UN ROUTIER MARIÉ PREND UNE JEUNE GENDARME EN STOP… MAIS ILS TOMBENT AMOUREUX ET…
Je n’aurais jamais imaginé voir un jour une gendarme en uniforme complet et armée faire du stop sur le bord de la route nationale. Je te jure, sur ce que j’ai de plus cher que la première fois que j’ai vu ça, j’ai cru devenir fou ou tomber dans un de ces pièges qu’on voit dans les mauvais films à la télé. Mais ce n’était rien de tout cela.
C’était bien réel. Une femme en uniforme bleue marine, gilet par bal et tout la tiraille debout là sur l’accottement le bras levé, demandant de l’aide. comme n’importe quelle personne ordinaire. Avant de continuer à te raconter cette histoire qui a changé ma vie d’une façon que je n’oublierai jamais, laisse-moi te demander quelque chose.
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Je revenais d’une livraison dans le sud vers Ailac, conduisant depuis environ 6 heures d’affilé. Car les délais étaient serrés et je devais gagner du temps sur la route. Il était environ 16h30 et même si le ciel était couvert, l’humidité rendait l’air étouffant dans la cabine malgré les fenêtres ouvertes et le vent qui s’engouffrait.
La nationale était presque déserte sur ce tronçon, peu de poids lourds et quasiment aucune voiture particulière comme je les aime parce que c’est plus tranquille de rouler sans stress. C’est là que je l’ai aperçu au loin. Au début, j’ai pensé que c’était un autre routier avec des problèmes mécaniques qui attendaient la dépanneuse.
Mais au fur et à mesure que je m’approchais, j’ai remarqué que c’était une personne en uniforme bleue et mon cœur a fait un bon parce que quand on vit sur la route, on sait très bien ce que signifie cette couleur aperçue de loin. Mon premier instinct a été de ne même pas m’arrêter. Je te jure, j’ai pensé à faire semblant de ne pas l’avoir vu et à continuer tout droit en accélérant un peu parce que j’ai déjà trop souffert aux mains de gendarmes verreux qui pour nous ne s’arrêtent que pour nous soutirer de l’argent.
Il y a des gens qui pensent que nous, les routiers sommes riches, qu’on gagne une fortune à sillonner les routes, mais la vérité c’est qu’on se casse le dos pour gagner un salaire qui suffit à peine à faire vivre la famille. Il y a trop de flics ces enfants de qui le savent et en profitent pour nous raquetter sur la route.
J’ai perdu le compte des fois où ils m’ont arrêté pour des conneries inventées, toujours avec la même rangaine. Le camion n’est pas aux normes, il manque un document. Les pneus sont lisses. Le chargement est mal arrimé. Des mensonges et hontés juste pour me forcer à payer un pot de vin sur le champ.
Sinon, ils allaient retenir la marchandise et je raterai le délai de livraison. Parfois, ils te retiennent des heures et des heures sous la pluie battante par pure méchanceté, attendant que tu craques et que tu sortes les billets. Toutes ces expériences ont créé une certaine haine dans ma poitrine quand je vois l’uniforme de la gendarmerie nationale et je sais que je ne suis pas le seul routier à ressentir ça.
On travaille honnêtement, on respecte les lois, on paye tous les impôts absurdes que le gouvernement nous impos et on doit encore supporter d’être traité comme des criminels par ceux qui devraient nous protéger et nous aider. Alors quand j’ai vu cette gendarme debout sur l’accottement, ma première réaction a été une méfiance totale et de la colère.

J’ai pensé que ça pouvait même être un contrôle déguisé de ce qu’ils font pour piéger le conducteur qui ne s’y attend pas. Tu vois le genre. Mais quelque chose dans cette scène m’a fait lever le pied de l’accélérateur et commencer à freiner doucement. Peut-être la façon dont elle se tenait là seule sans véhicule de service à proximité ou peut-être le fait qu’elle avait vraiment besoin d’aide et ne faisait pas semblant d’exercer son autorité pour emmerder le travailleur.
J’ai rangé mon camion une vingtaine de mètres devant elle et j’ai attendu pour voir ce qui allait se passer. Dans le rétroviseur, je l’ai vu courir vers la cabine. Quand elle est arrivée près de ma fenêtre, j’ai pu bien voir son visage. C’était une jeune femme. Elle devait avoir 25 ou 26 ans tout au plus. Peau claire, cheveux chatin clair, attachés en un chignon serré. Son visage était rougi par la pluie froide et trempée.
On voyait qu’elle était épuisée et qu’elle devait attendre là depuis un bon moment. Ses yeux exprimaient un mélange de soulagement et de fatigue quand elle m’a vu m’arrêter. On aurait dit que j’étais la première personne depuis longtemps à lui avoir accordé de l’attention.
Elle a frappé à la portière de la main et j’ai complètement baissé la vitre pour entendre ce qu’elle avait à dire. Sa voix était rque de fatigue. Elle m’a expliqué que la voiture de patrouille dans laquelle elle voyageait avec son collègue était tombé en panne environ di kilomètres en arrière et que son collègue était resté là-bas à attendre la dépanneuse de la gendarmerie pendant qu’elle était partie à la recherche d’une station service ou d’un endroit avec un téléphone pour appeler à l’ide.
Le problème, c’est que son portable était complètement déchargé et elle n’avait aucun moyen d’appeler qui que ce soit ni de commander un taxi via une application. Elle a expliqué qu’elle avait essayé de faire du stop auprès de plusieurs voitures qui étaient passées, mais personne ne s’arrêtait, probablement parce que les gens avaient peur de s’arrêter pour une gendarme armée au milieu de nulle part et que j’étais la première personne qui avait eu les couilles de se ranger. Pendant qu’elle parlait, j’observais chaque détail. l’arme à sa ceinture dans
son étui, le gilet qui semblait peser une tonne sur son corps mince, la plaque d’identification pendue à son cou bougeant au rythme de ses mouvements. Tout me rappelait chaque contrôle injuste, chaque amende inventée, chaque fois où j’avais été humilié au bord de la route alors que je ne faisais qu’exercer honnêtement métier.
Mais en même temps, je voyais dans ses yeux une sincérité à laquelle je ne m’attendais pas. Il n’y avait ni arrogance ni suffisance dans ce regard, seulement de la fatigue et de la vulnérabilité, celle de quelqu’un qui avait vraiment besoin d’aide et ne savait plus quoi faire.
Je suis resté silencieux pendant quelques instants qui m’ont paru des heures me demandant si je devais l’aider ou non. Une partie de moi voulait dire non et partir, la laissant là à expérimenter un peu de la souffrance que tant de gendarmes avaient déjà causé à moi et à mes collègues du volant. Mais une autre partie, celle que ma mère avait élevé pour être quelqu’un de bien et aider son prochain, ne pouvait pas simplement abandonner une femme seule au milieu de la route, même si elle portait un uniforme. Au final, le cœur a parlé plus fort que la ranqueur.
J’ai déverrouillé la portière côté passager et lui a fait signe de monter. Son visage s’est illuminé d’un sourire de gratitude sincère et elle a ouvert la porte avec une force qui montrait clairement à quel point elle était soulagée.
Quand elle est montée dans la cabine et a refermé la porte derrière elle, l’espace qui n’appartenait qu’à moi s’est soudainement rempli de sa présence. L’odeur de pluie mêlée à un parfum bon marché de déodorant féminin a envahi l’air et je pouvais entendre sa respiration lourde essayant de se calmer.
Après tant de temps sous la pluie, elle a jeté le petit sac à dos qu’elle portait par terre entre ses pieds et a poussé un long et profond soupir de soulagement. J’ai remis le camion en mouvement et suis retourné sur la route sans rien dire encore parce que franchement je ne savais pas quoi dire dans cette situation si inhabituelle. Quelques minutes se sont écoulées dans un silence total tandis que je conduisais regardant fixement devant moi et qu’elle restait assise là, essayant encore de reprendre son souffle. C’est elle qui a rompu le silence en premier.
“Merci beaucoup de vous être arrêté”, m’a-t-elle dit avec un ton qui semblait sincèrement reconnaissant. Je commençais à croire que j’allais devoir marcher jusqu’à la prochaine ville. “De rien”, ai-je répondu sèchement, encore méfiant. “Où est-ce que vous voulez que je vous dépose exactement ?” “Si possible, jusqu’à Clermontferrand”, a-t-elle dit, ou au moins jusqu’à la prochaine station service ou un endroit où je pourrais appeler mes supérieurs.
“Je vais jusqu’à Montluon.” lui ai-je dit, “Je peux vous déposer à Clermontferrance et sur mon chemin. Il me reste encore environ trois heures de route.” Elle a souri, soulagé et s’est détendu un peu sur son siège. “Je m’appelle Adeline”, a-t-elle dit. Adeline Rousseau. “Et vous ? Ambroise ?”-je répondu sans donner mon nom de famille. “Je n’étais pas encore prêt à être trop amical avec une représentante de la loi.
” “Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas de faire ce détour ? demanda comme si elle pouvait sentir ma réticence. “C’est sur ma route”, ai-je répété, gardant mes yeux fixés sur l’asphalte détrempé devant moi. La pluie s’était intensifiée et les essuiesglaces battaient maintenant à pleine vitesse, créant un rythme hypnotique.
“Vous êtes routier depuis longtemps ?” a-t-elle demandé après un autre moment de silence, essayant visiblement d’engager la conversation. ans ai-je répondu. Puis je ne sais pas pourquoi, j’ai ajouté assez longtemps pour savoir comment les choses fonctionnent avec la gendarmerie sur ses routes.
Je l’ai vu du coin de l’œil se réduire un peu à cette remarque, mais elle n’a pas riposté comme je m’y attendais. Au lieu de cela, elle a hoché la tête lentement. Je comprends votre méfiance, a-t-elle dit doucement. Il y a des pommes pourries partout, même dans notre profession. Cette admission m’a surpris. Je m’attendais à ce qu’elle défende ses collègues, qu’elle disent que j’exagérais ou que j’étais paranoïque.
Mais elle semblait comprendre et cela m’a fait la regarder différemment pendant un instant. Vous avez soif ? Ai-je demandé, me sentant un peu coupable de mon attitude froide. J’ai une bouteille d’eau dans la glacière derrière le siège. Ce serait merveilleux, a-t-elle répondu avec un soulagement évident dans la voix.
J’ai tendu le bras derrière mon siège et sorti une bouteille d’eau froide que je lui ai passé. Elle l’a ouverte immédiatement et a bu de longues gorgé comme si elle n’avait pas bu depuis des heures. Peut-être que c’était le cas. Ça y est, me suis-je dit. Maintenant je me sens idiot. C’est juste une personne qui a besoin d’aide comme n’importe qui d’autre aurait pu en avoir besoin.
J’ai essayé de me détendre un peu. Alors vous travaillez dans quel secteur ? Ai-je demandé tentant de faire la conversation. Je suis affecté au peloton motorisé de Limoge, a-t-elle expliqué après avoir avalé une autre gorgée d’eau.
Nous étions en route pour une formation à Clermont quand notre véhicule a commencé à faire des bruits étranges. Mon collègue Théophile pense que c’est la courroie de distribution. Ça pourrait être ça, ai-jeadmis, ou peut-être la pompe à eau. Ces véhicules de service ne sont pas toujours bien entretenus. Elle rit doucement. Vous avez raison sur ce point. On dirait que vous vous y connaissez en mécanique.
Quand on passe autant de temps sur la route que moi, on apprend à connaître les entrailles d’un moteur, qu’on le veuille ou non. Et dis en haussant les épaules. C’est soit ça, soit payer une fortune en dépannage à chaque fois qu’un petit problème survient. À mesure que nous parlions, l’atmosphère dans la cabine s’est lentement détendue.
Ce n’était plus une gendarme et un routier méfiant, mais juste deux personnes partageant la route un jour de pluie. Elle m’a posé des questions sur mon travail. sur les endroits que j’avais visité, sur les choses étranges que j’avais vu au cours de mes années sur les routes de France et j’ai répondu d’abord avec des phrases courtes et prudentes, puis de plus en plus ouvertement.
Il y avait quelque chose dans sa façon d’écouter, vraiment écouter, qui m’a fait baisser ma garde petit à petit. Elle ne jugeait pas, ne faisait pas semblant d’être intéressée. Elle posait des questions pertinentes, se souvenait des détails que je mentionnais plus tôt dans la conversation. C’était rafraîchissant. Après environ une heure de route, la conversation avait évolué vers des sujets plus personnels.
Je lui ai parlé de ma femme Marthe et de mes deux enfants qui avaient grandi pendant que j’étais loin sur les routes. Elle m’a parlé de sa décision de rejoindre la gendarmerie, inspirée par un oncle gendarme qu’elle admirait et de la difficulté d’être une femme dans ce milieu encore très masculin. Ce n’est pas toujours facile, a-t-elle admis.
Certains collègues pensent encore qu’une femme n’a pas sa place sur le terrain. D’autres, disons qu’ils ont des intentions moins professionnelles. Je peux imaginer, ai-je dis, ce n’est pas si différent dans mon milieu.
Il n’y a pas beaucoup de femmes routières et celles qui sont là doivent constamment prouver qu’elles sont aussi capables que les hommes. Elle a hoché la tête et nos regards se sont croisés brièvement. Il y avait une compréhension mutuelle, une reconnaissance que nous faisions face à des mondes différents mais similaires à certains égards.
Le jour commençait à décliner et les lumières des phardes des voitures en sens inverse créaient des motifs hypnotiques sur le pare-brise mouillé. La pluie s’était transformée en une brune légère et le paysage valallonné de la région Auvergone Alp défilait autour de nous mystérieux et brumeux. Et alors, je vous le demande et j’aimerais vraiment connaître votre opinion dans les commentaires.
Auriez-vous fait confiance à un uniforme après avoir été si souvent maltraité par ceux qui le portent ? Où auriez-vous gardé vos distances comme j’ai d’abord voulu le faire ? Nous nous sommes arrêtés dans une aire de service près de Saint-Flour pour faire le plein et prendre un café. La nuit était tombée maintenant et elle m’a proposé de payer les cafés pour me remercier de la conduire jusqu’à sa destination.
J’ai accepté et nous nous sommes retrouvés assis à une table dans le coin du restaurant de l’air, buvant un café qui était surprenamment bon pour un relais routier. C’est là que les choses ont commencé à changer. Peut-être était-ce la fatigue ou l’intimité créée par l’obscurité dehors et la lumière tamisé à l’intérieur ou simplement le fait que nous avions passé les dernières heures à nous ouvrir l’un à l’autre d’une manière que je n’avais pas expérimenté depuis longtemps ? Mais soudain, je me suis rendu compte que je la regardais différemment.
Elle avait enlevé sa veste d’uniforme, ne gardant que son t-shirt de service et détacher ses cheveux qui tombaient maintenant en vague douce sur ses épaules. Sans le cadre rigide de l’uniforme complet, elle semblait plus jeune, plus vulnérable, plus humaine. Ce n’était plus la gendarme que j’avais prise en stop, mais Adeline, une jeune femme dont les yeux reflétait une intelligence et une douceur qui m’intriguait.
Je me suis surpris à lui raconter des choses que je ne partageais généralement pas, même avec mes amis proches. Les frustrations de la vie sur la route, la solitude des nuits loin de chez moi, les regrets d’avoir manqué tant de moments importants dans la vie de mes enfants. Parfois, je me demande si ça en vaut la peine, lui ai-je confié, tournant lentement ma tasse de café entre mes mains. Si j’avais choisi un autre métier, peut-être que ma relation avec ma femme serait différente.
Peut-être que mes enfants me connaîtrraient mieux. “Mais vous aimez ce que vous faites, n’est-ce pas ?” a-t-elle demandé ses yeux fixés sur les miens avec une intensité qui m’a fait presque oublier où nous étions. “Oui, ai-je admis. Malgré tout, j’aime cette vie.
La liberté de la route, la solitude qui devient presque méditative après un certain temps. Je ne sais pas si je pourrais faire autre chose maintenant.” “Je comprends”, a-t-elle dit doucement. J’aime aussi mon travail, même avec ses défauts. Quand on peut vraiment aider quelqu’un, quand on fait une différence réelle dans la vie de quelqu’un, ça compense les mauvais jours.
Nos regards se sont à nouveau croisés et cette fois, ni l’un ni l’autre n’a détourné les yeux. Il y avait quelque chose là, une connexion qui dépassait la simple conversation entre deux étrangers. Je pouvais sentir mon cœur battre plus vite et je savais que c’était dangereux. J’étais un homme marié. et elle était une gendarme pour l’amour de Dieu.
Il ne pouvait rien y avoir entre nous, mais la nuit était longue et nous avions encore du chemin à parcourir. Alors que j’allais pour un café si fort qu’il vous ferait défier la mort, je vous lance un défi. Osez laisser un j’aime à cette vidéo avant même qu’elle ne soit terminée. Je sais que vous êtes curieux de savoir ce qui va se passer ensuite.
Nous sommes repartis sur la route, mais l’atmosphère dans la cabine avait changé. Il y avait une tension palpable. une conscience aigue de la présence de l’autre. La pluie avait cessé, mais la nuit était d’un noir d’encre, les phares de mon camion éclairant à peine quelques mètres devant nous sur la route sinueuse.
“Il commence à se faire tard”, ai-je dit, brisant un silence qui durait depuis plusieurs kilomètres. “Je pensais m’arrêter pour la nuit au prochain relais.” “Je reprendrai la route tôt demain matin.” Elle a acquié. “Bien sûr, je peux appeler un taxi de là-bas si c’est plus pratique pour vous.” Non, ce n’est pas nécessaire”, a-je répondu rapidement, peut-être trop rapidement. “Je vous déposerai à Clermontferrand comme promis.
Ce n’est qu’à quelques heures d’ici et il y aura plus d’option pour vous là-bas.” Elle m’a regardé et j’ai eu l’impression qu’elle pouvait lire en moi, voir le conflit qui se déroulait dans mon esprit. Mais elle n’a rien dit, se contentant de hocher la tête.
Le relais routier était l’un de ces endroits familiers à tous ceux qui passent leur vie sur la route. Un grand parking pour les poids lourds, un restaurant ouvert toute la nuit et un petit hôtel basique mais propre. J’ai garé mon camion dans un coin éloigné du parking, là où les grands véhicules passent généralement la nuit. “Je vais prendre une chambre”, ai-je dit en coupant le moteur.
“Vous vous Vous pouvez utiliser mon téléphone pour appeler si vous voulez.” Merci”, a-t-elle dit, “ais n’a pas fait de mouvement pour prendre le téléphone que je lui tendais. Au lieu de cela, elle m’a regardé avec une expression que je n’arrivais pas à déchiffrer. Vous savez, je crois que je vais aussi prendre une chambre.
Il est tard et je préfère contacter mes supérieurs demain matin quand je serai plus reposé.” J’ai déglisi, soudain très conscient de ce que cela pourrait impliquer. “Bien sûr”, ai-je dit, essayant de garder ma voix neutre. C’est probablement plus sage.
Nous sommes entrés dans le petit hall de l’hôtel où un réceptionniste à moitié endormi nous a à peine regardé quand nous avons demandé deux chambres séparées. Il nous a tendu les clés avec un baillement mal dissimulé et est retourné à la télévision qui jouait doucement dans un coin. Nos chambres étaient côte à côte, au premier étage d’un bâtiment qui avait connu des jours meilleurs.
Devant ma porte, je me suis arrêté, les clés à la main, ne sachant pas trop quoi dire. Eh bien, bonne nuit alors”, ai-je dit maladroitement. “On se voit demain matin pour le petit- déjeuner ?” “Oui, bien sûr”, a-t-elle répondu, et il y avait quelque chose dans sa voix, une hésitation, une question non posée. Je l’ai regardé une dernière fois avant d’ouvrir ma porte.
Elle se tenait là dans ce couloir faiblement éclairé, ses cheveux détachés encadrant son visage, ses yeux sombres fixés sur moi avec une intensité qui me coupait le souffle. J’ai senti quelque chose se briser en moi. Une barrière que j’avais soigneusement construite s’effondré.
Adeline aje commencé sans savoir ce que j’allais dire ensuite. Elle a fait un pas vers moi puis un autre jusqu’à ce que nous soyons si proches que je pouvais sentir la chaleur de son corps. “Ambroise”, a-t-elle murmuré et mon nom sur ses lèvres sonnait comme une prière. Ce qui s’est passé ensuite est difficile à expliquer.
C’était comme si nous étions tous les deux entraînés par une force plus grande que nous. une attraction qui défiait toute logique ou morale. Ses lèvres ont trouvé les miennes ou peut-être que c’était les miennes qui ont trouvé les siennes. Tout ce que je sais, c’est que soudain nous étions dans ma chambre, la porte fermée derrière nous, nos corps enchevêtrés dans une étreinte désespérée.
Cette nuit-là, dans cette chambre anonyme d’un relais routier au milieu de nulle part, j’ai trahi ma femme pour la première et unique fois de notre mariage. Je ne cherche pas à justifier ce que j’ai fait. Il n’y a pas d’excuses valables pour la trahison. Mais cette nuit avec Adeline n’était pas seulement une question de désir physique.
C’était comme si pendant quelques heures, nous avions tous deux trouver un refuge contre la solitude et les déceptions de nos vies respectives. Entre les moments de passion, nous avons parlé, vraiment parlé de tout et de rien, comme des amants de longue date. Elle m’a raconté ses rêves, ses peurs, les difficultés d’être une femme dans un monde d’homme. Je lui ai confié mes regrets, mes espoirs, ma vision de la vie qui changeait maintenant que j’approchais de la cinquantaine.
“Je n’ai jamais fait quelque chose comme ça avant”, m’a-t-elle avoué, allongé à côté de moi, sa tête reposant sur mon épaule. “Je ne suis pas ce genre de personne.” “Moi non plus”, ai-je répondu, et c’était la vérité. “Malgré toutes les occasions, malgré toutes les tentations qui peuvent survenir pendant les longues nuits solitaires sur la route, je n’avais jamais trompé Marthe jusqu’à cette nuit.
Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?” a-t-elle demandé, sa voix à peine audible. J’ai soupiré, regardant le plafond fissuré au-dessus de nous. Rien ne peut se passer et je dis avec une tristesse que je ne pouvais pas cacher. “Demain, je te conduirai à Clermontferrand comme prévu. Tu retrouveras tes collègues et je continuerai ma route vers Montlon.
” Et puis nous continuerons nos vies comme avant. Elle est restée silencieuse un moment puis a hoché la tête contre mon épaule. Je sais, a-t-elle murmuré, c’est ce qui doit se passer. Mais je n’oublierai jamais cette nuit, ai-je ajouté, serrant sa main dans la mienne. Jamais. Moi non plus”, a-t-elle dit, “June larme chaude tomber sur ma peau.
Nous sommes restés ainsi enlacés dans cette chambre d’hôtel, savourant les dernières heures de cette connexion inattendue, sachant qu’au matin, nous devrions redevenir ce que le monde attendait de nous, un routier et une gendarme, deux étrangers dont les chemins s’étaient brièvement croisés. À votre avis, ai-jeut tort de céder à mes émotions cette nuit-là ? Qu’auriez-vous fait à ma place ? tirailler entre le désir et le devoir.
Dites-moi sincèrement ce que vous en pensez. L’aube nous a trouvé déjà habillé et silencieux, préparant notre départ comme si nous suivions un script non écrit. Le petit- déjeuner dans le restaurant du relais a été une affaire calme, presque formelle. Elle avait remis son uniforme complet et j’avais retrouvé mes vêtements de routier.
Les personnes de la nuit précédente semblaient avoir disparu, remplacé par les rôles que nous devions jouer dans le monde réel. Le trajet jusqu’à Clermontferrand s’est déroulé principalement en silence, entrecoupé de conversations banales sur la météo ou l’état de la route, comme si nous essayons tous les deux de prétendre que rien d’extraordinaire ne s’était produit entre nous.
Quand nous sommes arrivés à la gendarmerie de Clermontferrand, j’ai arrêté mon camion à une distance respectable sur sa demande. Elle ne voulait pas que ses collègues la voient descendre d’un poids lourd, surtout après avoir été injoignable toute la nuit. “Eh bien, nous y sommes”, ai-je dis, les mains crispées sur le volant. “Oui, a-t-elle répondu, regardant le bâtiment à travers le pare-brise.
Puis elle s’est tournée vers moi et pour un instant, j’ai revu la femme de la nuit précédente dans ses yeux. Merci ambro pour tout. De rien, Adeline. Elle a hésité comme si elle voulait dire quelque chose d’autre puis a simplement hoché la tête. Prends soin de toi sur la route, toi aussi.
Et puis elle est partie descendant de la cabine avec son petit sac à dos refermant la porte derrière elle. Je l’ai regardé marcher vers le bâtiment droite et professionnelle dans son uniforme sans se retourner. Quand elle a disparu à l’intérieur, j’ai redémarré le moteur et suis reparti, continuant mon voyage comme si rien ne s’était passé. Mais bien sûr, tout avait changé.
Les jours, les semaines, les mois suivants ont été difficiles. Je ne pouvais pas regarder Marthe dans les yeux sans ressentir une culpabilité écrasante. Chaque fois que je partais pour un nouveau voyage, je me demandais si je passerai près de Limoge, si par hasard je verrais une patrouille de la gendarmerie et si ce serait- elle à l’intérieur. Je n’ai jamais essayé de la contacter et elle n’a jamais essayé de me contacter non plus.
Nous savions tous les deux que ce qui s’était passé cette nuit-là devait rester là. enterré dans nos mémoires. Une anomalie, un moment hors du temps qui ne pouvait pas ne devait pas affecter nos vie réelle. Les années ont passé, mes enfants ont grandi, sont partis faire leur vie. Marthe et moi avons continué notre mariage avec ses hauses et ses bas, ses joises et ses peines quotidiennes.
J’ai continué à sillonner les routes de France, transportant des marchandises d’un bout à l’autre du pays. Et chaque fois que je voyais une voiture de gendarmerie, mon cœur faisait un bon dans ma poitrine. Il y a environ 5 ans, alors que je m’étais arrêté pour déjeuner dans un restaurant routier près de Vichi, j’ai entendu une conversation entre deux gendarmes assis à la table voisine.
Il parlait d’une collègue qui venait d’être promue capitaine à Limoge, une femme qui, selon eux, était différente des autres, refusant de participer aux petites corruptions qui permettaient à certains de gagner de l’argent facile avec des pots de vin. Mon cœur s’est emballé quand j’ai entendu cela et je suis resté à l’affu d’autres détails sans avoir l’air d’écouter leur conversation.
Ils n’ont pas mentionné son nom spécifiquement, parlant seulement d’elle comme la petite brune qui a passé l’examen il y a quelques années. Ça pourrait ne même pas être elle. Ça pourrait n’être qu’une des millions de coïncidences qui se produisent chaque jour dans ce vaste pays. Mais mon esprit a immédiatement sauté à la conclusion qu’ils parlèrent d’elle, qu’elle avait réussi à avancer dans sa carrière malgré toutes les adversités, qu’elle restait cette personne intègre et honnête que j’avais connu cette nuit-là il y a si longtemps. Cela m’a laissé étrangement satisfait. J’ai ressenti une certaine paix à l’idée
qu’elle allait probablement bien, même si je n’avais aucune certitude absolue qu’il s’agissait réellement d’elle. Je n’ai jamais raconté cette histoire à personne jusqu’à maintenant. J’ai gardé ce secret bien enfoui dans mon cœur pendant toutes ces années, portant seul le poids de la culpabilité, de la nostalgie et du souvenir qui ne s’efface pas. Ma femme est décédée il y a deux ans d’un cancer qui est apparu de nulle part et l’a emporté en quelques mois.
Quand elle était à l’hôpital pendant les dernières semaines de sa vie, affaiblie et se consumant dans ce lit qui semblait engloutir son corps frê, j’ai été tenté plusieurs fois de tout lui avouer. J’ai pensé que ce serait peut-être juste de lui donner l’occasion de connaître la vérité avant qu’elle ne parte, même si cette vérité était douloureuse et destructrice.
Mais au final, je n’en ai pas eu le courage. Je l’ai laissé mourir en croyant que j’avais été fidèle. pendant toutes nos années ensemble, je l’ai laissé partir en paix avec cette illusion intacte. Je ne sais pas si j’ai fait ce qui était juste ou non. Je ne sais pas s’il aurait été plus honnête de confesser et de détruire ces dernières semaines de vie avec cette horrible révélation ou si c’était un acte d’amour et de miséricorde de la laisser mourir heureuse dans l’ignorance.
Ces questions me poursuivent encore aujourd’hui et continueront probablement à me poursuivre jusqu’au jour où je quitterai moi aussi ce monde. Ce que je sais, c’est que maintenant qu’elle n’est plus là, le secret semble encore plus lourd, car je suis le seul gardien de celui-ci. Il n’y a plus personne directement affecté par cette trahison d’il y a tant d’années.
Et pourtant, je ne peux pas simplement la jeter et l’oublier comme si rien ne s’était passé. Mes enfants me demandent parfois pourquoi je ne cherche pas une autre compagne maintenant que je suis veuve. Pourquoi je n’essaie pas de reconstruire ma vie amoureuse alors que j’ai la santé et la vitalité pour le faire ? J’invente des excuses en disant que je suis trop vieux, que j’ai dépassé l’âge des romances, que je préfère me concentrer sur mon rôle de grand-père et profiter des petits enfants qui arrivent. Mais la vérité, c’est qu’une partie de
moi est toujours piégée dans cette cabine de camion cette nuit-là avec elle. Et je ne peux pas imaginer essayer de reconstruire quelque chose avec quelqu’un d’autre quand mon cœur reste divisé entre l’épouse que j’ai perdu et la femme que je n’ai jamais pu vraiment avoir.
Aujourd’hui, je continue à parcourir toutes ces routes transportant des marchandises d’un endroit à l’autre, faisant le même travail que je fais depuis plus de 30 ans. Mon corps est plus vieux et fatigué. Mon dos me fait plus mal qu’avant. Ma vue n’est plus aussi bonne qu’elle l’était. Mais je sais toujours conduire ce camion aussi bien que je l’ai toujours fait.
La route reste à la fois mon refuge et ma prison. l’endroit où je me sens le plus moi-même, mais aussi l’endroit qui abrite les fantômes de mon passé à chaque kilomètre d’asphalt. Et chaque fois, absolument chaque fois que je vois une voiture de la gendarmerie nationale passée à côté de moi ou stationnée sur l’accottement devant, mon cœur perd son rythme pendant quelques secondes. Mes mains serrent le volant, ma respiration reste coincée dans ma gorge.
Mes yeux se fixent sur ce véhicule bleu, essayant de voir à travers les vitres teintées qui est à l’intérieur. Estce elle ? Est-ce qu’après tant d’années, le destin a finalement décidé de nous remettre sur le même chemin ? Est-ce qu’elle pense aussi à moi quand elle patrouille sur la route ? Est-ce qu’elle me cherche aussi parmi les milliers de camions qui passent chaque jour ? Je sais que je n’aurai probablement jamais de réponse à ces questions.
Je sais que cette nuit était un moment unique et irremplaçable qui s’est produit et s’est terminé et qu’essayait de récupérer quelque chose qui est déjà passé est le chemin le plus sûr vers la déception et la frustration.
Mais je ne peux toujours pas éviter ce frisson dans l’estomac, cette attente irrationnelle qui surgit chaque fois que je vois cette uniforme bleu. C’est comme si une partie de moi avait encore de l’espoir, croyait encore aux fins heureuses improbables, rêvait encore d’une rencontre qui ne se produira probablement jamais.
Parfois, je me demande si elle aussi porte ce même poids, si elle aussi passe des nuits sans dormir à penser à cette nuit que nous avons partagé il y a si longtemps. Je me demande si quand elle arrête un routier sur la route, elle cherche mon visage parmi les visages fatigués de tous les conducteurs qu’elle rencontre.
Je me demande si elle a jamais eu envie de rompre la promesse que nous avons faite, de me chercher, d’essayer de découvrir ce qui est arrivé à ce routier qui lui a donné un jour quelconque qui s’est transformé en quelque chose d’extraordinaire. Mais au fond, je sais qu’elle continue sa vie tout comme je continue la mienne et que ce pacte de silence que nous avons fait reste la bonne chose à faire même après toutes ces années.
Certaines histoires ne sont pas faites pour être racontées. Certains secrets doivent rester enterrés. Certaines connexions sont si intenses, précisément parce qu’elles ont été brèves et n’ont jamais eu l’occasion de se transformer en quelque chose de quotidien et d’ordinaire.
Peut-être que si nous nous étions rencontrés dans d’autres circonstances, si nous avions essayé de transformer toute cette alchimie en quelque chose de durable, la magie se serait perdue et aurait fini par n’être qu’une relation de plus pleine de problèmes et de déceptions. Alors, je continue à rouler, je continue à travailler, je continue à vivre cette vie que j’ai choisie ou qui a été choisie pour moi. Je ne sais même plus.
Et je continue à garder ce secret comme un trésor précieux, quelque chose qui n’appartient qu’à moi et que personne d’autre ne peut toucher ou comprendre complètement. Cette nuit m’a appris beaucoup de choses. Elle m’a appris que la vie est plus compliquée qu’il n’y paraît, que les gens sont plus complexes que les étiquettes que nous leur donnons, que l’amour et le désir ne suivent pas les règles que la société tente d’imposer.
Et que parfois nous devons briser nos propres promesses pour nous rappeler que nous sommes encore vivants. Je ne sais pas combien de temps encore je vais continuer à travailler sur la route. Mes enfants veulent que je prenne ma retraite et que j’aille vivre près d’eux pour pouvoir aider avec les petits-enfants. Mais je ne peux pas encore imaginer ma vie loin de cet asphalte que je connais si bien.
Cette route est mon identité, mon histoire, ma véritable maison. Plus que n’importe quelle maison fixe, elle ne l’a jamais été. Tant que mon corps tiendra et que ma tête le permettra, je continuerai à rouler kilomètre après kilomètre, transportant non seulement les marchandises qui me procurent ma subsistence, mais aussi ce secret qui est devenu une partie inséparable de qui je suis.
Un jour, je raconterai peut-être cette histoire à mes petits-enfants quand ils seront assez grands pour comprendre les complexités et les contradictions de la vie adulte. ou peut-être que je l’emporterai dans la tombe sans jamais la révéler à personne, la laissant mourir avec moi comme je l’ai promis ce matin d’adieu. Je ne sais pas encore ce que je vais faire.
Ce que je sais, c’est que tant que je vivrai, tant que je continuerai à conduire sur ces routes infinies de ce vaste pays, je porterai toujours avec moi le souvenir de cette jeune gendarme vulnérable qui a fait du stop et a fini par emporter bien plus qu’un simple trajet jusqu’à sa ville.
Elle a emporté un morceau de moi qui n’est jamais revenu. Un morceau qui reste perdu quelque part dans cette nuit, qui ne se termine jamais complètement dans ma mémoire. Je suis Ambroise Pellettier et ceci est l’histoire de ma vie. Une histoire que je n’ai jamais pensé partager avec qui que ce soit. Un secret que j’ai porté seul pendant toutes ces années.
Si vous voulez plus d’histoires comme la mienne, des histoires de la route qui changent des vie pour toujours, abonnez-vous à la chaîne Journal du routier, car tous ceux qui roulent sur ces routes ont des histoires à raconter, des secrets qu’ils gardent et des souvenirs qui les poursuivent jusqu’au dernier kilomètres. Amen.


