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Olivier Marchal, ancien flic perdu dans la nuit, l’alcool et les excès, brise enfin le silence et révèle comment ses enfants et le cinéma l’ont sauvé de lui-même

Olivier Marchal, ancien flic perdu dans la nuit, l’alcool et les excès, brise enfin le silence et révèle comment ses enfants et le cinéma l’ont sauvé de lui-même

Olivier Marchal -10kg : "Alcool, Excès, Coke, Ivresse, Corps de 30 ans" et  son ex "une sublime

Il a connu la nuit, la violence, les excès et les colères. Olivier Marchal, 66 ans, n’a jamais été un homme lisse. Ancien policier devenu réalisateur culte, il a traversé les ténèbres avant de trouver la lumière. Aujourd’hui, il parle sans détour, avec cette voix rauque qui porte les traces du passé. Il raconte la chute, les dérives, mais aussi la renaissance. Entre Marseille et Paris, entre la douleur et la paix, il livre le récit bouleversant d’un homme qui a survécu à lui-même.

Un flic parmi les ombres

Avant d’être le cinéaste adulé de 36 Quai des Orfèvres, Les Lyonnais ou Braquo, Olivier Marchal était un homme en uniforme. Policier à Versailles puis à Paris, il a passé quatorze ans à arpenter les couloirs sombres des commissariats, à côtoyer la misère, la peur et la mort. « La police, c’est un théâtre tragique, confie-t-il. On y voit le meilleur et le pire de l’humanité. »

Mais derrière l’autorité du flic, il y avait déjà la fêlure. La fatigue, la rage, la désillusion. Marchal découvre très tôt que la violence des rues laisse des traces invisibles. « Quand tu rentres chez toi, tu gardes les fantômes avec toi. » L’alcool devient alors un compagnon de route. L’excès, une échappatoire. Il boit pour oublier, pour dormir, pour survivre.

Le cinéma comme exutoire

L'invité du jour - Olivier Marchal - YouTube

Quand il quitte la police, Olivier Marchal ne tourne pas la page : il la filme. Le cinéma devient son arme, son refuge, son confessionnal. En 2004, 36 Quai des Orfèvres bouleverse le public français. Gérard Depardieu et Daniel Auteuil incarnent deux flics déchirés par la loyauté et la trahison — deux reflets de Marchal lui-même.

« Je ne fais pas des films de flics, je fais des films d’hommes blessés, » dit-il. Dans chacun de ses personnages, on retrouve un éclat de sa propre âme : brisée, mais pas éteinte. Les héros de Marchal sont fatigués, violents, mais profondément humains. Ils cherchent la rédemption, comme lui.

Avec la série Braquo, il impose un ton nouveau : brut, sans concession. Une plongée dans un monde où les frontières entre le bien et le mal n’existent plus. Derrière la caméra, Marchal se purifie à travers la fiction. « J’écris ce que je n’arrive pas à dire. Le cinéma, c’est ma psychanalyse. »

La descente aux enfers

Mais derrière le succès, la douleur reste là. Le réalisateur enchaîne les tournages, les nuits blanches, les verres de trop. La colère ne s’éteint jamais vraiment. « Quand tu vis longtemps dans la violence, tu finis par t’y habituer. Et c’est ça, le pire. »

Olivier Marchal sombre. Le monde du cinéma, qu’il a tant aimé, lui devient étouffant. Les projecteurs ne réchauffent plus. Il se perd dans les excès, dans la solitude, dans ce besoin permanent de repousser les limites. « J’ai cru que je pouvais tout encaisser. J’avais tort. »

C’est alors que Marseille entre dans sa vie. Loin du tumulte parisien, il s’installe dans la cité phocéenne, au bord de la mer. Il y trouve le silence, la lumière, et un rythme nouveau. « Paris, c’est le bruit, l’ego, la compétition. Marseille, c’est la vie, la vérité. »

Les enfants comme bouée de sauvetage

Mais ce n’est pas la mer qui l’a sauvé, c’est l’amour. Celui de ses enfants, surtout. « Quand je les regarde, je vois ce que j’ai failli perdre. »
Leur tendresse lui rappelle qu’il n’est pas qu’un flic brisé ou un réalisateur tourmenté. Il est un père. Et un père n’a pas le droit de s’abandonner.

« J’ai fait des erreurs, j’ai fait souffrir. Mais mes enfants m’ont ramené à la vie. » Peu à peu, Marchal retrouve le goût du cinéma, mais sans la frénésie. Il apprend à respirer. Il tourne moins, mais mieux. Il choisit des projets qui lui ressemblent : plus sincères, plus intimes.

Une renaissance au goût de vérité

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Aujourd’hui, Olivier Marchal ne cherche plus à plaire. Il cherche à être vrai. À 66 ans, il revendique son âge, ses cicatrices, ses doutes. Il parle avec émotion de son passé de policier, sans honte ni nostalgie. « Je ne renie rien. Même mes erreurs font partie de moi. »

Dans ses interviews, il évoque souvent la foi, la mort, la rédemption. Des thèmes qui hantent ses œuvres depuis toujours. Mais désormais, il les aborde avec sérénité. « J’ai fait la paix avec moi-même. Et ça, c’est le plus grand rôle de ma vie. »

L’homme qui a vécu parmi les ombres ne veut plus fuir. Il veut transmettre. À travers ses films, il rend hommage à ceux qu’il a connus : les flics, les voyous, les paumés. Ceux qui l’ont marqué et qu’il n’oubliera jamais.

Entre ombre et lumière

À Marseille, Olivier Marchal vit simplement. Loin des plateaux parisiens, il écrit, il marche, il écoute la mer. Il ne parle plus de gloire, mais de paix. « Je me suis longtemps battu contre moi-même. Aujourd’hui, je veux juste vivre. »

Et quand il repense à ses années sombres, il ne les maudit pas. « Sans elles, je n’aurais rien compris à la vie. »

Derrière l’image du dur au grand cœur, du réalisateur viril, se cache un homme fragile qui a appris à se pardonner. Son cinéma n’est pas celui de la violence gratuite ; c’est celui de la souffrance rédimée, de la vérité crue.

Olivier Marchal n’est pas un héros. C’est un survivant. Un homme qui a vu l’enfer, mais qui, contre toute attente, a trouvé la paix — cette paix que Paris ne lui avait jamais offerte, mais que Marseille, ses enfants et le cinéma lui ont rendue.

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