chanson commence par un silence de quelques secondes – celui du tir – puis explose en un refrain vibrant : « J’ai saigné pour me souvenir que j’étais vivant. »
Les confidences bouleversantes
Dans un documentaire à paraître, Kendji revient sur cette nuit tragique et sur sa reconstruction. Les images, tournées dans son village natal, le montrent au milieu des siens, guitare à la main, le regard empreint de gravité.
« Je ne voulais pas mourir, » confie-t-il. « Je voulais renaître. Cette balle m’a réveillé. J’ai compris que j’avais laissé trop de choses me détruire de l’intérieur. »
Sa mère, émue, raconte : « Quand je l’ai revu respirer, j’ai su que Dieu lui donnait une seconde chance. »

Une renaissance sous les projecteurs
Aujourd’hui, Kendji Girac est de retour. Transformé, apaisé, mais toujours passionné. Ses concerts affichent complet, son regard brille à nouveau. Sur scène, il parle sans détour de cette épreuve. Le public, bouleversé, l’acclame.
« Je n’ai plus peur de mes failles, » lance-t-il à ses fans. « Parce que c’est à travers elles que la lumière entre. »
Le jeune homme, désormais père, consacre aussi son temps à sensibiliser sur la santé mentale, rappelant que « le silence peut tuer plus sûrement qu’une balle ».
Une leçon de vie
L’histoire de Kendji Girac n’est pas celle d’un simple accident. C’est celle d’une chute et d’une résurrection. Celle d’un artiste qui a transformé sa douleur en force, sa rage en mélodie, et son sang en poésie.
« Je ne veux plus être un miraculé, » dit-il avec un sourire calme. « Je veux être un homme qui a compris que chaque cicatrice raconte une chanson. »
Et dans ses yeux, on lit désormais autre chose qu’avant : une lumière nouvelle, celle de quelqu’un qui a frôlé la mort… et choisi la vie.


