Sophia Loren à 90 ans : L’icône révèle enfin la vérité sur l’amour de sa vie, entre Cary Grant et Carlo Ponti
Elle est plus qu’une actrice. Elle est un symbole. Sophia Loren, la beauté italienne qui a défini le glamour et la passion au cinéma pendant plus de sept décennies, fête ses 90 ans. Son visage, mélange de grâce aristocratique et de feu populaire, a captivé des générations. Mais derrière l’icône lauréate d’un Oscar, la star mondiale qui a fait tourner la tête de Marlon Brando et Peter Sellers, se cache une histoire complexe, marquée par une pauvreté inimaginable et un cœur tiraillé entre deux hommes que tout opposait.
Aujourd’hui, alors que le tumulte d’Hollywood s’est apaisé, les souvenirs de Sophia Loren offrent un éclairage nouveau et définitif sur la question qui a toujours brûlé les lèvres de ses admirateurs : qui était le véritable amour de sa vie ?
De “Cure-dent” à Reine de Beauté : Une Enfance de Misère
Pour comprendre le cœur de Sophia Loren, il faut d’abord comprendre sa faim. Née Sofia Scicolone dans la pauvreté écrasante de Rome, puis élevée à Pozzuoli, près de Naples, sa jeunesse n’avait rien d’un conte de fées. Sa nourrice l’aurait cruellement qualifiée d’« enfant la plus laide » qu’elle ait jamais vue. Fille illégitime d’un ingénieur, Ricardo Scicolone, qui a rapidement abandonné sa mère, Romilda Vilani, Sophia a grandi dans une maison où elle partageait une chambre avec huit autres personnes.
La Seconde Guerre mondiale a transformé cette pauvreté en lutte pour la survie. La faim était une compagne de tous les instants. Loren s’est souvenue de sa mère revenant parfois avec une seule pomme de terre pour nourrir sa famille. L’enfance a été marquée par le bruit des bombes, et même par une blessure physique : un éclat d’obus l’a frappée au menton lors d’un raid aérien, lui laissant une cicatrice qu’elle dissimulera plus tard sous le maquillage.
Surnommée “stecchino” (le bâton) ou “cure-dent” en raison de sa silhouette dégingandée, la jeune Sofia trouvait refuge dans les salles de cinéma, rêvant devant les images de Rita Hayworth et Greta Garbo. Puis, à 14 ans, la transformation s’opère. Le “vilain petit canard” devient un cygne. Sa grand-mère lui confectionne une robe dans un rideau rose pour son premier concours de beauté. En 1950, à 16 ans, elle participe au prestigieux concours de Miss Italie et remporte le titre de “Miss Élégance”.
Ce soir-là, elle n’a pas seulement gagné un titre. Elle a rencontré son destin.

L’Homme de l’Ombre : Carlo Ponti
Dans le jury de Miss Italie se trouvait Carlo Ponti, un producteur de film établi, de 21 ans son aîné. Il était marié et père de famille. “Ce fut le coup de foudre pour nous deux”, confiera-t-elle bien plus tard. Ponti a immédiatement reconnu son potentiel brut, cette “illumination” qu’elle dégageait. Il la prend sous son aile, la renomme Sophia Loren et devient son mentor.
Pour Sophia, qui avait grandi sans figure paternelle stable, Ponti était plus qu’un producteur. Il était un roc, une source de sécurité émotionnelle. Leur relation professionnelle, d’abord platonique, s’est transformée en une liaison amoureuse passionnée lorsqu’elle a eu 19 ans.
Mais un obstacle colossal se dressait devant eux : l’Italie catholique des années 1950 interdisait le divorce. Ponti était légalement lié à sa première femme, Giuliana Fiastri. Désireux d’épouser Sophia, Ponti obtient un divorce au Mexique et l’épouse par procuration. Le scandale fut immense. En Italie, leur mariage était non seulement nul, mais considéré comme un crime. Ponti fut accusé de bigamie et Loren de concubinage.
Sophia, marquée par son enfance illégitime, aspirait plus que tout à une “famille légitime”. Elle voulait un mari, des enfants, une vie “comme n’importe qui d’autre”. Ce rêve semblait s’éloigner. Le couple a finalement dû fuir son propre pays, s’exilant en France où ils ont obtenu la citoyenneté. Ce n’est qu’en 1966, après que la première femme de Ponti ait pu divorcer en France, que Sophia Loren et Carlo Ponti ont enfin pu se marier légalement, lors d’une cérémonie civile discrète.
La Tentation d’Hollywood : Cary Grant
Pendant ces années de tourmente juridique avec Ponti, alors que sa carrière explosait à l’international grâce à des films comme L’Or de Naples et son contrat avec la Paramount, Sophia Loren a rencontré l’autre grand amour de sa vie : Cary Grant.
La rencontre a eu lieu en 1956 sur le tournage de Orgueil et Passion. Grant, l’incarnation du charme hollywoodien, avait 30 ans de plus qu’elle et était lui-même malheureux dans son troisième mariage. La chimie entre eux fut immédiate et explosive. Ils entamèrent une liaison intense.
Contrairement à Ponti, Grant était libre de ses mouvements et éperdument amoureux. Il la courtisa avec une passion dévorante, lui inondant de lettres d’amour et la demandant en mariage. Il voulait qu’elle quitte Ponti, quitte l’Italie, et commence une nouvelle vie avec lui aux États-Unis.
Sophia Loren était déchirée. “J’étais dans une situation étrange”, a-t-elle décrit. D’un côté, il y avait ce “merveilleux” Cary Grant, beau et romantique. De l’autre, Carlo Ponti, son mentor, son protecteur, l’homme qui appartenait à son monde. Elle craignait aussi le scandale, se souvenant de la façon dont Hollywood avait ostracisé Ingrid Bergman pour une situation similaire.
Finalement, elle a dû faire un choix. Un choix qui allait définir le reste de son existence. “Je devais faire un choix,” a-t-elle dit. “Carlo était italien. Il appartenait à mon monde.” Elle a choisi Ponti.

Elle n’a jamais regretté sa décision. La fin de sa liaison avec Grant fut marquée par un dernier geste romantique : un bouquet de roses jaunes. Sophia, provocatrice, exhiba les fleurs lors d’un vol avec Ponti. Jaloux, ce dernier la gifla. Avec le recul de sa jeunesse, elle admit y avoir vu une preuve d’amour tordue.
La Force Discrète de Ponti et les Dangers d’Hollywood
Sa décision de rester avec Ponti a cimenté leur union. Il est resté le pilier de sa vie, l’architecte de sa carrière, la propulsant vers son triomphe ultime : l’Oscar de la meilleure actrice en 1961 pour La Ciociara (Deux Femmes), une première historique pour un rôle en langue étrangère.
Leur vie commune n’a pas été sans douleur. Sophia a souffert de plusieurs fausses couches déchirantes avant de finalement donner naissance à leurs deux fils, Carlo Ponti Jr. (1968) et Edoardo Ponti (1973), réalisant enfin son rêve de famille. Elle ralentira sa carrière pour eux, privilégiant son rôle de mère.
Pendant ce temps, Hollywood continuait de lui jeter des défis. Sur le tournage de La Comtesse de Hong Kong (1967), elle a dû faire face aux avances non désirées de Marlon Brando. “Tout à coup, il a posé ses mains sur moi”, s’est-elle souvenue. Sa réaction fut glaciale et immédiate : “Ne t’avise plus jamais de faire cela”. Vexé, Brando se montra cruel pour le reste du tournage, allant jusqu’à la mordre pendant une scène de baiser. Peter Sellers, lui, est tombé si éperdument amoureux d’elle sur The Millionairess (1960) qu’il a quitté sa femme et ses enfants, une obsession qu’elle n’a pas encouragée.
Le Verdict de 90 Ans

Sophia Loren et Carlo Ponti sont restés mariés pendant 50 ans, jusqu’à la mort de ce dernier en 2007.
Alors, qui était l’amour de sa vie ? Le titre de la vidéo virale “Sophia Loren Avoue ENFIN Qu’il Était L’amour De Sa Vie” est un appât sensationnaliste. Loren n’a pas fait de nouvelle confession fracassante à 90 ans. Son aveu, c’est sa vie elle-même.
Cary Grant était la passion hollywoodienne, le rêve américain, une romance digne d’un scénario de film. C’était l’amour “passion”. Mais Carlo Ponti était son ancre, son partenaire, le père de ses enfants. Il était l’homme qui l’a vue à 16 ans, alors qu’elle n’était qu’une “Miss Élégance” affamée, et qui a cru en elle. Il a bravé les lois, l’exil et le scandale pour elle. Il était l’amour “destin”.
La vie de Sophia Loren, de la misère de Pozzuoli aux sommets d’Hollywood, en passant par le célèbre regard en coin de “peur” lancé à la poitrine de Jayne Mansfield lors d’une soirée en 1957, est une saga de résilience. Elle a choisi la stabilité, la famille et les racines italiennes plutôt que le tourbillon d’Hollywood.
À 90 ans, l’icône n’a plus besoin de “confesser”. Sa loyauté indéfectible envers l’homme qui a partagé sa vie pendant un demi-siècle parle d’elle-même. Cary Grant fut peut-être son plus grand “et si…”, mais Carlo Ponti fut, sans l’ombre d’un doute, l’amour de sa vie.


